Cet épisode spécial *White Christmas* est un cas d'école. Il met en exergue l'importance du comédien au sein d'une oeuvre audiovisuelle. J'en fais peut-être trop, mais en cours de visionnage, c'est ce qui m'a le plus frappé. Scénaristiquement parlant, l'épisode est bourré de trouvailles géniales, de retournements de situations surprenants, en bref, l'écriture est particulièrement subtile et tant les personnages que l'intrigue bénéficient d'un soin particulier. Mais, même si le scénario est au dessus des épisodes classiques de la série, le fossé est creusé au niveau des personnages et de ceux qui les interprètent.
En effet, comme je viens de le souligner, Charlie Brooker a particulièrement soigné l'écriture de ses personnages, au centre de cet épisode. Là où l'univers établit et l'intrigue technologique prenaient le pas sur les développements des personnages dans les épisodes classiques, *White Christmas* met sur un pied d'égalité l'évolution psychologique des personnages et celle de son intrigue, captivant le spectateur identifié plus que jamais aux mésaventures des protagonistes. De fait, les anticipations technologiques frappent plus que jamais car elles interviennent à un moment où les personnages ne nous sont plus étrangers et l'où se soucie du sort qui leur est réservé. La principale force de cet épisode et ce qui fait défaut au reste de la série, c'est que l'on ne se trouve plus simplement devant un pamphlet de mise en garde technologique mais devant une oeuvre de fiction humaine où les avancées technologiques cristallisent l'une de nos plus puissantes angoisses : se retrouver seul.
La solitude et l'indifférence de l'autre sont les thèmes principaux de cet épisode et celui ci reste gravé dans notre mémoire car les acteurs qui servent son sujet : John Hamm, Rafe Spall et Oona Chaplin sont bouleversants de justesse et de sensibilité, élevés par une écriture aux petits oignons.
J'aurai voulu un tel niveau pour la série complète, mais rien que pour m'avoir permis de vivre un épisode de la sorte, elle vaut le coup.
Comme à plusieurs reprises dans la série, on se demande longtemps où veut bien en venir ce hors-série spécial Noël (qui n'a pas grand-chose d'enchanté, comme vous pouvez l'imaginer!), tant certains éléments ne nous paraissent pas forcément logiques, voire hors-sujet quant à la cohérence du récit. Et puis, en grand manipulateur qu'il est, Charlie Brooker finit par nous fournir toutes les clés pour nous offrir une logique d'une conclusion implacable, aussi glaçante que l'omniprésence des technologies futuristes décrites une nouvelle fois ici, aussi ingénieuses que pouvant conduire aux pires dérives. En définitive, l'épisode a beau légèrement souffrir d'être divisé en trois histoires bien distinctes, ce dernier reste bien dans cette lignée sombre et inquiétante faisant la marque de la série, le tout agrémenté de quelques scènes aussi cauchemardesques qu'émouvantes. Malgré tout, je dois reconnaître qu'au vu du choc qu'avait été les trois premiers titres de la saison, je n'ai pu m'empêcher de ressentir un aspect (déjà) légèrement répétitif, notamment quant au discours tenu à chaque fois, quasiment similaire. Qu'à cela ne tienne : si la télévision était toujours du même acabit que ce « Black Mirror », nul doute que nous nous en contenterions sans le moindre mal. A voir maintenant comment Netflix se réappropriera cette anthologie à laquelle on pourra toujours faire des reproches, mais certainement pas celui de nous laisser indifférents.
Un chef d'œuvre cet épisode! Décidément, la série Black Mirror est une surprise à chaque épisode. La réalisation est millimétrée. Le jeu est excellent. Le scénario, bluffant.
En toute simplicité le meilleur épisode de Black Mirror saison 1, 2 et 3 confondues. Une subdivision en trois intrigues qui sert parfaitement le propos et la structure de l'épisode entre échos et rebondissements. Un épisode poétique, psychologique, sociologique ; en bref, du Black Mirror dans toute sa splendeur. Cette série se caractérise par son intensité, sombre, son jeu, humain, son scénario, en rebondissements, son propos, sanglant et distancié, son univers enfin. Cet épisode condense tout ces éléments avec une virtuosité artiste.
Si black mirror ne m'a jamais déçu, cette épisode confirme ce que je pensais... C'est juste psychologiquement très très bon !!! Les acteurs arrivent à nous faire croire que tout est vrai et surtout nous plonge dans un enfermement délicieusement perturbant Rien à ajouter, je met 5 très facilement