Avis The Leftovers - Page 4

Une série très singulière, qui alterne aussi bien entre le sublime et le très bizarre, voire l'absurde. La premier saison, la plus terre à terre, tutoie le chef d'oeuvre. La seconde est un cran en deçà, mais la troisième rattrape bien le coup, malgré un message mystique un peu saoulant à la longue. Difficile de faire une analyse a posteriori de "The Leftovers", car on a parfois l'impression que ça part dans tous les sens, et que certains épisodes sont plus allégoriques qu'autre chose. Mais ça vaut le coup d'œil quand on accroche à l'ensemble, qu'il s'agisse de la réalisation planante, du scénario qui a su transcender le roman original, ou des acteurs qui finissent tous par être attachants.

C'est une série sidérante... La note timorée des poncifs du cinéma, à savoir les soit-disant pro, est incompréhensible... Les spectateurs ont, eu, une bien meilleure opinion, tout à fait justifiée d'après moi, du potentiel de cette série. Il y a très longtemps que... attendez, en fait, il vaudrait mieux dire que je n'ai JAMAIS vu une série américaine d'une telle intensité. Point barre. Elle rassemble des personnages plus vrais que nature, tous tourmentés, dans un monde qui n'offre plus aucune source de bonheur, même fugace, donnant l'impression que les gens vivent sans le moindre but, et qu'ils sont devenus des "laissés pour compte" (c'est d'ailleurs une traduction possible du titre original, "The Leftovers"). Les acteurs sont impeccables, avec mention spéciale pour Justin Theroux, Christopher Eccleston, Margaret Qualley ou encore Ann Dowd. En fait, les acteurs sont tous tellement bons qu'il n'y en a aucun qu'on puisse mettre au second plan ! Bien sûr, le tempo est extrêmement lent et peut dérouter les spectateurs avides d'action, de sang et de suspense. Mais en fait, cette série ne traite pas d'événements surnaturels, même si elle y prête le flanc. Non, The Leftovers est une série qui se focalise quasiment exclusivement sur la notion du deuil sous forme de métaphore. Il n'y a d'ailleurs qu'à examiner le (superbe) générique pour s'en rendre compte. Tous ces personnages ont en commun de voir s'envoler, sans rien pouvoir y faire, ceux qu'ils ont aimés. C'est une autre manière, élégante et subtile, de parler de la mort et de la séparation définitive. Je n'ai pas assez de mots pour décrire à quel point l'idée est bien traitée et rassérénant. En fait, je me suis aperçu qu'il fallait regarder les épisodes de manière posée, de manière à pouvoir bien assimiler le propos de chacun d'entre eux. Recourir au binge-watching pour cette série est le meilleur moyen de passer à côté d'un bon nombre des messages qu'elle veut nous faire passer. C'est un peu comme le sashimi au saumon : en petite quantité, c'est riche et nourrissant, juste ce qu'il faut ; au-delà, c'est écoeurant. Reste que cette série est diablement intelligente, adulte, bien faite, réaliste dans le traitement des personnages, de leurs émotions et du langage qu'ils utilisent (bourré de gros mots, sans la moindre concession au politiquement correct, et ça fait teeeeeellllllllllement de bien !!), ambitieuse sans être prétentieuse, c'est en un mot ce que le cinéma (américain en particulier) a de mieux à offrir. Bravo à tous les contributeurs qui ont permis à ce projet de voir le jour !

N'étant pas du tout amateur de série ou de film, je me suis laissé piéger dans celle si.
Avec un casting formidable, une bande son génial et une intrigue principal qui n'avance jamais et qui fais place à des multiples histoire au final (semble t-il) toute liés, the leflovers est "bouleversant", toute les émotions sont présente (amour, folie, peur, joie etc.. ). Elle laisse le public dans des tas de questions sans réponse.... pour le moment... Bravo !
Je vais regardé la saison 2 avec impatience !

J’ai vu la saison 1 de cette série tout à fait par hasard alors que je n’en avais jamais entendu parler auparavant. J’ai été immédiatement intrigué puis absorbé par cette histoire fantastique, plutôt bien jouée et particulièrement envoutante au fil des épisodes. Le rythme est lent et ne plaira pas à tous ceux qui aiment les explosions et autres pétarades. On est suspendu au temps qui passe, aux flash-backs qui permettent de mieux comprendre les personnages. Cet art cinématographique a de quoi nous faire également réfléchir, les dialogues, la musique, les plans sont tous de qualité. C’est intelligent, sobre, presque feutré et nous transporte dans un univers troublant. On imagine, le générique y est pour quelque chose, que le « religieux » est la source de la disparition mystérieuse des habitants mais rien ne permet cependant de le confirmer. La série a du mal à se définir, le propos reste ambigu jusqu’au bout et pourrait lasser. L’état dépressif de la plupart des personnages a un impact sur le spectateur et l’univers créé à de quoi mettre mal à l’aise, signe de l’impact de cet univers oppressant. Espérons que les saisons suivantes seront à la hauteur de cette 1ère partie…

J’adore la SF, principalement les space opera, mais parfois je me laisse tenter par des séries d’anticipation. Avec « The Leftovers », je ne savais pas où je mettais les pieds. Et bien, je ne regrette rien. Encore une série réussie et addictive. L'intrigue de « The Leftovers » tourne autour des conséquences mystérieuses et soudaines de la disparition de 2% de la population mondiale, un événement appelé le « Départ Soudain ». La mort subite d’un proche et la question du deuil ne sont pas des sujets simples à traiter. La série se concentre en particulier sur les résidents de la petite ville de Mapleton, New York, et explore comment ils gèrent leur deuil, leur confusion et leur quête de sens dans le sillage de cet événement inexpliqué. Avec son approche non conventionnelle de la narration et son refus de fournir des réponses faciles (on ne saura jamais pourquoi et le comment de ces disparitions), « The Leftovers » est une série « frustrante » dans le bon sens du terme. Trois saisons, un postulat de départ, chaque saison développe une histoire complète autour de ce postulat. Les auteurs ont su s'arrêter à temps et conclure de manière génialement apocalyptique cette histoire. Pas de frustration.

Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.

Par où commencer ? Il y a tant à dire.

Je termine ce rattrapage 2024 de séries avec The Leftovers.
La saison une m'avait été offerte par un ami il y a des années, j'avais regardé le premier épisode et je n'avais pas accroché, tant les mécanismes de séries que je décris tant me semblaient présents. Cette année, j'ai décidé de continuer et de me faire mon propre avis.

𝐋'𝐞𝐱𝐩𝐞𝐫𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐛𝐚𝐧𝐝𝐨𝐧 : Tout d'abord je vais commencer par un ressenti de spectateur. Rarement je n'avais senti l'incompréhension me gagner et me frustrer autant, tellement les scénaristes ont réussi à tourner les épisodes de telles façon qu'on peut se demander si on a bien lancé le bon. La série nous propulse dans les esprits torturés et perdus de ses personnages en nous laissant parfois autant voire plus déboussolés que ces derniers. Certains épisodes de la saison 2 en montage parallèle, finissent par tous faire sens à la fin de chacun. Une maîtrise dans l'écriture assez affolante et bluffante. C'est la seule série qui m'a autant de fois fait m’esclaffer seul à la fin de chaque épisode d'un : "Oh mais non !" tellement le besoin d'en savoir plus était proportionnel à l'intensité du cliffhanger utilisé.

𝐕𝐨𝐢𝐫 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 : Autre point fascinant de cette série, c'est sûrement le fait que le pourquoi du comment de l'élément fantastico-religieux, n'est pas ce qui importe le plus. Alors que le propos de base, est immense, la série va se concentrer sur l'infiniment intime et focalise toute son énergie à observer les mécanismes psychologiques et sociaux qui vont venir perturber l'équilibre personnel et de groupe lors d'un évènement dont l'ampleur et la signification nous dépasse. D'ailleurs le titre de la série, pourtant limpidem a tendance à nous échapper au début : ''The leftovers'' cible bien les ''laissés'', ces ''restants'' et non pas les ''disparus''.

𝐔𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐞𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐬 : Au fil de ses saisons, la série va se focaliser sur un lieu, et des groupes représentatifs pour chercher à comprendre nos façons de gérer ces évènements. Ainsi seront traités les mécanismes de manipulations, la fédération autour de concepts populistes, l'individualisation en société qui émerge d'une fracture déjà marquée au stade individuel. La réaction face à l'exclusion, mais aussi les quêtes d'identité et d'appartenance à un groupe. La façon dont des opportunistes arrivent toujours à plier les âmes brisées ou fragilisées et à profiter d'eux via la pratique du charlatanisme. Démêler le vrai du faux, la croyance et les opinions des faits, s'abandonner complétement à une aspiration ou se raccrocher le plus possible au concret. Autant de nuances dans lesquelles chacun naviguera en fonction de son bagage personnel et sa capacité à endurer de tels traumatismes.

𝐒𝐮𝐫𝐦𝐨𝐧𝐭𝐞𝐫 𝐛𝐥𝐞𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞𝐬 & 𝐨𝐛𝐬𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 : Chaque personnage principal mène un combat qui lui est propre. Cette mosaïque de problématiques, d'états d'âme et de difficultés nous permet de prendre de la hauteur et de nous projeter à leur place :

spoiler: Vivre avec le point de la disparition de ses enfants pour Nora. La peur chronique de l'apocalypse par Kevin Sr, la perte de contrôle pour Kevin Jr, le besoin d'appartenance de Tommy ou encore la soif de croyance en quelque chose de plus grand, surtout en pleine considération de sa propre mort pour Matt etc etc etc,


𝐂𝐡𝐚𝐬𝐬𝐞𝐫 𝐥'𝐞𝐧𝐧𝐮𝐢 : En plus de poser des questions si fortes et pertinentes, la série, va s'entourer de personnalités fortes et talentueuses. Mimi Leder réalisera une bonne partie des épisodes et chaque saison donnera lieu à un changement de décor, de taille de casting et d'atmosphère. Les dialogues font preuve à la fois d'une profondeur et d'une humanité totales, mais fait aussi mouche à chaque incursion comique, voire satirique. Le scénario fera preuve d'une audace parfois inespérée dans certains de ses choix. Grouillant d'idées aussi bien plastiques que thématiques, la série n’ennuie jamais. Les personnages sont complets, attachants et charismatiques. On s'y attache et alors que je ne pouvais m’empêcher de vouloir en savoir plus, l'arrivée proche de la fin me rappelait à quel point je n'avais pas envie de quitter cet univers et ces personnages.

Une mention spéciale à cette saison 2, dont le rythme, les interactions, les sujets, l'atmosphère et la musique forment un tout en totale osmose.

Un must see !

Trop de suspense tue le suspense
Trop de longueur à mon goût , on tire trop sur l'intrigue ce qui est lassant dans le temps
La photographie est bel et le scénario est original ce qui sauve la série

10 ans...
10 an que je n’ai pas mis une critique de séries ma page...je n’ai même d’ailleurs jamais critiqu une serie ici bas...
The leftovers me fera faire cette exception;c’est assez rare pour etre signalé.
Ça commence comme une Nième serie fantastique où tout le monde disparait, des séries comme ça en a à la pelle depuis quelques années mais là où the Leftovers nous surprend c’est que,une fois passé le registre apocalypse,l’histoire se concentre sur le facteur humain et la vie ordinaire des protagonistes et leur capacités à faire le deuil des disparus.
L’histoire suit la vie du Shérif de la ville et de ses congénères,son fils qui suit un gourou,sa femme endoctrinée dans une secte,sa fille,un prêtre et une femme ayant perdu ses proches....et plus loin dans la série une autre famille .
Je me repetesdonc mais rien de fantastique et de scénario alambiqué, juste la vie ordinaire mais cette série ne nous epargne rien,comme la vie,elle est crue,violente par moment,sexuelle parfois...
Mais ce qui m’à surtout interpellé tiens surtout en un mot...casting
Quels acteurs,quelles actrices !!! Ils sont tous parfaits,chaque persos a son hisroire et ils,elles,le font plutôt bien
Justin Theroux est juste excellent,chaque acteur est excellent mais ma mention spéciale en revient à Carrie Coon que je ne connaissais pas et franchement son naturel et son aptitude à endosser le rôle est simplement désarmant, bluffant (à voir en v.o bien sur même si ça voix en v.f lui va à ravir)
Quelques passages un peu surréalistes quand même mais rien de bien mauvais,d'où seulement 4 5 🌟
Enfin bref,j’ai passé une excellent moment en compagnie des deux acteurs sus-nommés

Cela faisait un moment que je tournais autour, et enfin l'occasion s'est présentée : c'est donc, comme souvent, avec six ans de retard que je découvre « The Leftovers », série parmi les plus importantes de ces dernières années, et l'on comprend rapidement pourquoi. D'abord, le point de départ est très fort : imaginer la disparition de 2% de la population mondiale et en raconter les conséquences à travers le quotidien d'habitants d'une ville de New York. Premier constat : c'est remarquablement réalisé. Pourtant, aucun grand nom au générique (au mieux des artisans du septième art), mais pour l'occasion, tout le monde s'est surpassé dans le registre télévisuel, sans doute boosté par le talent du créateur Damon Dindelof, la puissance visuelle de certains plans ayant de quoi faire tourner quelques têtes.

Même remarque pour la splendide bande-originale signée Max Richter (et quel générique), ample, intense, s'accordant parfaitement avec l'univers développé. Le récit, pouvant parfois déconcerter, se révèle rapidement très riche, aussi bien dans l'écriture des personnages que les situations dans lesquelles ils sont mises (je pense notamment à ce monumental troisième épisode, véritable film à lui seul), jouant la carte de la frustration sans en abuser, offrant pas mal d'émotions différentes au fur et à mesure que celui-ci avance, souvent imprévisible, souvent juste. Si certains protagonistes et sous-intrigues sont plus intéressants que d'autres (la « fuite » du fils est vraiment pour moi la partie faible), le montage est suffisamment intelligent pour qu'on se laisse porter jusqu'au bout, le fait de rendre le postulat à la fois omniprésent sans le citer toutes les deux minutes permettant de s'intéresser constamment à l'humain tout en gardant un mystère fort, qui le restera à pas mal d'égards jusqu'au bout.

Mais le « nerf de la guerre », ce sont bien entendu les « coupables survivants », secte formée suite aux événements, véritables antagonistes insaisissables et ô combien anxiogènes, remarquablement représentés par l'impressionnante Ann Dowd, dominant une interprétation par ailleurs de bonne facture (Justin Theroux, Amy Brenneman, Christopher Eccleston, Margaret Qualley, Liv Tyler et surtout Carrie Coon, remarquable...) : ils sont clairement le « cœur » de la série, donnant du corps et de la crédibilité à ce monde où la lumière peut jaillir au moment où l'on s'y attend le moins. Quelques longueurs et aspects moins prenants, donc, mais surtout beaucoup de trouvailles et de passion dans une première saison marquant clairement les esprits : de quoi fonder de beaux espoirs pour la suite.

Oui, j'avoue qu'après la découverte de la première saison de « The Leftovers », j'étais très enthousiaste à l'idée de regarder la suite, d'autant que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. D'ailleurs, de ce point de vue, la série a surpassé toutes mes attentes tant ce second volet s'émancipe presque totalement du précédent, où le postulat de départ et la plupart des personnages (dont la splendide Carrie « Fargo » Coon, de plus en plus présente pour notre plus grand plaisir) sont les seuls éléments restant réellement en place. On finit par s'y faire, même si c'est au départ très déconcertant, la prise de risque étant à saluer (notons aussi que le roman de Tom Perrotta se terminant à la fin du précédent volet, tout était à récréer), ne cherchant jamais à surfer ou à reproduire ce qui avait été proposé précédemment.

Nouveau cadre, nouveau contexte, certains protagonistes relégués au troisième plan pour laisser la place à quelques nouveaux, pas mal de mysticisme et d'aspects très étranges, faisant parfois basculer le récit dans le fantastique pur. Cela va quand même un peu trop loin dans le manque d'explications, créant, certes, une attente quant à ce qui va se passer, sans nous subjuguer, nous émouvoir comme cela était le cas précédemment. Il y a quand même ce final qui, sans tout expliquer, loin s'en faut, se révèle un moment fort, tout comme cette plongée dans spoiler: le « monde parallèle »
deux épisodes durant (surtout un), impressionnante de maîtrise dans les décors, les couleurs, le cadrage, l'intensité... Du grand art.

Bref, à l'image d'un générique complètement modifié (en moins bien), cette suite témoigne de qualités évidentes, pouvant compter sur certains moments forts (notamment dans la dernière ligne droite) pour ne pas laisser indifférent, mais pour le coup, trop de changements tuent un peu le changement : à voir comment Damon Lindelof abordera le troisième et dernier volet de cette série vraiment pas comme les autres.

Dire que cette série est un chef d'oeuvre serait la sur-coter. Dire que c'est un navet ne serait pas juste non plus. The Leftovers est une série qui a du bon et du moins bon. Le point fort de cette série n'est pas le scénario, loin de là. Il se situe plutot au niveau des émotions et de la psychologie d'une panoplie de personnages assez fouillés. Comment nous comporterions nous si 2% de la population venait à soudainement disparaitre sans aucune explication? C'est à cette question que répond The Leftovers. Les questions "Pourquoi ont-ils disparu? Comment cela a t-il pu se produire?" sont totalement secondaires.
The Leftovers c'est du drame, de la comédie, du fantastique, du thriller... Une sorte de mélange de tout çà au sein d'une oeuvre pas toujours maitrisée, souvent invraisemblable (à la limite du bancal), mais capable de fulgurances qui toucheront en plein coeur un paquet de spectateurs.

'The Leftovers' se tire très bien de cette troisième et dernière saison périlleuse, grâce à une conclusion ambigüe mais satisfaisante, et à de très beaux perdonnages incarnés avec une magnifique intensité. Beaucoup d'émotion.

En resserrant le cadre sur Kevin, Nora et Matt, et en changeant de décor, cette deuxième saison parvient à donner un nouveau souffle à la série sans délaisser les enjeux posés dans la première. Mis à part un épisode centré sur le conflit intérieur de Kevin plutôt raté - ou en tout cas ayant trop évidemment trait à une sorte d'exercice de style - le reste est constamment très bon. 'The Leftovers' se démarque toujours autant des autres séries par sa façon subtile et nuancée d'aborder des questions lourdes - la mort, le deuil, la foi - et par son attachement humaniste à tous ses personnages.

J'ai vu cette série dans son intégralité, et elle est très difficile à noter. La série est plutôt bonne, mais ne conviendra pas à tout le monde. C'est surtout que les 1er épisodes sont bons, on est captivité, et puis après on a l'impression de tourner en rond, du coup on a envie d'arrêter. Mais je vous conseille d'insister, car même si il y a quelques épisodes qui semblent être inutiles ou sans intérêts, on reste quand même captivé. Je m'attendais à une meilleure fin, mais j'en sors plutôt satisfait, j'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps comme certaines séries. J'hésite entre 3,5 et 4 étoiles, je mets 3,5 car j'ai le sentiment d'un petit goût d'inachevé, ou plutôt manquant. Mais bonne série quand même.

Après une première saison qui atteignait des sommets et une seconde un peu moins convaincante, cette troisième et dernière redresse la barre, pour terminer sur une bonne note. Même si on est dans la continuité de la précédente, celle-ci est beaucoup plus passionnante et donne réponse à quelques questions. De plus en plus mystique, la série s'essouffle quand même sur la fin, malgré d'excellents épisodes. Ceux-ci sont toujours centrés sur un personnage en particulier, ce qui permet d'appréhender en profondeur leur psychologie. Kevin et Nora prennent à cet effet l'importance qu'ils avaient lors de la première saison.