Je n'ai pas tenu au delà des sept premières minutes. Et pourtant, j'en ai vu des navets ! Mais pas au point de venir ici pour poser mon avis sur les sept malheureuses minutes de ma vie qui m'ont été "volé".
Oui, volé, c'est bien le mot. Elementary avait tout pour plaire. Pour commencer, un personnage béton. Sherlock Holmes. Un personnage qui, au fil des années, connait toujours autant de succès. Mondialisé, mais toujours dans un univers Anglais. Et oui, parce que, l'heure du thé, c'est bien connu ça, en Angleterre. Bref, ici, on a un Sherlock Holmes, évadé de centre de désintoxication le jour de sa sortie car c'était ennuyeux. Il s'enfuit, et va donc chez lui, regardant une dizaines de feuilletons à la fois, pour apprendre les répliques de ces derniers.... Ou deviner ce que les protagonistes vont dire... Bref, il s'ennuie, et nous ennuis au passage. Là où Cumberbatch pourrait paraitre trop jeune pour un Sherlock Holmes, se rattrape sur un jeu d'acteur irréprochable, un personnage profond, touchant, cynique, et drôle. Jonny Lee Miller se contente de reprendre un personnage fade, sans émotion, qui se veut intéressant mais en réalité se retrouve terriblement ennuyeux.
John Watson. Devenu Joan Watson. Et bien, pourquoi pas ? Cela s'avérait intéressant sur le papier. Quelque chose de changeant, mais quelque chose de pas moins perturbant. Il est vrai que le personnage de Sherlock est asexué. Mais on sait tous également qu'il s'installe une relation forte entre John et Sherlock. Une relation très ambiguë qui pourrait les amener a de drôles de situations. Ici, Joan se contente de venir, et de dire qu'elle sera son toutou personnel en étant joignable 24h sur 24. Ah oui, elle est docteur. Non, parce que, c'est bien de le rappeler, puisque c'est elle qui doit s'occuper de Sherlock car il s'est évadé.
Passons a l'analyse. Un sac tombe (bah oui, il faut bien qu'elle s'encombre de ceci), le plan est simple, pas de zoom, sur ses mains, ou sur les objets du sac, bref, c'est fixement lent. 2 minutes plus tard, Sherlock Holmes lui dit tout ce qu'il y a vu : ses mains, le contenue de son sac. Mais nous n'avons aucun plan pour rappeler la scène. Aucune analyse, aucune preuve, juste des spéculation. "J'ai vu un ticket de parking" dit il. C'est cool pour lui.
La scène du crime, il reçoit un appelle de SES PARENTS, et demande a Joan comment il doit la présenter, car il trouvait déplaisant de l'appeler mon singe domestique. Un humour qui ne doit faire rire... personne. Filament elle est décrite comme valet de chambre, et il salue les policiers avec un grand sourire dans le genre qu'il faudra aller prendre un café....
Bref, pour faire court, ces sept minutes m'ont parut affreusement longues et ennuyantes.
Ah oui, dernier détail : La caméra était les yeux du tueur au début.... Une femme qui court, hurle, et meurt...