Tiens, un (très) mauvais film espagnol. C'est sur, ça fait pléonasme. En dehors d'Almodovar et de Victor Erice (...), le cinéma espagnol stagne dans le professionnalisme médiocre. Dans ce registre, Les Années Volées (...), remporte la palme.
On cherche encore la raison d'etre d'un film aussi minuscule, qui s'inspire péniblement des récents succès de Tarantino (...) et des scénarios alambiqués à la mode.
(...) Alain Beighel (...) a choisi son camp, la place du mort contre le fauteuil du metteur en scène. Ca en dit long sur les enjeux d'un jeune cinéma français mainstream et policé qui pète de trouille à la simple idée de franchir une ligne jaune (...)
Si le fan de SF peut se délecter de telles histoires devant son écran domestique (un cube cathodique), le spectateur de cinéma (...) aura la fâcheuse impression de s'être fait encuber.
De l'atmosphère irréelle, menaçante, marécageuse qui baigne ce film aux couleurs nocturnes, rien ni personne ne parvient malheureusement à se dégager, à se hisser hors de cette nuit.
Dommage que le cinéaste passe complètement à côté de son sujet, sans doute trop fier de l'audace et de la noirceur de sa conclusion, plutôt surprenante et qui vient légitimer toutes les libertés prises par le scénario avec la vraisemblance (...)
Pourquoi n'arrive-t-on pas à se passionner pour ce plat mélo soi-disant autobiographique ? Tout simplement parce que cela ressemble à un feuilleton télévisuel dénué de toute aspérité.
En refusant d'emprunter la voie étroite de la transgression pour n'enfoncer que des portes ouvertes et se conformer à la tradition boulevardière, Valérie Lemercier passe à côté de son sujet.
Fidèle à son goût de la surcharge, Neil Jordan ne peut s'empêcher de dénaturer un beau conte fantastique par une emphase visuelle de chaque instant, et prouve que certaines productions "adultes" sont aussi putassières que celles destinées aux adolescents.