J'avais adorée la première saison, l'ambiance pesante, l'alchimie des deux personnages principaux, la bande son (je l'avais écouté en boucle durant des jours), la photographie, la réalisation, les dialogues. Bref, oui j'ai tout aimé.
Alors, pour commencer la saison 2,sans d'être déçue, j'ai regardé le premier épisode sans m'attendre à grand chose. Et puis, je suis tombée dedans. D'ailleurs, je ne comprends pas l'acharnement sur cette saison.
Nouveaux lieux, nouveaux personnages (quatre antagonistes cette fois-ci), mais l'âme de True Detective est là.
Tout d'abord, on la trouve dans le générique, qui est, encore une fois, simplement parfait.
Et puis dans la ville. Dans Vinci, une ville près de Los Angeles (une ville fictive), l'air est chaud, pollué, irrespirable. La ville est sale, la ville pue. Voilà, on es prévenu, ça ne sera pas du tourisme.
Les premiers épisodes sont lents, l'intrigue se met en place, c'est un peu confus, plusieurs histoires en parallèle qui convergent et puis on finit par s'attacher aux personnages : On finit par pardonner à l'inspecteur Ray Velcoro (Colin Farrel) le fait qu'il soit un flic ripou, on oublie que Frank Semyon (admirablement joué par Vince Vaughn) est un "méchant", on trouve des excuses à la froideur du shérif Bezzerides (Rachel McAdams) et on a envie de botter le cul à Taylor Kitsch qui joue Paul Woodrugh et lui dire "mec, ce n'est pas une honte d'être homosexuel ! "
Je trouve que la réalisation est juste, chaque plan, chaque scène est bien étudiée et la bande son qui l'accompagne est parfaitement calibrée.
J'adore, les scène de long silence en face à face entre Velcoro et Semyon, j'adore la scène où Velcoro supplie son ex-femme de ne rien dire à leur fils en promettant de sacrifier la seule chose qui lui tient au monde par amour. J'adore la scène de la soirée avec les filles quand Bezzerides , sous extasie je crois, va de pièce en pièce en voyant des images de son passé, et puis la scène de la fin de Seymon, quand il croit parler à sa femme avec la traînée de sang derrière.
A une histoire pareille, il ne peut y avoir une happy ending. Mais le final est malgré tout parfait. Même si j'aime à dire à mon marie en rigolant "mais celui qui a écrit l'histoire à trop vu GOT!"
Enfin, je mettrai True Detective S1 et S2 dans mon palmarès de séries dramatiques, aux mêmes égards que Braking Bad. Il n'est pas obligatoire des les comparer pour les apprécier à leur juste valeur, au contraire ce sont leurs différences qui font leurs forces.