QUELLE CLAQUE ! Exit toutes ces séries policières qui se disent maîtres du genre, je pense aux Experts and co notamment... Ici, c'est sans aucune pitié, à l'image de la narration complètement terrifiante et qui dure tout au long de cette première saison, que True Detective renvoie ces séries policières dans le ridicule et la ringardise. En effet, tout est réuni pour rendre un véritable chef-d'oeuvre de la télévision !
Et cela commence bien évidemment par un générique tout aussi mystique qu'incroyable esthétiquement, nous avions Game of Thrones et Dexter, aujourd'hui, on peut ajouter aisément et sans le moindre doute True Detective en ce qui concerne le générique... Tout comme la BO, un son country sombre et stressant mais entraînant, collant à la perfection avec le rythme et le scénario de la série... Après, la deuxième chose qui nous claque à la tronche dès les premières images, c'est tout simplement le décor, associé à une réalisation maîtrisée d'une main de génie qu'est Cary Fukunaga. Dans une Louisiane aussi sombre que l'on peut la connaitre, le metteur en scène parvient à tout sublimer, il transcende chaque plan qui défile devant nos yeux, chaque détail a un objectif, il est pensé minutieusement, que ce soit dans la forme que dans l'intrigue policière...
Mais venons-en à ce qui fait de cette série une pièce unique, une oeuvre d'art cinématographique et pas seulement télévisuelle : une performance, pour moi jamais égalée auparavant dans une série, celle du duo d'acteurs, Matthew McConaughey (Rust Cohle) et Woody Harrelson (Marty Hart). Whaou ! Que dire ? C'est LE rôle de leur vie ! Alors qu'il s'agit d'une série, et alors ? Si le premier a eu son Oscar récemment pour sa magnifique performance dans Dallas Buyers Club, c'est aussi grâce à sa performance hors du commun, sur huit épisodes de 55 minutes, dans True Detective. Il crève littéralement l'écran... Mais sans pour autant - et c'est là aussi ce qui fait la perfection de cette série - faire de l'ombre à son fameux coéquipier Woody Harrelson (Zombieland, Hunger Games plus récemment). Ces deux personnages nous font une véritable démonstration, en appuyant sur la folie, la psychologie, le stress, la peur et la haine. Les deux se répondent mutuellement, se détestent, s'aiment, les deux en même temps, c'est la clef de la réussite de True Detective. Alors pour le coup, énorme coup de chapeau au scénariste et créateur, Nic Pizzolatto : un génie est né tout simplement... Vivement la saison 2 !