Crée en 2012 par Jack Whitehall, Bad Education ne peut se targuer d’être la meilleure sitcom anglaise du moment… Après une première saison de six épisodes, elle peine encore visiblement à trouver son rythme et sa patte ! Rien de bien novateur non plus niveau scénario, puisqu’elle décrit le quotidien – plus ou moins chaotique – d’une classe et du personnel enseignant d’Abbey Grove School, un lycée de banlieue.
Là où la série innove vraiment, c’est au niveau du ton, déjanté, volontiers vulgaire et méchamment ironique qu’elle emploi, prétexte à toutes les répliques vachardes entre les profs et leurs élèves !
À défaut d’être indispensable, Bad Education se révèle ainsi très divertissante et agréable à suivre, notamment grâce à un casting exemplaire ; Charlie Wernham, Layton Williams et Nikki Runeckles s’éclatent visiblement à jouer les élèves dissipés, tout comme Mathew Horne en directeur excentrique.
Mais l’intérêt majeur de la série repose bien attendu sur son anti-héros principal, Alfie Walkers, prof d’histoire extravagant, inexpérimenté, puéril et peu consciencieux, aux méthodes pédagogiques souvent contestables !
Alfie est ici campé à merveille par le créateur de la sitcom, Jack Whitehall lui-même. Depuis le début de sa carrière, le talent de Whitehall, one-man-show reconnu du Royaume-Uni, n’a jamais été contesté. Il réitère une fois de plus l’exploit de transformer un personnage antipathique et pitoyable en véritable pilier comique, attachant et déjanté, sans jamais faiblir.
Bad Education, imparfaite mais burlesque dans le meilleur sens du terme, plus politiquement incorrecte que trash, mérite donc une seconde saison, histoire de voir jusqu’où Whitehall sera en mesure de mener sa classe de bras cassés.