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    True Detective
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    chrischambers86
    chrischambers86

    14 101 abonnés 12 487 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 24 juin 2021
    Une chose est sûre, "True Detective" s'est aujourd'hui taillè une place au panthèon des toutes meilleures sèries US du nouveau millènaire, aussi bien en terme d'ècriture, d'interprètation et de rèalisation! On n'y croyait plus, mais on dirait bien qu'une fois de plus l'avenir du polar nous vient de Louisiane avec son atmosphère glauque et sa musique immersive! 8 èpisodes non stop de pistes, d'indices, de rebondissements inattendus...mais aussi de ramifications de famille, de culte dans les marais, de satanisme et de sacrifices d'enfants qui tiennent la vedette! Matthew McConaughey (èpoustouflant, un junkie sans date de limite avec des sèquelles neurologiques) et Woody Harrelson (Hollywood reconnait enfin l'un de ses acteurs au plus riche rèpertoire) forment un duo de dètectives mèmorable! Des jours à errer comme des chiens! Des relations intimes et intenses! Des scènes chocs et prisent sur le vif, au terme d'une enquête palpitante et virtuose comme l'hallucinant plan sèquence dans l'èpisode 4! Les nerfs à bout que cette première saison jusqu'à ce dènouement de dingue avec l'identitè du tueur! Une anthologie qui n'a plus rien à envier au cinèma avec en appui un casting parfait jusqu'aux seconds rôles fèminins (mention à Lili Simmons, affolante de beautè et de dèsir). True Detective is a Masterpiece...
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 101 abonnés 12 487 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 24 juin 2021
    Une chose est sûre, "True Detective" s'est aujourd'hui taillè une place au panthèon des toutes meilleures sèries US du nouveau millènaire, aussi bien en terme d'ècriture, d'interprètation et de rèalisation! On n'y croyait plus, mais on dirait bien qu'une fois de plus l'avenir du polar nous vient de Louisiane avec son atmosphère glauque et sa musique immersive! 8 èpisodes non stop de pistes, d'indices, de rebondissements inattendus...mais aussi de ramifications de famille, de culte dans les marais, de satanisme et de sacrifices d'enfants qui tiennent la vedette! Matthew McConaughey (èpoustouflant, un junkie sans date de limite avec des sèquelles neurologiques) et Woody Harrelson (Hollywood reconnait enfin l'un de ses acteurs au plus riche rèpertoire) forment un duo de dètectives mèmorable! Des jours à errer comme des chiens! Des relations intimes et intenses! Des scènes chocs et prisent sur le vif, au terme d'une enquête palpitante et virtuose comme l'hallucinant plan sèquence dans l'èpisode 4! Les nerfs à bout que cette première saison jusqu'à ce dènouement de dingue avec l'identitè du tueur! Une anthologie qui n'a plus rien à envier au cinèma avec en appui un casting parfait jusqu'aux seconds rôles fèminins (mention à Lili Simmons, affolante de beautè et de dèsir). True Detective is a Masterpiece...
    Caine78
    Caine78

    6 858 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    3,0
    Publiée le 5 juillet 2015
    LA série dont parle tous ceux qui l'ont vu avec un enthousiasme rarement égalé, et l'un des événements télévisuels de ces derniers mois. D'ailleurs, loin de moi la volonté de « casser » le mythe d'une série aux (très) nombreuses qualités : ne serait-ce que pour la réalisation du talentueux Cary Joji Fukunaga, l'écriture de Nic Pizzolatto et l'aussi inattendu qu'impérial duo Matthew McConaughey - Woody Harrelson, « True Detective » vaut le déplacement, d'autant qu'elle baigne dans une atmosphère particulièrement bien rendue, exploitant à merveille ses décors et certains personnages secondaires, particulièrement réussis. Oui, mais voilà, il y a un souci : le scénario. Bien que celui-ci puisse s'appuyer sur de gros points forts, la réalisation de Fukunaga offrant même quelques superbes séquences spoiler: (la fausse fusillade, l'hallucinant plan-séquence dans la maison des dealers)
    , il s'avère en définitive assez banal, loin de la densité que l'on aurait pu espérer d'une telle histoire. Pire : le dernier épisode se termine en laissant de nombreux mystères irrésolues, si bien qu'on comprend l'idée principale tout en laissant s'échapper les précieux détails qui faisaient un temps la force de l'œuvre. Reste un montage et une construction souvent très habiles, et deux personnages captivants dont la relation profonde et complexe rythme la série avec brio. Avec un récit plus riche et puissant, cela aurait pu être une réussite majeure : il faudra nous contenter d'un polar de qualité, excellemment réalisé, écrit et joué : c'est déjà pas mal, juste un peu frustrant.
    Plume231
    Plume231

    3 959 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    4,0
    Publiée le 14 août 2015
    La première saison de "True Detective" est considérablement surestimée, ironiquement il était prévisible que la deuxième soit au contraire considérablement sous-estimée. Les défauts de la première ne manquent pas d'être minimisés alors que ceux de la deuxième sont au contraire amplifiés.
    D'accord la saison 2 est loin d'être parfaite. Le créateur Nic Pizzolatto donne l'impression qu'il aurait été mécontent s'il n'avait pas choisi vraiment comme protagonistes les personnes les plus tourmentés et au passé le plus glauque qui soit. De plus, il y a un petit creux dans le rythme vers le milieu de l'ensemble.
    Reste que les défauts de la première saison ont été sérieusement gommés. On a enfin un personnage féminin fort avec une flic badass, il y a moins de lenteur (enfin si on excepte le creux au milieu, il y en a pas !!!), le scénario ne tourne plus en rond, et la fin est une véritable fin, forte et intense bien comme on ne peut que les aimer.
    Côté casting, avec Colin Farrell, on sait très bien qu'on n'a pas le droit à la demi-mesure, soit il est brillant soit il est au contraire nul, là en flic tourmenté, corrompu et alcoolique, et là il est complètement brillant. La sublime Rachel McAdams (quand elle est en robe de soirée lors de la séquence de l'orgie, whhhhhhhhoooooouuuuaaaaaahhhhhh... !!!) est tout aussi brillante en flic nymphomane, alcoolique et tourmenté, un des plus grands rôles de sa carrière assurément. Taylor Kitsch ne manque de charisme en flic tourmenté qui a du mal à assumer son homosexualité et la présence d'une mère castratrice. Et dans le contre-emploi du rôle d'un gangster tourmenté (quel surprise !!!) et ambitieux en recherche de respectabilité, Vince Vaughn surprend agréablement en particulier dans la seconde moitié de la saison où son jeu se fait particulièrement puissant.
    Un beau quatuor d'acteurs qui sert admirablement l'ensemble. On ajoutera quelques scènes qui font forte impression avec la fameuse séquence de l'orgie, celle de la fusillade ou celles qui émaillent le dernier épisode, un générique de début superbe sous l'égide du grand Leonard Cohen et les quelques chansons interprétées par Lera Lynn sont mémorables.
    Je vais finir par dire ce qui pour certains apparaîtra comme une énormité, j'ai préféré cette saison, et j'ose espérer que le temps lui rendra justice et qu'on cesse de la descendre injustement en la comparant à la première.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 366 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    3,0
    Publiée le 10 janvier 2015
    Je ne peux le nier : cette série, elle a un charme fou. Personnellement, rien que le générique a suffi pour me faire totalement tomber sous le charme de cette Louisiane morne et presque fantomatique. En ce sens, la réalisation est remarquable de savoir-faire et d’élégance, ce qui est d’autant plus appréciable que celle-ci se met au service d’une remarquable composition des deux personnages principaux. Harrelson comme McConaughey brillent vraiment de mille feux dans cette série. Ils transpirent tous deux d’un talent remarquable que des dialogues ciselés et très bien écrits mettent encore mieux en évidence. Bref, si je devais arrêter là l’énumération des sentiments qu’a suscités chez moi « True Detective », peu d’entre vous comprendraient pourquoi je ne lui ai attribué que trois étoiles. La raison est malheureusement assez basique. Au-delà de la galerie de beaux personnages, de beaux environnements et de beaux dialogues, il m’a manqué un élément essentiel pour m’emporter : une dynamique d’intrigue. A mon grand regret, j’ai trouvé que cette enquête de « True Detective » était au fond bien banale. Durant les deux ou trois premiers épisodes, je me sentais séduit, mais j’attendais que la série décolle vraiment pour que vraiment je me sente emporter. Or, malheureusement, « True Detective » n’a rien à proposer de véritablement original. Très rapidement la série se focalise sur les mystère du personnage de Matthew McConaughey, ce qui est bien trop maigre à mon sens pour le format série. Progressivement l’ennui m’a pris, tant les épisodes s’enchainaient sans réelle surprise. J’en suis arrivé à subir le dernier épisode comme jamais, le trouvant interminable. Or, il a fallu qu’en plus il se conclue par le plus gros fuck d’or scénaristique, avec un retournement de posture du personnage de McConaughey qui en tue tragiquement tout l’intérêt. Donc oui, c’est beau, c’est bien dialogué, c’est magnifiquement interprété… Mais c’est un peu vide tout ça, surtout pour un format série. En film, je dis pas, je pense que cela m’aurait suffit pour apprécier le voir et le revoir pour sa belle atmosphère. En série, je ne suis même pas sûr de trouver la motivation de regarder la seconde saison. Donc non, l’avis n’est pas unanime sur cette série. Elle peut séduire comme elle peut laisser sur le carreau. A vous de voir si vous avez le profil pour vous y risquer…
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 366 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    3,0
    Publiée le 30 janvier 2016
    On ne va pas se mentir : « True Detective, Saison 1 », ça ne m’avait pas trop parlé…. Ou pour être plus honnête, j’avais été séduit par l’atmosphère et l’esthétique dans un premier temps, pour m’être finalement lassé de l’intrigue dans un second temps. Donc, autant vous le dire tout net : je ne me suis pas précipité pour découvrir cette saison 2. Franchement même, je pensais que je me garderais bien de la voir, tant j’étais sur la pente déclinante. Seulement voilà, on ne pourra pas retiré au showrunner, Nic Pizzolato, d’avoir de l’audace à revendre puisque, malgré le grand succès de la première saison, celui-ci se risque à un abandon total des personnages, de l’atmosphère, de l’intrigue. Non, « True Detective » ne sera pas une série qui fidélisera son public par un univers ou des acteurs, « True Detective » les fidélisera sur une patte, un label qualité, une démarche… Et pour le coup, quand j’ai vu le nombre d’adorateurs de la saison 1 ressortir mitigés de la saison 2, je me suis dit que – peut-être – moi le mitigé de la saison 1, j’y trouverai peut-être mon compte. Mais bon, autant le dire tout de suite : le miracle n’a pas eu lieu. Certes, c’est beau, léché, avec de belles musiques et une réalisation posée qui focalise tout sur son atmosphère. En cela, le travail formel est d’une remarquable cohérence avec la saison 1. Même si la Californie est bien loin de la Louisiane, l’atmosphère pesante du lieu ainsi que le désenchantement de son humanité se ressentent encore une fois, à nouveau. Pour le coup c’est très fort. Seulement voilà, pour le coup, la saison 2 n’a pas révolutionné sa narration non plus. Moi qui reprochait à la première saison de diluer une intrigue policière beaucoup trop basique pour un temps beaucoup trop long, moi qui reprochait aussi à la première saison d’abattre les cartes de ses personnages beaucoup trop rapidement, eh bah avec cette saison 2, on repart tout de suite dans cette logique là. Et c’est bien là ma grosse tristesse concernant cette nouvelle saison de « True Detective » : je m’y ennuie d’une force ! Ah ça, les premiers épisodes furent une véritable purge ! Les intrigues sont si basiques (pour ne pas dire clichées), et les personnages sont si apathique, que pas un seul instant j’ai su m’investir dans ce qu’on me racontait. Et le pire, c’est que l’intrigue a beau chercher à se ramifier par la suite que malgré tout, cela n’a eu aucun effet sur moi. Vu que je moquais du sort de tout le monde dans cette série ; vu que l’attitude générale avait l’air d’être au « de toute façon, il n’y a d’espoir nulle part » ; à aucun moment je ne suis parvenu à m’impliquer dans ce qui était développé. Et c’est dommage… Parce que oui – oh surprise ! – cette saison 2 a finalement eu l’effet inverse de la saison 1 sur moi. Dans le cas de cette dernière mouture, l’ennui n’est pas venu après la séduction mais bien avant. Oui, au bout de quelques épisodes, j’avoue que je me suis laissé prendre, bon an mal an. Et pour le coup, je trouve que – étonnamment – c’est Vince Vaughn qui a su porter le truc sur ses épaules. Parce que bon, si Colin Farrell s’enlise dans la caricature grossière qu’il fait de son personnage, les autres acteurs, ne font au mieux qu’être transparents dans cette série qui privilégie les atmosphères lourdes et pesantes. Et, c’est con, mais avec la sophistication mise au service de cette série, la performance de Vince Vaughn a suffi pour me faire accepter cette intrigue pourtant prévisible en tous points. Bref, vous l’aurez compris : ce n’est pas moi qui vais vous vendre au mieux cette saison 2 de « True Detective. » Et, pour être honnête, si vous ne la voyez pas, ce n’est pas moi qui vais vous dire que vous avez râté quelque-chose. Mais bon, si vous n’avez rien de mieux à faire, et que les exercices de style vous séduisent, alors se risquer à cette saison là, pour moi, ce n’est pas la pire perte de temps qui soit…
    Plume231
    Plume231

    3 959 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    3,0
    Publiée le 19 octobre 2014
    Considéré comme la meilleure série de 2014 avec "Fargo" (que j'ai adoré !!!), des stars aussi charismatiques que Matthew McConaughey et Woody Harrelson dans les rôles principaux, des actrices ne manquant pas de charme, un meurtre pour le moins pas du tout banal pour commencer, le cadre étrange et païen de la Louisiane, une chanson de générique d'ouverture excellente, techniquement et formellement impeccable et parfois inspiré, autant dire que "True Detective" a énormément d'atouts pour séduire...
    Mais au vue de sa très flatteuse réputation, je dois dire que j'ai été un peu déçu. J'ai trouvé que les quatre premiers épisodes tournaient franchement trop en rond, étaient trop répétitifs, contenaient quelques longueurs pour que je ne ressente pas de la lassitude voir même un peu d'ennui. Autre déception, les personnages féminins ne sont pas assez creusés. Mais à côté de cela, les deux protagonistes sont très bien approfondis et l'ensemble réserve quelques grands moments à l'instar du magistral plan-séquence à la fin du quatrième épisode.
    Heureusement que le cinquième épisode spoiler: (la séquence mensongère de la fusillade dans la ferme, un sommet !!!)
    donne un sérieux coup de fouet sur le plan scénaristique et que cela devient donc plus soutenu sur le plan de l'intensité. Les personnages féminins sont un peu plus creusés mais si cela aurait pu être mieux. Et le "duel" entre les deux fortes et antinomiques personnalités que sont les deux protagonistes, superbement incarnés au passage par McConaughey et Harrelson, qui se colle mieux aux événements de l'intrigue est beaucoup plus passionnant.
    Bon, sans être pleinement emballé mais suffisamment tout de même, j'irai faire un tour du côté de la future saison 2. D'autant plus qu'il y aura la sublime Rachel McAdams dans le rôle d'une shérif (peut-être la promesse d'un beau personnage féminin !!!)...
    Akamaru
    Akamaru

    3 154 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 13 mars 2014
    Vanté par tous avant même sa première diffusion sur le câble,"True Détective" est loin d'avoir tenu ses promesses démesurées,même si elle sort du lot par son traitement quasiment nihiliste et éperdument sombre. Cette série policière est un drame en 8 actes(pour 8 épisodes),qui repose parallèlement sur la bromance de deux flics disjonctés et sur la traque d'un serial killer du bayou. Car,oui,l'enquête se déroule en Louisiane,ce qui donne lieu à des prises de vues magnifiques par Cary Fukunaga. Une fillette a mystérieusement disparue. Tout le monde s'en fiche sauf Marty et Cole. Le premier,interprété avec de belles nuances par Woody Harrelson fait souffrir sa femme par son alcoolisme et ses tromperies. Le second,que Matthew McConaughey rend insondable,n'est pas loin de la sociopathie et de l'intelligence déviante. Un duo qui avance malgré les embûches. La narration est découpée de façon originale,entre flash-backs,présent et flash-forwards. La qualité générale est très bonne(notamment le sublime générique),mais on aurait aimé un rythme plus soutenu,moins de considérations philosophiques et une enquête directe sans détours tarabiscotés. La série reviendra dans un autre lieu,avec un autre duo de policiers.
    ffred
    ffred

    1 745 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 4
    4,5
    Publiée le 21 mars 2024
    J’ai beaucoup aimé toutes les saisons de True Detective, la deux restant sans doute ma préférée. Cinq ans déjà depuis la précédente. J’attendais celle-ci avec impatience, aussi pour le fait que Jodie Foster en tient le rôle titre. Naturellement, elle y est formidable, rendant son personnage aussi détestable qu’attachant. La série elle-même est parfaitement maitrisée. Tant sur le plan de la mise en scène, de la direction artistique, de l’interprétation donc et du scénario. Ce dernier mêle enquête policière, écologie, drame familial et fantastique avec un beau brio, et un dénouement assez inattendu. Le tout est prenant, effrayant, parfois drôle, parfois touchant. Cette saison est vivement critiquée mais je trouve qu'elle reste bien dans la veine et l'esprit True Detective. Une bien belle réussite donc sur tous les plans.
    cylon86
    cylon86

    2 566 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    C'est la série qui a fait l'événement en ce début d'année 2014. Il faut dire qu'il y avait de quoi être attiré : Woody Harrelson et Matthew McConaughey, solides acteurs de cinéma, jouent des inspecteurs chargés d'enquêter sur le meurtre d'une femme en Louisiane, le tout les menant sur la piste d'un serial-killer et de rites sataniques. Avant même son lancement, la série était bien vendue. Et rien qu'avec son sublime générique de début, elle avait gagné des fans avant de commencer. Mais un duo d'acteurs et un générique ne suffisent pas à faire une grande série aussi le créateur et scénariste de tous les épisodes, Nic Pizzolatto nous gâte. Dans une Louisiane aux superbes décors qui cachent bien des choses, la série adopte un ton résolument sombre, nous plongeant au cœur d'une ambiance soigneusement travaillée (aussi bien par les dialogues que par la mise en scène), parfois à la limite du fantastique pour mieux nous accrocher. S'intéressant aussi bien à l'enquête qu'à la vie privée de ses personnages, la série nous montre que la noirceur s'insinue partout, que ce soit en Woody Harrelson qui trompe sa femme (qui est quand même la séduisante Michelle Monaghan !) ou en Matthew McConaughey dont la vision sans concessions du monde déprimerait n'importe qui. Lente mais toujours fascinante, réalisée avec une superbe qualité, la saison nous réserve quelques beaux moments de bravoure (le plan-séquence virtuose de la fin de l'épisode 4, l'embuscade de l'épisode 5) et s'impose comme un must du genre. Avec son intrigue bouclée en huit épisodes (on pourra d'ailleurs reprocher au final sa facilité après avoir lancé des pistes qui n'aboutissent), cette première saison met la barre très haute pour la suite, le tout étant écrit, interprété et réalisé avec talent.
    cylon86
    cylon86

    2 566 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    4,0
    Publiée le 6 septembre 2015
    Pauvre Nic Pizzolatto ! Après seulement une saison, "True Detective" atteignait le panthéon des meilleures séries de 2014 et s'imposait pour de nombreuses personnes comme une véritable réussite. Pas étonnant qu'après un tel succès, la deuxième saison de la série connaisse un accueil beaucoup plus froid et plus mitigé par des personnes critiquant le choix du lieu de l'action, du casting, du scénario très dense... Si la comparaison entre les deux saisons est inévitable, il serait bien dommage de se voiler la face pour ce simple prétexte. Parce que la première saison de la série était fascinante mais imparfaite, cette deuxième saison s'apprécie encore plus car Pizzolatto affirme la volonté de ne pas rester sur ses acquis et de nous offrir quelque chose de différent tout en gardant la noirceur des thèmes de la série. Certes, la réalisation de cette seconde saison est un peu moins classe (il faut dire que la première était entièrement réalisée par Cary Fukanaga) et il est vrai que chaque personnage donne l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules, tous ayant une backstory franchement déprimante. Mais Pizzolatto assume totalement ce premier degré et ce sérieux, offrant même à Colin Farrell un grand rôle tragique que l'acteur endosse à merveille, se montrant ici totalement brillant. Si le choix de la Californie industrielle comme décor est moins mystique et dépaysant que la Louisiane, il permet néanmoins de nous offrir une intrigue policière dense, pas forcément toujours claire, mais remplie d'enjeux où l'investissement immobilier, le meurtre et la prostitution font bon ménage. Véritable tragédie où les personnages ont tous leur rôle à jouer et où les acteurs sont franchement gâtés par leurs rôles (Colin Farrell est franchement excellent, Rachel McAdams et Taylor Kitsch se taillent une jolie part du lion tandis que Vince Vaughn surprend en endossant de manière tout à fait intense le rôle du truand local), cette deuxième saison sera certainement surévaluée à l'avenir, en tout cas il serait dommage de ne pas le faire.
    ffred
    ffred

    1 745 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    Un peu de mal à accrocher aux premiers épisodes. L’intérêt vient petit à petit. Au final, une mise en scène magnifique, une ambiance fascinante et mystérieuse, des images splendides et des acteurs impeccables. Woody Harrelson peut être même plus impressionnant que McConaughey largement plus encensé...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 215 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    4,5
    Publiée le 29 octobre 2020
    Les séries sont depuis une quinzaine d'années la nouvelle source de créativité du cinéma américain venant au secours du grand écran embourbé dans les reboots, préquelles ou adaptations de comic books. "True detective" conçue par Nic Pilozzatto propose astucieusement sur une durée de neuf heures une véritable synthèse du genre thriller à partir des recettes concoctées et popularisées par les Michael Mann ("Le sixième sens", 1986), Jonathan Demme ("Le silence des agneaux",1990), Quentin Tarantino ("Pulp Fiction",1993) et autres David Fincher ("Seven",1995 et "Zodiac", 2007). L'intrigue glauque et plutôt filandreuse se déroule dans la Louisiane post-Katrina mélangeant abus sexuels sur fond de fanatisme religieux. Le duo de flics inscrit dans le schéma traditionnel du budy movie est porté par deux acteurs à leur meilleur. D'un côté le charismatique Matthew McConaughey, nouvelle coqueluche d'Hollywood récemment oscarisé qui apporte sa caution commerciale et de l'autre le très solide Woody Harrelson qui n'arrête pas d'effectuer son retour depuis ses débuts fracassants dans "Tueurs nés" d'Oliver Stone (1994). La mise en place des personnages qui s'étend sur un prologue assez plombant de deux épisodes nous fait un moment penser que le dithyrambe qui entoure la série est un peu surfait tant les scènes semblent s'étirer pour entrer dans le format des neuf heures. Heureusement les choses s'arrangent ensuite grâce à la progression de l'intrigue rendue malgré tout un peu confuse par des sauts temporels (l'enquête se poursuit sur quinze ans) pas toujours harmonieusement explicités. Mais le réalisateur Cary Joji Fukunaga s'en sort plutôt bien aux manettes pour apporter la dose de suspense utile aux moments paroxystiques. On se prend donc au jeu de ce mélange touffu entre enquête policière et tracas psychologiques du duo qui progressivement prennent le pas sur une intrigue devenue au final un peu secondaire. A ce jeu-là, les deux acteurs s'en donnent à cœur joie cabotinant à qui mieux-mieux, notamment un McConaughey tombé depuis "Dallas Buyers Club" (Jean-Marc Vallée, 2013) dans la marmite du transformisme physique, marque des grands acteurs hollywoodiens depuis Robert De Niro dans "Raging Bull" (Martin Scorsese, 1983). L'exercice de style est donc réussi même s'il n'est pas aussi original qu'annoncé. Les élucubrations philosophiques des deux flics tout au long de leurs échanges valent à elles seules le déplacement.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 215 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    4,0
    Publiée le 28 octobre 2020
    Après le succès en 2014 de « True Detective », la série imaginée par Nic Pizzolatto et diffusée par HBO, le concept est décliné dans la foulée sur une deuxième saison toujours écrite par Pizzolatto mais qui n’invite à son casting aucun des acteurs principaux de la saison 1. On quitte la Louisiane pour le comté de Ventura près de Los Angeles et le duo formé par Matthew McConaughey et Woody Harrelson est remplacé par un trio de flics émanant de trois brigades différentes interprétés par Colin Farrell, Rachel McAdams et Taylor Kitsch. Le meurtre d’un gérant municipal retrouvé sur une aire d’autoroute atrocement mutilé va progressivement diriger l’intrigue vers les pratiques mafieuses qui gangrènent toute une région, autour d’un projet de voie ferroviaire qui attise tous les appétits. Contrairement à la première saison dont l’ensemble des épisodes avait été réalisé par Cary Joji Fukunaga, la deuxième invite différents metteur en scène sans que l’unité graphique ou narrative n’en souffre. Si encore une fois les deux premiers épisodes n’offrent pas une lisibilité permettant au spectateur de s’impliquer d’emblée, les choses se mettent progressivement en place autour d’une intrigue se nourrissant au lait de la corruption à tous les étages, des parcours personnels torturés, du sexe dévoyé, des addictions, de la vengeance, ou de la trahison mais aussi de certains principes ayant trait à l’honneur qui jaillissent de-ci de-là pour éviter de plomber définitivement une atmosphère déjà très viciée. Les plans aériens des nœuds autoroutiers qui scandent l’action sont comme autant de rappels de l’inextricabilité des jeux de pouvoir, de sexe et d’argent qui rythment la vie de la grande mégalopole qu’est Los Angeles. Les acteurs comme souvent dans les séries américaines sont très impliqués avec une mention spéciale pour Vince Vaughn, plutôt habitué à œuvrer dans le domaine comique qui livre une interprétation très subtile du personnage le plus complexe de cette deuxième saison. Son autorité est impressionnante, rappelant par instants celle qu’imprimait le grand Orson Welles à chacune de ses prestations. Colin Farrell certes convaincant a toujours du mal à se délester de sa tendance au cabotinage. Rachel McAdams, Kelly Reilly et Taylor Kitsch sont quant à eux très justes. Une deuxième saison assez captivante qui se bonifie au fil des épisodes sans éviter pour autant une fin un peu convenue et à certains égards, grandiloquente.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 215 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,0
    Publiée le 2 mars 2021
    Après une seconde saison qui avait déçu, Nic Pizzolato a décidé d’en revenir aux préceptes qui avaient permis à Matthew McConaughey et Woody Harrelson de s’inscrire dans les plus marquants duos de flics du petit et du grand écran réunis. Le plus important étant sans aucun doute le déroulement de l’enquête sur le long cours avec une reprise de celle-ci plusieurs décennies après son abandon, faute de succès. Ici ce seront trois étapes qui seront déclinées, s’entremêlant tout au long du récit. Dans une petite ville d’Arkansas, deux enfants disparaissent mystérieusement alors qu’ils se dirigeaient vers un parc après avoir obtenu l’autorisation de leur père (Scoot McNairy). L’affaire remue la petite communauté d’autant plus que nombreux sont ceux qui ont vu les deux enfants sur leur trajet. Deux flics, équipiers de longue date, Wayne Hays (Ali Mahershala) et Roland West (Stephen Dorff) sont en charge de l’enquête pour la police d’Etat de l’Arkansas. Les indices sont maigres et le scénario montre clairement deux flics qui pataugent, ne pouvant s’accrocher à une piste solide. L’enquête initiale se déroule dans les années 1980, sa reprise, après un fait nouveau, démarre dix ans plus tard et alors que l’inspecteur Hays est à la retraite avec un début d’Alzheimer qui le mine, il se retrouve face à une jeune productrice de télévision croyant réveiller ce « cold case ». L’articulation entre les trois périodes qui se nourrissent l’une de l’autre est particulièrement fluide ne demandant que peu d’efforts au spectateur pour s’y retrouver. L’enquête assez filandreuse plonge au cœur d’une Amérique profonde durement secouée par une crise qui n’en finit pas de paupériser les plus fragiles. Le tout sur fond de tension raciale qui fragilise par instant le duo pourtant solide constitué par les deux enquêteurs dont la vie privée se trouve profondément bouleversée par l’impuissance qu’ils éprouvent face à une disparition dont ils ont acquis la conviction qu’elle cache des implications touchant des personnalités influentes. Le charme de cette troisième saison réside dans la psychologie des personnages finement ciselée au gré des événements de l’enquête et dans leur réaction face à la frustration. Ali Mahershala et Stephen Dorff parfaitement complémentaires sont assez loin du duo au parfum humoristique formé par Danny Glover et Mel Gibson dans la saga « Arme Fatale » . Changement d’époque oblige, l’atmosphère est beaucoup plus sombre et chargée de remises en question qu’à l’époque où Richard Donner dirigeait le duo de
    choc d’une saga qui se prolongea sur quatre épisodes. La question du racisme est bien sûr posée mais jamais de manière partisane et manichéenne, Nic Pizzolatto montrant que les choses ne sont pas aussi simples que l’on voudrait désormais les présenter à travers le prisme parfois déformant de la repentance. Très inclusive dans son traitement, cette troisième saison a le seul tort de vouloir se solder par un retournement de situation qui se veut spectaculaire mais finalement très peu crédible, obligeant à un huitième épisode assez mièvre qui pour le coup détruit une partie des efforts de crédibilité développés jusque-là. On appréciera l’évolution de carrière de Stephen Dorff qui après des débuts en trombe dans les années 1990 où sa gueule d’ange faisait des ravages, était passé par un sérieux trou d’air tout au long des années 2000. Il nous revient légèrement cabossé mais sacrément convaincant. Quant à Ali Mahershala, sa posture marmoréenne est quelquefois pesante mais il parvient tout de même à s’imposer dans un rôle difficile notamment dans sa partie liée au grand âge du personnage. Une très bonne saison certes mais où Nic Pizzolatto a sans doute un peu pêché par excès d’orgueil.
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