Merveilleux !
Une série dramatique et humaine que je conseille avec entrain à tous !
C'est vrai que, quand on est "fan" de zombies, on peut être un peu décontenancé par le postulat de départ : des zombies traités contre le virus (et j'insiste sur traités..). Certains pensent que ce n'est pas possible, je ne prétend pas être une experte en terme de zombies, mais je pense que si on accepte que des mecs morts peuvent se déplacer sur leurs muscles et tissus en décomposition, qu'ils ont toujours besoin de se nourrir pour survivre et qu'ils ont toujours accès au fonctions basiques de leur cerveau mort (ce qui scientifiquement semble être douteux également) on peut au moins se pencher sur la question du zombie traité (pardon, du PDS sufferer). Cette série n'est pas une série de zombie conventionnelle, essayez de la voir d'un nouvel œil sans lui imposer les règles mises en place par d'autres séries ou film qui n'évoluent pas vraiment dans le même univers, après tout dans science fiction, il y a fiction et chaque écrivain/scénariste est libre de poser ses propres règles pour son histoire, je pense que cela vaut le coup de donner une chance à In the flesh de vous convaincre. Moi elle m'a convaincue. Les bases sont bien posées, l'existence d'un traitement contre le PDS (partially dead syndrome) parait plausible dans le contexte de l'histoire, on en sait peu sur le traitement mais des failles sont habilement présentées au début du premier épisode ce qui permet (en tout cas pour moi) d'accepter sans problème l'univers crée par Dominic Mitchell. Le jeu d'acteur est adroit, les personnages réalistes et convaincants, on s'identifie facilement à eux et les acteurs évoluent habilement dans un scénario où l'on nous montre autant par les silences et les non-dit que par les paroles et les cris.
Comme dans beaucoup de "Zombie movies/ Zombie series" le zombie n'est ici qu'un prétexte pour traiter de la nature humaine, et c'est très bien fait, on est loin des effusions de sang, de virilité et de sueur que l'on peut trouver dans une série comme "walking dead", In the flesh est traité sur un ton plus calme et plus posé, j'ai presque envie de dire plus anglais : la série ne cherche pas à faire du spectacle, elle se concentre plus sur les sentiments, les états d'âmes des personnages, particulièrement ceux de Kieran (le héro qui souffre du partially dead syndrome) et de sa famille. A travers eux on aborde divers thèmes qui nous touchent tous quelque part : le sentiment d'appartenance (et surtout son contraire d'ailleurs), l'effet de groupe, la différence, la communication entre être humains, la religion, le pardon et le deuil.
On peut y voir une multitude de métaphore et de symboles mais on peut aussi simplement se laisser toucher par cette famille qui tente de se reconstruire malgré tout et par Kieran, qui lutte, tant bien que mal, pour profiter de cette nouvelle chance de vivre.
Pour conclure, il ne faut pas s'attendre à un bain de sang, ni à une série d'horreur, dans in the flesh on traite du zombie différemment, mais cela vaut le coup de s'y attarder un peu.