J’avais suivi cet été d’un œil distrait l’arrivée de la série Outlander, adaptée de la série de romans du même nom écrite par Diana Gabaldon. N’ayant pas lu les bouquins, et ne les connaissant pas avant l’annonce de la sortie de la sérié télé, je ne me sentais pas pressée de la regarder. Vous savez ce que c’est, quand on entend trop parler de quelque chose, on peut devenir méfiant ! J’ai donc laissé l’euphorie générale sur Facebook avant de me lancer. J’avoue avoir hésité à lire le premier tome d’abord, mais je n’étais pas sûre d’aimer, en particulier le côté « romance », et vu que les bouquins sont très gros, j’ai choisi la facilité en commençant avec la série adaptée.
Après la Seconde Guerre mondiale, Claire et son mari Frank Randall profitent d’une seconde lune de miel en Écosse, du côté d’Inverness. Frank s’occupe aussi en creusant dans la généalogie de sa famille. L’un de ses ancêtres, « Black Jack » Randall, était un officier de l’armée anglais pendant la dernière révolution jacobite dans la première moitié du XVIIIème siècle. Ils visitent différents monuments des environs, dont un cercle de pierres appelé Craigh na Dun. Claire y revient seule, attirée par le côté mystique du lien. Lorsqu’elle pose la main sur l’une des pierres, elle est emportée à travers le temps, jusqu’en 1743. Elle tombe aussitôt sur l’ancêtre de son mari qui l’attaque. Elle est sauvée par une bande d’Écossais, mais ces hommes craignent bien vite qu’elle soit une espionne anglaise et l’emmène à MacLeoch Castle, la demeure du Laird des Mackenzie.
Ce synopsis couvre globalement le premier épisode. Je l’avais trouvé un peu lent, et si j’avais apprécié de découvrir Claire (Caitriona Balfe), Frank (Tobias Menzies, vu en Edmure Tully dans GoT)) ne m’avait pas plu. Par contre, dès le début la musique et la réalisation m’avait emportée et conquise. On a traîné un peu avant de mettre le deuxième épisode, et ensuite on a tout enchaîné, complètement accros ! On découvre davantage Claire, une femme d’une trentaine d’années, forte tête, intelligente, avec d’excellentes compétences médicales et un sens aigu du bien et du mal, mais qui se rend compte que la situation en Écosse est loin d’être simple.
On apprend petit à petit à connaître les hommes qu’elle fréquente au quotidien : Colum, le Laird ; Dougal (Graham McTavish, Dwalïn dans The Hobbit), son frère et bras droit, chef militaire qui va faire surveiller la possible espionne de très près ; des gars comme Rupert, Murtagh, Angus ; et bien sûr Jamie (Sam Heughan), le neveu du Laird qui vit sous un faux nom depuis que sa capture est mise à prix par les Anglais et qui s’attache à Claire après qu’elle l’a soigné. On rencontre aussi Mrs Fitz, qui gère l’intendance du château, et Geidis (Lotte Verbeek, vue en Giulia Farnese dans la série The Borgias), une apothicaire.
Franchement, tous les persos sont intéressants, qu’on les aime ou pas. Personnellement, j’ai un mal fou avec Frank, et je n’arrive pas à concevoir que Claire puisse l’aimer. Qu’elle veuille retourner à son époque, ça me paraît logique, mais je n’arrive pas à m’attacher à leur couple (je préfère de loin l’autre « prétendant » de Claire !). Alors en plus quand on découvre le fond du personnage de Black Jack Randall, je ne peux plus… J’adore Claire, même si plus d’une fois j’avais envie de lui dire de fermer sa bouche ! C’est une vraie têtue, impossible de la faire taire même quand elle devrait s’arrêter. C’est très agréable d’avoir un personnage mature et imparfait, qui plus est une vraie femme qui s’assume en tant que telle, avec ses opinions, sa sexualité, ses défauts…
Le contexte historique est en plus super bien rendu, même s’il me semble avoir vu de-ci de-là des petites erreurs, mais faudrait que je vérifie. Les explications permettent de bien appréhender les problématiques de l’époque sans ennuyer le spectateur. Le mélange des genres opéré par Diana Gabaldon est une vraie réussite (pour ce que j’en ai vu), et la mise en image par le réalisateur est superbe. Pour moi, impossible d’être insensible, j’étais passionnée chaque minute. Je suis en plus complètement tombée sous le charme de Jamie et des Highlanders. Le kilt, c’est la méga classe dans sa version originale (je n’avais pas trouvé ça très joli quand je suis allée en Écosse, mais là avec les tartans et le reste de la tenue, y compris le chapeau tout mimi, j’adore !). Il y a de nombreux passages en gaélique, ça crée une ambiance géniale, et les mots qui roulent sont tantôt rigolos tantôt sexy (quand c’est Jamie qui les dit bien sûr !).
Donc oui, un coup de cœur pour cette série. Je ne peux pas parler du côté adaptation, mais à présent je suis bien décidée à me lancer dans les bouquins en VO (je trouve la VO sous-titrée anglais de la série facile à suivre, donc je vais tenter). Quand j’aurai lu le premier tome, je ferai dans ma chronique un topo sur la fidélité de la série. Ça m’a l’air bien parti, parce que j’ai fait ma curieuse et quand j’ai cherché dans le livre où s’arrêtait la première partie de la saison, je n’ai pas eu de mal à retrouver le chapitre en question. Affaire à suivre !