Avis De rockstar à tueur : Le cas Cantat

A travers le cas Cantat ce sont les féminicides en général qui sont évoqués. Ce tragique fait divers permettant de comprendre le mécanisme pervers de ces assassins. La star adulée se révèle être un pur bourreau de femmes plus que de bourreau des coeurs. Sa face sombre se dévoile finalement assez facilement. On appréciera la ténacité de Lio, engagée dès le début de l'affaire. Et on a un certain sentiment de dégoût à l'égard de ceux qui minimisent ou occultent le gravité des faits pour sauvegarder leurs intérêts, tel Pascal Nègre ou les membres du groupe, et surtout ceux qui savaient dès le début que Cantat était violent mais ont non seulement gardé le silence mais même prétendu le contraire. Un docu à charge, certes, mais comment justifier un tel comportement. Ce devrait être diffusé sur une chaine publique.

J’avais suivi l’actualité à l’époque et ce documentaire m’a captivé et m’a apporté beaucoup de décryptages car c’est une mine d’or avec des vidéos des interrogatoires de l’époque. On comprend mieux le personnage caché derrière le personnage public de Bertrand Cantat, Et là, la vérité sort enfin. Bravo à Anne-Sophie Jahn qui a fait un travail remarquable ! Lio merite l’oscar du courage et de ses mots justes. La journaliste est aussi d’une grande justesse. Un documentaire qui bouscule.

Je trouve ce documentaire très intéressant et ça donne une autre perspective que celle donnée par beaucoup de média à l'époque des faits. Je suis choquée des propos tenus par les professionnelles de la musique. Je suis choquée d'entendre que pour son ex femme il n'y a pas eu d'enquête. Et le summum ce sont les propos des fans. J'ai trouvé intéressant de voir des extraits d'interrogatoire où personnellement je ne sens absolument aucune sincérité. Et pour finir, bravo pour le travail et bravo à Lio qui a toujours défendu Marie sans faillir.

J’ai trouvé cette série excellente.
On est atterré de voir comment ce meurtre a été géré par les médias à cette époque pré metoo. D’abord on parle d’accident puis on a remis en cause Marie Trintignant, hystérique, farfelue, 4 enfants de 4 pères, et était distillée l’idée que, finalement, elle l’avait bien cherché et bien poussé à bout le pauvre garçon. Puis on a parlé de crime passionnel.
A cette époque, nulle mention de feminicide, le mot n’était jamais employé, un crime passionnel c’était romantique, presque beau ( on peut d’ailleurs réécouter la chanson de Johnny :requiem pour un fou , que j’avais la naïveté de trouver magnifique)
J’ai beaucoup aimé l’intervention de Lio , et je me souviens combien elle avait été moquée à l’époque pour avoir parlé.
L’intervention de Pascal Negre , patron d’Universal est hallucinante et montre qu’il y avait aussi une question de gros sous pour beaucoup. Quant au témoignage de Cantat… des sanglots mais pas d’émotion, et quand il dit qu’il a un peu saigné sur la lèvre mais que personne n’a regardé ce qu’il avait, on a simplement envie de lui dire de se taire
Une question demeure : pourquoi les parents de Christina n’ont - ils pas porté plainte ?
À voir absolument !

Absolument nécessaire pour remettre tout ça dans l'ordre et avec le recul du temps. Triste de la réaction des interviewés "du milieu" qui n'ont toujours pas compris et qui continuent au mieux de minimiser (comment peut on se réjouir en 2025 d'avoir tout fait pour faire faire le moins de prison possible à Cantat?)

Je fus un grand admirateur de Noir Désir et de Bertrand Cantat. Quand il a été condamné puis emprisonné, je me disais: "vivement qu'il ressorte et remonte sur scène !"
Après avoir vu cette série, j'ai honte de moi-même.

De Rockstar à tueur : Le Cas Cantat est une série documentaire de Anne-Sophie Jahn diffusée en 2025.

Les deux premiers épisodes de cette série documentaire, dont le format est assez classique (alternance de témoignages de proches de Cantat et de Trintignant avec des images d'archives) autour des affaires Cantat sont très intéressants car ils permettent de revenir en profondeur sur le crime commis par Cantat à l'encontre de Marie Trintignant avec des archives intéressantes et inédites ( spoiler: les vidéos d'audition de Cantat en Lituanie notamment
). Ces épisodes permettent également de se replonger dans une époque où la notion de crime passionnelle permettait d'atténuer ce qu'on appelle aujourd'hui féminicide.

Le dernier épisode est moins convaincant : bien que des éléments soient apportés spoiler: sur les circonstances troubles de la mort d'une autre compagne de Bertrand Cantat (Krisztina Rády)
, ces éléments sont un peu plus discutables car basés sur des témoignages anonymes ou sans preuve concrète. En outre, Anne-Sophie Jahn se concentre plus sur son enquête, et elle devient le sujet du documentaire qui prend donc un virage moins intéressant.

Ce documentaire est nécessaire pour la prévention concernant les violences faites aux femmes. Il est dommage que le dernier épisode déséquilibre un peu l'ensemble, mais cela reste intéressant et instructif.

Instructif pour ccomprendre comment etaient qualifiés dans la presse les meurtres suites aux violences conjugales, et quelles etaient les représentations de la société à propos des victimes " ideales".

Cette série documentaire en 3 épisodes est très bien mené.
Ça reste dramatique comme faits.
Lio apporte vraiment un plus dans les témoignages.

Les temps changent, les mentalités évoluent, pas beaucoup c'est vrai. Mais "pas beaucoup" tous les jours ça finit par faire beaucoup 20 ans après.

Et l'on prend tous un coup de vieux en un reportage exceptionnel: c'était hier, 20 ans seulement, mais tout à changer.

Je m'abstiendrai de juger l'affaire, l'homme, l'artiste, vous ne saurez même pas si je suis un grand fan, s'il me donne envie de vomir, ni même par quels stades je suis passé dans ma relation au groupe.

Le reportage est et sonne juste. De bout en bout. Dommage de ne pas retrouver certains faits médiatiques très marquants en Françe comme le pétage de plombs au complet de Lio et son littéral doigt d'honneur à ce chanteur sur le plateau s'Ardisson (scène marquante de la "vie réelle" coupée).

Cette dernière, la journaliste Michelle Finne (navré pour l'orthographe), Richard Kolinka ont tout mon respect.

Parfois, surtout en ce moment, certains pensent que des mouvements #METOO sont exagérés, mais vu le traitement de l'information (celle dont est le sujet le reportage) il y a 20 ans, on comprend qu'il faut se bouger et évoluer. Même un tout petit peu tous les jours, ça fait beaucoup au bout de 20 ans.

Excellent documentaire. Triste. J'en reste bouche bée, et pensif. Toutes mes pensée à tous ces enfants, de Madame Trintignant, de Kristina.

Tout mes respect pour Lio, une amie qu'on devrait tous avoir, une battante, une formidable femme.

Bravo à l'équipe de réalisation.

il est impératif d’avoir ce type de documentaire qui permette de mettre des faits sous un nouveau jour avec une vision progressiste
Tellement de personne ont couvert, ceux sont rue pour garder leur confort. C’est incroyable d’avoir ses images d’archives, de le voir à l’œuvre et de constater les manquements de la justice.
l’avenir nous dira si les langues se délieront.
Ne jamais séparer l’homme de l’artiste.

C est chaud la mentalité de l époque, heureusement que ça évolue doucement,
Lio est trop dans le move, je l à comprends tout à fait car j ai vécu des choses et à cette époque.
On etait vite jeter, critique par les femmes et hommes.
C est super ce doc est voir des séances inédites sur Cantat voir se côté victime calimero.
Merci

Cette série documentaire s'avère être un puissant révélateur des mentalités qui prévalaient avant l'ère #MeToo. Elle met en lumière avec une acuité déconcertante la manière dont le meurtre de Marie Trintignant a été traité par les médias et l'opinion publique.
Le récit initial, qui évoquait un "accident", a rapidement laissé place à une campagne de dénigrement visant la victime. Marie Trintignant a été dépeinte comme une femme "hystérique" et "provocatrice", dont la vie personnelle tumultueuse aurait justifié, en quelque sorte, la violence subie. La notion de "crime passionnel", utilisée à l'époque, véhiculait une image romantique et presque excusable de l'acte, occultant la réalité d'un féminicide.
Les interventions de personnalités telles que Lio, qui avait osé briser le silence à l'époque, et Pascal Nègre, dont les propos révèlent les enjeux financiers liés à la carrière de Bertrand Cantat, sont particulièrement marquantes. Elles témoignent de la difficulté à faire entendre la voix des victimes et de la prévalence des intérêts économiques sur la justice.
Le témoignage de Bertrand Cantat, quant à lui, suscite un malaise profond. Ses sanglots, dépourvus d'émotion sincère, et sa tentative de minimiser ses propres blessures, témoignent d'une absence de remise en question et d'une incapacité à reconnaître la gravité de ses actes.
On s' interroge sur les mécanismes de l'omerta, les pressions, et les obstacles auxquels sont confrontées les victimes de violences conjugales et cette journaliste qui a voulue les dénoncer.
En somme, cette série documentaire est un document essentiel pour comprendre les dynamiques du pouvoir, la banalisation de la violence faite aux femmes et l'évolution de notre regard sur ces questions. Elle nous invite à une réflexion profonde sur les responsabilités individuelles et collectives dans la lutte contre les féminicides.

Bravo, je suis contente d'avoir la vraie version détaillée du personnage, et suis aussi sous le choc encore d'avoir pu décrypter enfin le vrai visage du monstre cantat, avec les interviews des 2 côtés, et les souffrances endurées de sa 1ere femme. Intéressant aussi le rapport précis du médecin légiste qui a montré les 19 coups mortels qu'avait reçus la pauvre Marie, quasi morte déjà de 1h du matin jusqu'à l'appel des secours vers 7h... Horrible mais salutaire. Merci !

Un très bon reportage, qui démontre de manière claire et précise comment, il y a seulement 23 ans, la vérité a été manipulée pour cacher un meurtre.
Salutaire, objectif et nécessaire.