Même si le panthéisme à haute dose et la mièvrerie des flash-back américains sont susceptibles de lasser, " la Ligne rouge " est un film atypique, d'un lyrisme inspiré.
Du cinéma en liberté, du moins en apparence, car le film se révèle in fine pensé, construit et mis en scène avec beaucoup d'intelligence et de sérieux.
(...) le film ne juge pas (tant mieux), ne cherche pas à comprendre davantage (c'est un peu dommage), il donne à voir. Et cela, Thomas Vincent le fait très bien (...)
(...) Lee Marvin, époustouflant en gangster dépouillé par ses propres complices. Angie Dickinson est à son sommet, les scènes d'action sont éblouissantes, magistralement mises en scène par John Boorman (son deuxième film et son premier succès).
Si l'on considère que le mal ne peut être combattu qu'en tentant d'en extirper les racines, Un Spécialiste est sur la grande tragédie de l'époque moderne une oeuvre essentielle.
Le film se perd (...) un peu, comme ces histoires qui sont si fortes, si bien racontées, que la chute déçoit, qui vous réinstalle brutalement en terrain connu.
Le noir et blanc sied à Vanessa Paradis et à Daniel Auteuil. Il contribue à donner à cette « Fille sur le pont » une soyance, une brillance, un charme fou.
(...) la grandeur et la beauté du film sont (...) dans l'humour avec lequel Kaurismäki joue des principes qu'il s'est imposés, de l'art qu'il met à jouer avec l'attente du spectateur (...) .
Par sa mise en scène minutieuse, son noir et blanc contrasté et sa facture rigoureuse, ce film intemporel s'inscrit dans la plus pure tradition du cinéma classique japonais. Une lumineuse curiosité à découvrir.
Un cinéma très pur, fait de lumière et de silence, qui installe un rythme singulier et des figures étranges, crée une atmosphère prenante, proche de l'envoûtement.
De Berlin à Lisbonne, on sait que Wim Wenders sait filmer les villes. Il a su regarder La Havane. Il a surtout réussi à trouver la bonne distance avec ses « personnages » - tous crèvent l'écran de manière incroyable (...)
(...) Assayas joue avec humilité le rôle de metteur en lumière d'un réalisateur qu'il contribua amplement à faire découvrir alors qu'il était encore critique aux « Cahiers ». Passionnant.
Evitant le plus souvent l'écueil du procédé pléonastique, Raoul Ruiz a réussi l'essentiel : reproduire, tout en restant lui-même, c'est-à-dire un cinéaste du baroque, l'univers proustien (...).