Quelques mois seulement après le succès foudroyant de son lancement, cette deuxième saison de Buffy contre les Vampires commence sur les chapeaux de roues avec l'arrivée en ville de Spike et Drusilla, deux vampires charismatiques, jeunes et dévergondés, bien loin du Maître vieux jeu de la précédente saison. Décontract' au possible avec sa coupe peroxydée et sa cicatrice à l'arcade, pas avare en vannes ni en coups fourrés, Spike est un bad guy d'envergure qui va, au même titre que son ancien mentor Angel, tomber amoureux de la Tueuse. De quoi allégrement pimenter cette nouvelle saison ! Continuant de faire affronter notre Élue contre des créatures en tous genres tout en conservant une toile de fond travaillée, cette deuxième saison va surtout faire évoluer les personnages et leurs relations, ajoutant de nouvelles surprises et de nouveaux personnages tels que Oz le loup-garou, Jonathan Levinson le lycéen loser ou encore Kendra, la nouvelle Tueuse beaucoup plus violente que Buffy. Et si l'action est toujours au rendez-vous, c'est pourtant l'amour qui est ici au centre de la saison ; que ce soit la romance néo-gothique entre Spike et l'angélique Drusilla, celle qu'il va tenter d'entretenir avec Buffy, celle entre cette dernière et le toujours aussi mystérieux Angel, Willow et Oz, Alex et Cordelia... Cupidon se lâche et l'ensemble peut sembler mièvre voire ringard, sauf qu'avec un souci d'écriture rare (Joss Whedon, ce monsieur) et un bon dosage de scénarios réussis, la série arrive à mêler action, horreur et romance dans la même veine que la saison précédente. Et puis n'oublions pas qu'elle est avant tout destinée pour des adolescents. Beaucoup plus longue que sa prédécesseuse (22 épisodes contre 12 auparavant), la série va nous entraîner dans plusieurs sous-intrigues regroupant une même toile de fond, ce qui sera la source de nombreux rebondissements tenant forcément en haleine le fan spectateur. Certains personnages alors gentils vont sombrer du côté obscur, d'autres à la base mauvais vont s'avérer plus tendres que l'on pensait, d'autres encore vont devenir de vrais héros se joignant petit à petit au Scooby-Gang. Ajoutez un peu de magie noire et de drames inattendus et vous obtenez sans problème la meilleure saison de la série, assurément. Pourtant, beaucoup d'épisodes restent assez dispensables à l'instar de "La Momie Inca" (qui ne sert qu'à introduire Oz au public), "Dévotion" ou encore "Œufs surprises", pas vraiment passionnants voire même de trop parmi d'autres, excellents et inoubliables comme le très drôle "Halloween" où chacun s'identifie malgré lui à son déguisement, "Innocence" et ses révélations en pagaille et bien sûr le double épisode final.