Critiques spectateurs
Critiques presse
Votre avis sur Shokuzai ?

9 critiques spectateurs

5
3 critiques
4
4 critiques
3
2 critiques
2
0 critique
1
0 critique
0
0 critique
Critique de la série
3,0
Publiée le 20 octobre 2013
Le viol et le meurtre d'une gamine, quatre autres petites filles qui ont vu le visage du tueur mais qui ne s'en souviennent plus, une mère qui ne compte pas leur faire oublier les conséquences de leur amnésie commune, un assassin qui rôde toujours... quinze ans plus tard cinq destins, cinq vies bouleversées, cinq parcours moraux, cinq parties...
Si la dernière partie est bien dans le domaine du thriller annoncé au début, les quatre premières sont plus dans le domaine du drame psychologique à travers la vie des quatre anciennes petites filles, chacune représentant un aspect différent de la société japonaise, toujours sur le ton de la noirceur absolue.
La première partie est pas trop mal, à l'atmosphère inquiétante mais elle est hélas polluée par pas mal de longueurs.
La seconde ne souffre pas du même problème et est même prenante jusqu'à ce que la scène finale, complètement ridicule, viennent gâcher un peu gâcher l'ensemble.
La troisième est dans la moyenne, mais c'est celle-là qui montre le mieux les limites techniques desquelles une oeuvre peut souffrir quand elle est tournée pour la télévision (j'ai rarement vu des transparences en voiture aussi laides !!!).
La quatrième est peut-être la mieux maîtrisée, la plus captivante de toutes, ou peut-être est-ce que tout simplement parce que le quatrième personnage est le plus intéressant, avec celui de la mère, par son indépendance franche et sa volonté ferme de ne pas se soumettre à la société et de ne pas en être victime, ce qui fait qu'elle se distingue énormément des trois autres ; ironiquement, c'est elle qui s'en sort le mieux et de loin.
La dernière partie enfin traîne un peu en longueur dans la première moitié et reste assez prévisible sur les bords mais prend une tournure qui fait qu'on évite le manichéisme sans que pour autant bien évidemment l'atrocité injustifiable de l'acte commis en soit atténuée.
Quelques grosses approximations sur le plan technique ou sur le tournage de quelques séquences (la fin de la seconde partie, déjà citée, en est la preuve la plus choquante !!!), quelques longueurs mais globalement cette série est assez réussie et m'a un peu réconcilié avec Kiyoshi Kurosawa après une expérience très décevante ("Kaïro" !!!).
anonyme
Un visiteur
Critique de la série
4,5
Publiée le 20 octobre 2013
Surprise de voir une série japonaise sur la chaine "Ciné Club" et curieuse je me suis dit aller une soirée japonaise, ils ont passé les 5 épisodes d'un coup.
Et bien je ne sais pas si beaucoup de gens auront la possibilité de voir ce petit bijou mais vraiment c'est magnifique, dans l'histoire, le suspense, la poésie, les couleurs, les plans, le coté fantastique sous jacent dans la photographie. J'ai vu que 2 films du même auteur Kurosawa (pas Akira) étaient sortis en juin 2013 avec les mêmes histoires je regrette vraiment de ne pas les avoir vus.
Donc les abonnés de ciné club n"hésitez pas en espérant que peut être Arte achéte cette série pour qu'elle soit vue d'un plus grand petit bémol le dernier épisode est peut être de trop... un peu comme Twin Peaks le film ...
Critique de la série
4,0
Publiée le 12 mars 2017
C’est glauque au possible, pourtant les décors sont sublimes, épurés comme ces appartements maculés de blanc avec un minimum de meubles mais finalement, ce sont les humains qui sont viciés. Et plus particulièrement les hommes, quasi tous abjects dans cette série. Les femmes, au contraire, sont toutes magnifiques et chacune affrontera l’événement passé douloureux les unissant à sa façon, afin d’obtenir la rédemption de n’avoir pu sauver la pauvre Emiri d’une fin horrible. C’est beau, tragique, parfois long, mais terriblement prenant.
Critique de la série
5,0
Publiée le 9 mars 2021
Cette série de 5 épisodes est vendue comme une série policière et fantastique, mais il s'agit surtout d'une oeuvre très originale et très ambitieuse d'un réalisateur de film assez connu, Kiyoshi Kurosawa, adapté d'un livre de Kanae Minato traduit en Anglais et en Italien mais pas chez nous, sauf erreur de ma part. L'ambiance de la série est très surprenante, à la fois glaçante et intense. Elle est aussi très esthétique, certaines images sont d'une beauté stupéfiante.

Sous fond d'une affaire sordide (le meurtre ignoble d'une fillette dans le gymnase de son école), chaque épisode de la série est consacré 15 ans plus tard à l'une des amies de la petite victime. Le meurtrier n'a jamais été identifié. Ces quatre jeunes filles sont toujours toutes plus ou moins perturbées par les événements, et ce n'est pas la pression que leur met la maman de la victime qui arrange les choses. Cette dernière a pris bien soin de les culpabiliser dès le début de l'affaire, en leur imputant une part de responsabilité dans la mort de sa fille et surtout l'absence d'arrestation de l'assassin, qu'elles ont toutes vues, mais qu'elles n'ont pas su identifier.
Le pilote et l'épisode final sont exceptionnels. Shakespeariens. Les épisodes intermédiaires sont eux aussi de grande qualité, mais un peu frustrants car assez éloignés de l'intrigue principale.
La série bénéficie d'une réalisation absolument remarquable, notamment d'un travail sur la lumière d'une très grande qualité. Tous les acteurs sont au diapason, il n'y a aucune fausse note dans la distribution (non, je ne me plaindrai pas du fait que toutes les actrices de la série sont entre "très jolies" et "magnifiques", c'est probablement lié à un problème de génétique insulaire, y'a pas de filles moches au Japon et pis c'est tout).
Le scénario est solide, on ne prend à aucun moment les spectateurs pour des imbéciles, les quelques heureux hasards étant toujours justifiés par l'aspect fantastique de la série, par ailleurs très discret.

A conseiller en particulier à tous les amoureux du Japon, la série n'étant pas du tout occidentalisée on découvre beaucoup d'aspects intéressants de la vie quotidienne et de la culture du pays du soleil levant.
Magnifique série.
Critique de la série
3,0
Publiée le 30 août 2024
Beaucoup de lenteur , pour cet thématique intéressante d'un crime non résolu, et qui va bouleverser le destin des quatre copines qui avaient assisté à l'enlèvement. Le récit est étiré en longueur, on ne croit pas vraiment à toute le thématique des "poupées à la française", Très bons acteurs pourtant.
Critique de la série
4,0
Publiée le 31 octobre 2024
Malgré quelques scènes dispensables, la série propose une réflexion fine sur les relations humaines, sur la culpabilité, sur les attentes personnelles. Extrêmement pessimiste, l'intrigue suit cinq parcours de femmes marquées profondément par le drame qui les lie, à savoir le meurtre d'une enfant ou d'une amie dont la résolution convoque les fantômes du passé à travers un dénouement âprement poignant. D'ailleurs, la narration se pare d'un voile fantastique ou mystique par son questionnement sur le destin et sur la possibilité d'échapper à d'anciens crimes. Portés par une élégante réalisation soignant l'image, la lumière, l'atmosphère, les comédiens incarnent avec une intense justesse des personnages peu manichéens quoi que mus par de sombres passions qui les confrontent à de terribles drames, les failles psychologiques ou traumas ne sachant être comblées ou apaisés. Puissant.
Critique de la série
4,0
Publiée le 16 février 2025
https://www.editions-maia.com/livre/seriellement-votre-drai-pierric-9791042506483/

Introduction

Cinq petites filles s’amusent sur l’aire de jeux déserte de leur école. Parmi elles, Emili a beau être nouvelle dans l’établissement, cela ne l’a pas empêchée de se faire rapidement des copines. Un homme les interpelle alors et affirme qu’il a besoin d’aide pour gérer un problème dans le gymnaste voisin. Son choix se porte sur Emili qui le suit docilement. Voyant que celle-ci tarde à revenir, Sae, Maki, Yuka et Akiko se rendent sur place et découvrent au sol le corps inanimé de leur amie. L’autopsie montrera qu’avant de la tuer, l’assassin a d’abord violé sa victime. Quelques temps plus tard, le jour de ce qui aurait dû être l’anniversaire d’Emili, Asako, en mère endeuillée, invite les fillettes à prendre le goûter. Celle-ci leur annonce alors qu’elle ne leur pardonnera jamais de ne pas avoir réussi à dresser un portrait d’un assassin toujours en liberté. A ce titre, elles devront faire pénitence jusqu’à ce qu’elles parviennent à s’acquitter de leur dette. Cette cruelle séquence, dont on peut aisément mesurer l’impact sur le psychisme de ces innocentes gamines, nous sera systématiquement remise en mémoire avant de retrouver Sae, Maki, Yuka et Akiko quinze années plus tard dans des épisodes qui leur seront indépendamment consacrés. Quatre destins tragiques inévitablement placés sous le sceau du traumatisme mais également de la malédiction. L’heure est cependant peut-être venue pour elles de se racheter auprès de l’impitoyable Asako qui, de son côté, devra se confronter à son propre passé et à ses désastreuses conséquences.

La poupée française

Sae est en proie à de forts blocages psychologiques qui se manifestent sous forme d’absence totale de cycle menstruel. De fait, elle ne se sent pas autorisée à entretenir une relation pérenne avec un homme. Elle fait néanmoins la rencontre d’un richissime héritier qui l’aime depuis le temps où tous deux étaient élèves dans la même école primaire. Comme il semble ne pas porter d’importance aux problèmes physiologiques de Sae, elle quitte son poste d’infirmière et accepte de le suivre dans son spacieux et moderne appartement. Un soir qu’il exprime le souhait qu’elle revête une robe d’une époque largement révolue, elle remarque la présence d’une poupée posée sur le lavabo de la salle de bain. La même poupée dont elle avait constaté la mystérieuse disparition concomitamment à la mort brutale d’Emili.

Que dire de ce premier épisode si ce n’est qu’il s’apparente fortement à un chef-d’oeuvre. On y retrouve tout l’art de la mise en scène qui avait valu à Kurosawa de figurer parmi les maîtres du cinéma d’épouvante à tendance horrifique dont le Japon était le porte-drapeau au début des années 2000. Ses lents mouvements de caméra ainsi que son son sens aigu du cadrage instillent ce qu’il faut d’angoisse dans un scénario qui se fait de plus en plus malaisant. Mais ces éléments perdraient sans doute de leur impact s’ils n’étaient accompagnés d’une photographique à la beauté époustouflante. Tirant habillement vers un noir et blanc sophistiqué, elle capte les ombres et les lumières de l’appartement où Sae se retrouve bientôt recluse afin d’en extraire le caractère profondément mortifère. Que la jeune femme, statiquement fantomatique, se trouve puissamment éclairée (comme on le ferait d’une pièce de musée) aux côtés de l’inexpressive poupée et il se dégage de ce tableau saisissant un onirisme morbide propre à fasciner le plus insensible des spectateurs. Filmé habilement en hors champ pour en accroître la froide violence, l’épilogue parachève superbement un premier chapitre durant lequel l’esthétique a contribué à la puissance narrative de cet extraordinaire moment de cinéma.

Rencontre extraordinaire des parents

Après un tel choc se pose forcément la question de la direction artistique qui sera dès lors attribuée aux autres volets de cette histoire. Or, que ce soit pour Maki, Yuka ou Akiko, Kurosawa usera d’une mise en forme beaucoup plus classique. Il faut dire que leur destinée se prêtent moins à l’onirisme. Ainsi, Maki a choisi la voie de l’enseignement comme moyen de porter protection aux enfants qu’elle a en charge. Ses angoisses la conduisent à adopter une posture particulièrement intransigeante voire inappropriée envers ses élèves, ce qui froisse non seulement sa direction mais également les parents. Toutefois, le jour où un homme armé fait irruption dans la piscine où elle dispense un cours de natation, elle met en fuite l’agresseur et passe soudainement de tyran à héroïne. Kurosawa filme ici les rouages d’un système éducatif où les enseignants sont constamment soumis à la vindicte populaire, peu aidés par une hiérarchie qui se laisse obséquieusement porter par le sens du vent. Quelques années plus tard, Kore-Eda dans son film « L'Innocence » fera également état de la difficulté du corps professoral à se soustraire du poids des rumeurs parfois infondées qui portent atteinte à la réputation de ses membres.

Frère et sœur ours

La destinée d’Akiko est peut-être la moins stimulante de ces histoires. Cette jeune adulte a choisi comme pénitence de se soustraire au monde en restant au maximum cloîtrée dans sa chambre. Elle se lie cependant d’amitié avec la fille de la compagne de son frère dont elle assure régulièrement la garde. Or, elle remarque que l’enfant adopte une attitude parfois craintive envers son père adoptif. Ici encore, Kurosawa fait preuve d’une grande expertise dans l’art de manier la caméra. Ses travellings sont somptueux, de ses plans fixes émane une tension permanente. Toutefois, ce troisième volet souffre d’une trame narrative trop convenue pour totalement emporter notre adhésion.

Dix mois et dix jours

La trajectoire de Yuka, en revanche, est autrement plus intrigante car contrairement à ses camarades de mauvaise fortune, elle est la seule à ne pas se comporter en victime expiatoire. De l’époque du drame, elle a gardé une affection marquée pour le grade de policier et une rancœur tenace envers une sœur malade qui attirait toute l’attention sur elle. Son sentiment de culpabilité, quant à lui, s’est mué en un cynisme que son air enjoué et insouciant laisse difficilement transparaître. Le détachement qui la caractérise, auquel s’ajoute une absence totale d’état d’âme, lui feront commettre des actes d’où n’émane aucune contrition. Avec de tels atouts dans sa manche, elle parviendra à s’extirper du piège tendu par la redoutable Asako allant même jusqu’à lui tenir tête effrontément. Ce n’est qu’une fois sa colère déchargée qu’elle semblera en mesure de trouver une forme de quiétude. Mais les dommages qu’elle aura causés sur le chemin de la paix ne s’en trouveront pas effacés pour autant. Ce « Dix mois et dix jours » constitue un changement de ton par rapport aux trois premiers épisodes qui redonne du souffle à un procédé narratif dont on commençait à sentir l’essoufflement.

Expiation

Reste désormais à Asako de se mesurer au meurtrier de sa fille. Alors que le récit s’était jusque-là attelé à dresser les portraits de jeunes femmes ayant à porter un fardeau qui leur avait été injustement légué, ce dernier chapitre prend l’allure d’un thriller psychologique dont il nous tarde de connaître la teneur. Or, après le conte horrifique, la chronique sociale et le drame, « Shokuzai » réussit là encore à nous gratifier d’un final tout en tension dans un genre qu’il n’avait jusque-là pas exploité. L’intrigue dans sa globalité se déroule sous nos yeux, dévoilant ses derniers mystères dans un final, certes conventionnel, mais que beaucoup de séries policières se seraient fait un plaisir de s’approprier. Il est vrai qu’après le premier chapitre, on se prenait à rêver d’une œuvre en tous points exceptionnelle. Il n’en reste pas moins que si elle piétine parfois, « Shokuzai » a su maintenir notre intérêt en nous narrant des histoires indépendantes qui finissent par former un ensemble d’une grande cohérence et dont on peut louer la qualité de réalisation souvent époustouflante.
Critique de la série
5,0
Publiée le 25 novembre 2012
Kiyoshi Kurosawa est certainement un des meilleurs cinéastes japonais en activité avec Hirokazu Kore-Eda, Shinji Aoyama et bien sûr Takashi Miike. Souvent cantonné au film de genre tendance fantastique, il fut révélé au grand public par son dernier film Tokyo Sonata. Malgré ce succès, il a toujours beaucoup de mal à financer ses projets de long-métrages, et s'est donc décidé à réaliser en attendant une mini série de 5 épisodes d'une heure pour la chaîne japonaises Wowow. La suite.... ici : http://0z.fr/Rlsim
Critique de la saison 1
5,0
Publiée le 25 novembre 2012
Kiyoshi Kurosawa est certainement un des meilleurs cinéastes japonais en activité avec Hirokazu Kore-Eda, Shinji Aoyama et bien sûr Takashi Miike. Souvent cantonné au film de genre tendance fantastique, il fut révélé au grand public par son dernier film Tokyo Sonata. Malgré ce succès, il a toujours beaucoup de mal à financer ses projets de long-métrages, et s'est donc décidé à réaliser en attendant une mini série de 5 épisodes d'une heure pour la chaîne japonaises Wowow. La suite.... ici : http://0z.fr/Rlsim