Nous voici avec la série faisant l’apologie marketing des tueurs en série américains.
Ici, un simple tueur en série crée un véritable culte, et recrute, à l’insu de tous, des dizaines de cinglés dans tout le pays, mettant en place un plan visant à tuer plein de gens, le tout avec l’idée qu’il est une sorte d’artiste et que tuer est un « art » incompris du grand public.
Sur ces a priori assez limite dans le foutage de gueule, on se retape l’éternelle antenne du FBI en charge de ce tueur en série, qui va se faire berner du début jusqu’à la fin, tomber dans tous les panneaux, et se faire trahir de toutes parts, le méchant de l’histoire réussissant presque toujours ses machinations, au nez et à la barbe des autorités.
Alors disons-le tout de suite, j’ai vu cette série pour les deux têtes d’affiches : Kevin Bacon et James Purefoy. Et clairement, leur présence est avant tout un coup marketing. Le casting se révélant plus que désespérant : Bacon est vraiment au bout du rouleau en tant qu’acteur, Purefoy cabotine et se la joue « tranquille ».
Pour les acteurs secondaires, série US oblige, ils ont négocié des temps d’antenne avec les producteurs, et donc, la série se focalise pendant plusieurs scènes voir 1/4 d’épisode sur un personnage, sans que cela serve vraiment le récit.
Exemple : Ashmore n’a eut que quelques plans secondaires depuis 3 épisodes, alors dans celui-ci, on va dire que les méchants l’enlèvent pour une raison bien moisie et comme ça il a sa dose de présence à l’écran (épisode 8).
La plupart des acteurs semblent jouer en roue libre, sans véritable direction d’ensemble, leur comportements se contredisant souvent d’un épisode à l’autre. Seule Natalie Zea sort du lot, bien connue des fans de la série Justified.
Le plus gros point noir dans la série, est le même que son concurrent Cult de la CW : la crédibilité. À aucun moment, les rebondissements, les trahisons, les « plans » n’apparaissent comme un minimum logiques ou un tant soit peu sensés. La série accumule les erreurs et non-sens complets :
Le FBI est ici décrit comme une petite agence fédérale mineure (à l’image d’un bureau local des US Marshall) alors qu’il s’agit de la plus puissante administration en termes de moyens financiers, humains et matériels, opérant sur le sol américain. Les méchants se servent de l’Internet nord-coréen alors qu’il est sans aucun doute étroitement surveillé par le renseignement américain.
Un méchant enlève en plein jour et à visage découvert une inconnue dans un magasin équipé de caméra de surveillance et la police locale ne reconnaît pas le suspect sur les vidéos alors qu’il ont sa photo en A3 devant leurs PC.
Le directeur d’un centre carcéral demande aux agents chargés d’un transfert de prisonnier de falsifier son transport, alors que ces agents dépendent du Ministre de la Justice, et non du directeur de la prison, qui n’a absolument aucune autorité sur eux…
Une série médiocre, au scénario mal torché et invraisemblable, digne d’une mauvaise série B, qui accumule les erreurs, les raccourcis, les clichés, tout en surfant bien gratuitement sur l’attirance des américains pour les tueurs en série.