Le thème super-héros, que se soit en BD, film ou série, je ne crache pas dessus, à partir du moment ou je passe un bon moment de divertissement. Mais là faut arrêter de nous prendre pour des neuneus.
Les personnages tout d'abord : ils sont tellement stéréotypés qu'on pourrait croire à de la caricature :
- le boss, middle-age qu'est mort et ressuscité (Alléluia), qui comprend plus vite et mieux que quiconque (grâce à la lumière blanche au bout du tunnel), ce qui lui permet recul face aux situations (c'est qu'il en a vu du pays, le pépère), et une mansuétude à toute épreuve à l'encontre de ses ouailles.
- le jeune espion qu'a pas froid aux yeux, qui n'aime que sauver le monde tout seul mais qui se rend compte au bout d'un 1/2 épisode que bosser en équipe c'est vachement plus cool, surtout quand une jeune et jolie ingénue en fait parti, que même si on se renifle le derrière d'un air méfiant au début, on va bien finir par se rouler de grosses galoches à un moment ou un autre.
- la mystérieuse asiatique spécialiste des arts martiaux (ça fait mieux d'être asiatique quand on est une pro des arts martiaux), qui vient en traînant les pieds parce que sur le terrain, auparavant, il lui est arrivé un truc hyper grave (mais qu'on sait pas parce qu'elle est pudique), mais que tout le monde il est tellement sympa que finalement elle va rester.
- les 2 jeunes scientifiques, rats de labo aux explications qu'eux seuls comprennent, passant leur temps à se taquiner l'un l'autre mais qui s'aiment bien quand même (vont bien finir par se rouler des galoches eux aussi, tout en s'expliquant que le mélange des fluides corporels provoque la réaction bio chimique dite de Karsfald-Palford induisant un flux trans-neuronal imparfait sous tendant une relation induite d'attractabilité adjacente du gyrus sous temporal - z'avez rien compris? moi non plus) , et tellement gauche en dehors de leur labo que lorsqu'on les largue sur le terrain, on croirait des niouyorkais pur jus lâchés sur le plateau des milles vaches.
- la jeune ingénue, qu'a pas fait d'études mais qui pirate le SHIELD avec un Nokia 3310, parce que vraiment, elle est super douée grâce à une intuition hors du commun, et faut le croire, c'est le chef qui se trompe jamais qui l'a dit, même si elle fait parti au départ d'une organisation secrète (genre anonymous) qui vise à dénoncer les vilains complots des organismes d'état qui font rien qu'à nous cacher tour plein de trucs qu'on aimerait savoir quand même.
Rajoutons à cela un manichéisme à toute épreuve (les méchants, c'est ceux qui sont contre le SHIELD, puisque eux, c'est les gentils, sinon, on n'aurait pas donné ce nom à la série, hein, vous me suivez), et des scénarios écrits sur le coin d'une nappe d'une quelconque pizzeria de Los Angeles entre le dernier verre de chianti et la remise de la note par le serveur, soit 2 min 30.
Série déplorable, ennuyeuse, qui a eu raison de Madame et moi au bout de 3 épisodes.