Quel bonheur de retrouver l'univers d'« Avatar le dernier maître de l'air » ! Avec « La légende de Korra », Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko ne se rabattent pas sur la facilité. Aang, Katara, Soka, Toph et Zuko, tous ces personnages que l’on a appris à aimer durant les trois dernières saisons... et bien vous ne les reverrez pas. Ou presque ! Korra est le nouvel avatar. Selon le cycle des éléments, elle appartient à la tribu de l’eau. Ce point est loin d’être le seul l’opposant avec notre cher moine au tatouage en forme de flèche. Korra en plus d’être une femme, est combattive, maîtrise dès le premier épisode tous les éléments sauf l’air, et est plus âgée. Là où Aang possédait déjà une forte connexion avec le monde spirituel et la sagesse allant avec, Korra a tout à apprendre. C’est une jeune femme moderne ayant évolué en même temps que son pays. Car telle la nouvelle incarnation de l’avatar, le monde a bien changé. La maîtrise ne fait plus l’unanimité, l’industrialisation est présente partout, les nations se sont rapprochées et cohabitent même à Central City. Dans ce monde contemporain, Korra préfère apprendre la maîtrise en compagnie de ses amis sur un terrain de Pro-bending plutôt qu’accompagnée de son maître. Agaçante par moments, mais revenant toujours rapidement à la raison grâce aux sages conseils de Tenzin, Korra est attachante. Le pari est réussi, à aucun moment on a l’impression de regarder une série que l’on connait déjà, notamment grâce à cette héroïne fonceuse. L’intrigue politique qui se tisse autour du mystérieux Amon maintient constamment l’intérêt. Et son dénouement risque fort de vous surprendre ! La série étant assez courte, l’ennui n’a à aucun moment le temps de se pointer. Découvrir le Chapitre 1 de Korra est un plaisir. L’animation est toujours aussi belle, le chara-design aussi. Les nouveaux personnages entourant Korra, amis comme ennemis, sont réussis. Tenzin et sa famille en particulier font partis de ces personnages dont la vue réjouit, en particulier grâce à leur lien de parenté avec Aang. Les chorégraphies des combats, qui étaient selon moi l’un des grands points forts du « Dernier maître de l’air », sont tout autant travaillées. Les matchs de Pro-bendings sont l’occasion idéale pour admirer les maîtrises de l’eau, de la terre et du feu de Korra, Bolin et Mako. Je regrette simplement l’incrustation souvent maladroite d’images de synthèse pour les véhicules en mouvement. L’animation traditionnelle colle bien mieux à l’un des plus beaux dessins animés américains.