Un peu en deçà de sa prédécesseur mais franchement top aussi. Mon principal regret est que le méchant emblématique de la saison, le Maire, n’est pas si présent et ne pose pas trop de problèmes directs au Scooby Gang, comme le feront Adam, la Force ou Spike avant. Cependant, ça et les atermoiements de Buffy avec Angel demeurent des broutilles par rapport aux épisodes variés et imaginatifs que Whedon nous pond, ainsi que les émotions que ça nous amène.
Néanmoins cette saison va trop vite aussi et elle prend un tournant plus sombre (déjà) sans raison. Voyez :
Buffy revient direct et est réintégrée au lycée, tout le monde se réconcilie vite, une nouvelle tueuse débarque et reste (enfin juste une saison, c’est toujours davantage que Kendra même si c’est trop peu), de même qu’un nouvel observateur alors qu’une autre passe entre deux, Angel est de retour et on rejoue sur son côté méchant (mais beau twist) …
En 3 épisodes le drama de la saison précédente est gommé, dommage de s’en priver. Niveau monstres on a un masque créant des zombies, une secte qui profite à un monstre, un genre de Jekyll et Hyde, un vieux vampire (enfin pas si terrible, bizarre que Faith en ait peur), un autre bien trop gros et un dernier particulièrement meurtrier, l’arrivé d’Anya…
Pour les thèmes ça change aussi, entre les femmes battues ou paumées, les hommes violents donc, les combats de bêtes (sympa cela dit), les sentiments longtemps refoulés (Xander et Willow), la chasse à la Tueuse menée par différents groupes, la maturité, l’absence de culpabilité, les conséquences d’un vœu,
Quant à l’histoire elle ramène Spike vite fait, on a l’épisode spécial avec l’Effet chocolat (génial l’inversion des rôles parents-enfants) où l’on voit enfin la mère de Willow, celui centré sur Xander qui fonctionne toujours autant, 2 autres qui font la part belle aux émotions (à part ça ils sont limite médiocres) avec le soleil de Noël et les chiens de l’Enfer, un Sunnydale sans Buffy ou en télépathe, une Willow vampire… bref c’est mouvementé encore, puis le réalisme fait enfin son apparition dans « Intolérance » même s’il est contrarié par un démon et lorsque les choix d’études rattrapent la troupe.
Bref c’est une saison primordiale par bien des aspects, les relations de Buffy changent par rapport à Angel, Cordelia (qui part), le Conseil (qu’elle quitte), Giles (qui devient toujours plus un père de substitution), Willow (qui ramène un petit copain), sa mère ou encore le lycée
qu’elle quitte en fanfare, enfin en explosion plutôt, encore.
J’allais oublier : le final est bon, un peu gâché par des FX passés sur le monstre et par sa conclusion courte mais ça s’oublie.