Une évolution psychologique d'un tout nouveau Holmes et d'une nouvelle Watson, décorée d'humour, de drame, et de suspens, Elementary offre une adaptation au grand et petit public du grand Sherlock Holmes, tout en choisissant de faire évoluer les personnages autrement que ceux imaginés par Doyle.
Jonny Lee Miller et Lucy Liu forme un duo harmonieux, excellant chacun à leur manière dans leur personnage.
La nouveauté ne devrait pas effrayer, et les jugements devraient être basés avec l'ensemble, et non la vue de quelques épisodes, c'est ce que je me reprocherai à mon ancienne moi, et à ceux qui tentent de donner un avis, avec une vue non d'ensemble, et presque conditionnée par la comparaison avec les autres œuvres.
[Pour une critique plus longue, et constructive, c'est en dessous !]
Pour commencer, je ne ferai aucune comparaison à n'importe quelles autres adaptations du "Great Sherlock Holmes" pour des raisons évidentes : on ne peut comparer ce qui ne peut l'être.
Je vais tout d'abord - pour mettre dans mon contexte - expliquer très brièvement ce que représente pour moi le personnage de Sir Arthur Conan Doyle ; Sherlock Holmes, c'est un mythe qui a parcouru, parcourt et parcourra encore de nombreuses années, par le biais de personnages inspirés, et d'adaptations en tout genre. C'est aussi pour moi une majeur partie de ma vie, que ses adaptations passent par les livres, les dessins animés, les jeux, les films ou encore ici les séries.
Chaque représentation est unique, Conan Doyle ayant laissé énormément d'indices et un large choix d'imagination pour continuer à faire vivre ce personnage.
Passons.
Elementary fait donc partie d'une de ses représentations aussi unique et personnelle soit-elle pour Robert Doherty, ou Lucy Liu, ou Jonny Lee Miller ou quiconque ayant participé à sa production.
J'avoue avoir eu un mouvement de recul la première fois, bloquée dans mon purisme qui - après quelques années, je me rends compte tardivement - m'a simplement fait perdre deux ans inutiles de découvertes.
Le choix de Watson au féminin m'avait laissé perplexe : il s'avère en réalité que c'est un choix parfaitement réfléchi, et également parfaitement réussi. Cette Watson au féminin s'avère être même très bien adaptée, et j'avais peur d'une relation obligatoire à la Mentalist/série basique américaine entre Sherlock et Joan et je fus agréablement surprise que Doherty casse cela, pour crée un duo unique, et sans arrière-pensée. La femme a une place principale dans cette série, et n'est pas sous le charme du second personnage principal de type masculin : et ça, c'est cool.
Le choix d'une Moriarty némésis était aussi brillamment géré, et je trouve même plutôt intéressant la perspective de cette femme fatale, qui n'est finalement décelée et comprise que par l’acolyte féminine de son ennemi.
Bref, excellent choix, je ne regrette pas d'être revenue sur ma décision et sur mes préjugés.
Qui plus est, j'aime beaucoup la présence de la police. En effet, dans Elementary, les flics sont utiles ! (Bon sauf à certaines occasions, j'admets.) C'est si peu commun que je me demandais à quoi servait le corps justicier et policier dans la plupart des séries américaines lambda. Bell et Gregson ont une très grande implication dans la série, tant pour l'évolution du personnage de Joan ou Sherlock, que pour l'avancée de l'intrigue et la résolution des enquêtes.
Concernant les enquêtes, ce sera, je pense, un des seuls reproches que je ferai à la série. Comme la série est basée sur des courts épisodes, les enquêtes se doivent d'être réalisables rapidement. Ce qui fait que parfois, c'est assez redondants et ennuyants, bien qu'ils s'en tirent toujours admirablement.
Bref, une très bonne première saison, qui utilise sa longueur pour faire évoluer les personnages entre eux, et ça, c'est agréable. En espérant fortement que cela dure dans le temps, et qu'ils ne plongent pas dans le cercle vicieux de la surproduction plus que dans la qualité.
Je recommande fortement.