Bien avant OZ, Jean François Porry alias Jean Luc Azoulay décrivait l'univers carcéral.Ce huit clos oppressant, témoin de la précarité de la vie étudiante dans les années 1990, a aujourd'hui, une réelle portée sociologique. Prisonniers des remous de leurs sentiments, ces jeunes bacheliers errent dans les couloirs du labyrinthe de la vie. Justine est condamnée à perpétuité à supporter le couinement d'Annette. Harry purge une peine de réclusion de 95 années, à devoir loucher sous la jupe des filles sans jamais pouvoir y toucher, seul lot de consolation, l'éternelle Annette! Anthony, le Caid de la bande, manipule le système pénitenciaire de l'amour, pour s'offrir la douceur de la peau d'Annette...non, de Justine bien sur!!!Les dialogues d'une verité, sans commune mesure, retracent fidèlement la vie de la jeunesse désabusée des année 90. Les décors,véritables invendus du Télé Achat, sont fidèles à l'univers estudiantin des cités U. Et que dire de la somme de travail qu'ils fournissent pour réussir leurs examens. Comment trouvent-ils le temps de s'y consacrer avec toutes les difficultés amoureuses qu'ils rencontrent? Une chose est sur, leur amitié est dur comme du platine. En dépit des tromperies, des coucheries, des bassesses liées à leurs pulsions hormonales, ils continuent encore de se retrouver à la Cafète, lors de la promenade, pour partager un vrai moment d'amitié autour d'un jus de fruit. J'ai grandi avec les valeurs de cette série. aujourd'hui j'en paie le prix. Célibataire, incapable de fidélité, une fiéffé garce en amitié, j'ai ruiné mes études, aujourd'hui je suis seule. Mais je ne suis pas vraiment seule car AB1 rediffuse les épisodes de la série pour mon plus grand plaisir. C'est parce que cette série est pour moi un vrai moment d'amitié que je lui décerne la note de 4 étoiles accompagnées d'une mention spéciale "de l'ovni du Paf le plus délirant".