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Brice44
132 abonnés
211 critiques
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4,5
Publiée le 7 mai 2011
Dead Zone est une série américaine adaptée du roman éponyme de Stephen King. Cette adaptation a certes pris beaucoup de liberté vis-à-vis de sa grande sœur en version papier mais on constate cependant que la plupart des grandes lignes du roman sont conservées. Cette critique portera sur les 13 épisodes composant cette première saison qui a réussi avec brio le pari de poser les bases de la série. Non seulement les épisodes sont bien écrits mais en plus la saison s'avère variée et arrive à voler de ses propres ailes en bâtissant un univers particulier et souvent très dépaysant. La série emmène les téléspectateurs sur les pas de Johnny Smith qui ouvre les yeux dans un lit d'hôpital six ans après être tombé dans le coma. A son réveil le monde a changé et le temps a fait voler en éclat tout ce qu'il avait construit des années auparavant. Mais à peine a-t-il le temps de se rétablir qu'il se découvre un pouvoir étonnant, il peut en effet avoir des visions du passé comme du futur en touchant des objets ou des personnes. Sa reconstruction tant physique que psychologique sera ainsi ponctuée de rencontres étonnantes qui bouleverseront sa vie et lui permettront de sauver bon nombre d'innocents. Le pilot de la série est probablement ce qui se rapproche le plus du livre de Stephen King puisque le reste des épisodes va permettre au show d'acquérir une personnalité propre au fil d'épisodes extrêmement différents. La saison en question touche un peu à tout et navigue entre le passé, le présent et le futur. Procès, braquage de banque, sorcellerie, incendie (entre autres) sont donc au programme de cette première fournée très bien ficelée qui arrive à nous présenter les personnages et à les faire interagir ensemble de façon intelligente. Le cadre qui s'avère globalement très réaliste concilie une atmosphère relativement sobre avec les pouvoirs de medium de Johnny. Les effets spéciaux sont réussis et présentent de nombreuses scènes spectaculaires sans avoir pris un seul coup de vieux. Anthony Michael Hall incarne un héros charismatique et porte la majorité de cette saison sur ses épaules. Quant aux personnages secondaires tels que Bruce, Walt, Dana et Purdy ils sont encore très peu développés dans cette phase introductive puisque les épisodes se concentrent d'avantage sur la relation qui a unie John et Sara par le passé et le malaise ressenti par chacun d'eux depuis que John est sorti du coma. Greg Stillson, lui, n'apparait que dans le dernier épisode, épisode qui amorce réellement toute l'intrigue qui gravitera par la suite autour de l'apocalypse comme dans le roman de King. Le cliffhanger du dernier épisode tombe de ce fait à point nommé et introduit ce qui deviendra par la suite l'intrigue la plus importante de toute la série. Cette première saison fait donc vraiment office d'introduction et alterne entre des épisodes calmes avec un aspect fantastique modéré, et d'autres beaucoup plus mystiques faisant souvent le parallèle entre le pouvoir de Johnny et sa possible destinée de prophète visant à aider l'humanité et posant ainsi une question importante: les visions de Johnny sont-elles la panacée aux problèmes des êtres humains ? Une saison maitrisée de bout en bout, les scénaristes ont fait un travail remarquable et ont réussi à imposer avec une facilité déconcertante une série pourtant assez atypique.