Considérations générales. La série a été vendu avec l'argument "Cela pourrait exister demain", c'est ce qui est censé faire sa force et il évidemment question de l'emprise du numérique. Le concept n'est pas toujours respecté, soit parce que ce qui est décrit manque de clarté (Tête de métal), soit parce que le délire va trop loin (USS Callister) soit parce que l'anticipation décrite n'en est pas une (Tais-toi et danse). Les réalisations sont très inégales, souvent téléphonés, mais d'une façon générale c'est plutôt bien joué, avec quelques bonnes surprises
Black Mirror – saison 1 5/10
Une série de Charlie Brooker (2011). Episode 1 : (l'hymne national) il fallait oser, et lancer la série de cette façon est un coup de génie (ou un coup de pub, mais un coup de pub génial), L'épisode est bien réalisé, et qu'on arrête de nous rabâcher que ce n'est pas plausible, on est dans la fable (le renard qui parle au corbeau, ce n'est pas plausible non plus) . La versatilité de la foule (et son imbécilité) en prend pour son grade (on le savait déjà mais parfois il est bon de rappeler les choses) 9/10
Episode 2 (15 millions de mérites) c'est long, répétitif, mal joué et ennuyeux, et puis ce côté moralisateur anti porno est d'une lourdeur assommante, Et puis ça raconte quoi ? Que les jeux médiatisées sont truquées ? Mais ils sont truqués depuis qu'ils existent ! Que les révoltés d'hier deviennent les moutons d'aujourd'hui (t parles d'un scoop !)L'actrice est jolie (Jessica Brown Findlay) mais ne sauve pas l'épisode, quant à l'acteur il est mauvais. 2/10.
Episode 3 (Retour sur images) De la SF High tech ? En fait non, c'est un épisode sur la jalousie morbide, remplaçons les puces par des journaux intimes et on aurait le même résultat, une fausse bonne idée, pas si mal réalisée, mais hors concept 4/10l
Black Mirror – saison 2 4/10
Une série de Charlie Brooker (2013). Episode 1 (bientôt de retour) Un peu poussif au début puis ça devient intéressant quand la femme se rend compte que l'androïde n'est pas le reflet exact de son mari défunt. Mais pourquoi cette pirouette finale qui ne sert à rien ? 6/10
Episode 2 (La chasse) ça débutait bien, c'était même passionnant avant que le film prenne une tout autre dimension assez peu maîtrisée. 5/10
Episode 3 (le show de Waldo), décidemment les auteurs ont un problème avec le porno trouvant le moyen au détour d'une phrase de nous raconter que si les filles font du porno c'est qu'il ont un problème avec le père. Sinon, mis à part le message poujadiste suranné ("sont tous pourris") c'est très confus avec des arcs narratifs non aboutis et une conclusion brumeuse, 2/10
Black Mirror - Episode spécial: Blanc comme neige 4/10
Un épisode spécial de la série Black Mirror écrit par Charlie Brooker (2014) La bonne idée c'est celle de pouvoir bloquer une personne dans la vraie vie comme on le fait sur un téléphone, mais après une amusante première partie très réussie avec le conseiller en drague, la suite ne tient pas ses promesses et nous offre une narration aussi ennuyeuse que vide. 4/10
Black Mirror – saison 3 5/10
Une série de Charlie Brooker (2016).
Episode 1 (Chute libre) Concept intéressant et anxiogène de par sa faisabilité proche. C'est très bien mené avec une actrice au top (Bryce Dallas Howard). Dommage que la fin soit dix fois trop longue, quant à la conclusion on peut la trouver au choix amusante ou stupide, c'est comme on veut ! 7/10
Episode 2 (Playtest) Imaginons qu'au lieu d'un épisode de série ce soit un thriller horrifique, de grandes chances qu'on l'aurait trouvé très mauvais… 3/10
Episode 3 (Tais-toi et danse) Vue comme un thriller, c'est très bien mené et passionnant. C'est au niveau du message que ça coince. L'auteur semble plaider en faveur d'une justice milicienne qui pointerait du doigt le coupable sans l'entendre et en oubliant la complexité des sujets abordés . Pourrir la vie des pédophiles de cette façon est-ce une solution ? D'autant qu'en la matière, on n'est plus dans l'anticipation, la toute nuisance des réseaux dit sociaux a déjà fait son lot de dégâts et de victimes (cf le suicide de David Hamilton) 7/10 , mais surement pas sur le fond
Episode 4 (San Junipero) Déprimant et confus malgré un bon début 3/10
Episode 5 (Tuer san état d'âme) Le seul épisode où l'on aperçoit un téton féminin ! Un récit complètement téléphoné. Il ne s'agit que d'une variation sur la manipulation militaire, jadis on faisait boire les bidasses avant l'assaut, c'était quand même plus simple que les gadgets numériques. 3/10
Episode 6 (Haine virtuelle) Il est encore question des réseaux dit sociaux qui ici décident de la mort de gens détestés pour différentes raisons. Ça fait froid dans le dos. L'actrice est jolie(Kelly Macdonald) 7/10
Black Mirror – saison 4 6/10
Une série de Charlie Brooker (2017).
Episode 1 (USS Callister) Là les auteurs s'en sont donné à cœur joie avec cette espèce de parodie complètement barrée de Star-Trek. Dommage que le délire soit un peu gâché avec la scène larmoyante de la Chupa-Chups 8/10
Episode 2 (Arkange) Réalisé par Judy Foster ! Difficile de faire pire, chiant, primaire, inintéressant 2/10
Episode 3 (Crocodile) Excellent thriller futuriste, sur le thème de l'engrenage criminel. l'un des meilleurs épisodes de la série (on regrettera la pique anti porno gratuite, les auteurs semblent ne pas pouvoir s'en empêcher) 8/10
Episode 4 (Pendez le DJ) Les auteurs nous font cette fois dans le romantisme, mais c'est plutôt réussi d'autant que l'actrice est fort mignonne (Georgina Campbell). Fin un peu nébuleuse 7/10
Episode 5 (Tète de métal) On ne comprend pas très bien la quête de l'héroïne, ni pourquoi ce petit robot est si teigneux mais cet épisode en noir et blanc est un petit bijoux ! 9/10
Episode 6 (Black museum) . poussif, mal écrit et inintéressant 2/10
Black Mirror – saison 5 4/10
Une série de Charlie Brooker (2019).
Episode 1 (Striking Vipers) Faut-il comprendre que les jeux vidéo rendent gays ? Un décodeur s'il vous plait ? 2/10
Episode 2 (Smithereens) Un bon départ en mode thriller avant de sombrer dans le n'importe quoi 4/10
Episode 3 (Rachel, Jack et Ashley Too) On termine sur une note farfelue, amusante et rafraichissante 7/10
Moyenne générale de la série 5/10