We Are Who We Are est une grande série sur le désir qu’il soit multiple, en mutation ou inadéquate ; il est là, en permanence, et il rend les questionnements quasi obsolètes puisque de par sa nature même transformatrice il ne peut y avoir une réelle réponse. Dès lors, le show se prélasse dans quelque chose de plus sensoriel, elle fait de Fraser et Caitlin, deux excroissances qui vont se trouver, s’appréhender pour finalement fusionner. La série a cela de beau qu’elle parvient à restaurer toute la fougue des sentiments adolescents.
Dans son ensemble, The Haunting of Bly Manor souffre de longueurs et d’une construction narrative trop éclatée par ses nombreux flashbacks. Malgré cela, elle fonctionne au niveau émotionnel, ce qui est plus à créditer aux acteurs, plus qu’au travail des scénaristes. Elle se destine donc en premier lieu aux grands romantiques.
Cette première et donc dernière saison de Swamp Thing possédait le matériel pour livrer une histoire peuplée de personnages complexes touchés par l’horreur qui sort de ce marais maudit. Au lieu de cela, on a le droit à des mystères vaguement explorés, une couche de mystique qui sert à coller les morceaux ensemble et une mythologie qui prenait forme au moment où tout s’arrête. Il est donc préférable de simplement retourner lire les comics signés par Alan Moore à la place.
Même si l’on fait fi des attentes générées par la réputation de l’œuvre qu’elle adapte, cette mini-série ne parvient jamais à délivrer la profondeur ou l’absurdité qu’elle cherche à revendiquer. Le résultat se laisse suivre avec un léger ennui qui n’est pas assez bousculé par les brefs moments d’horreurs qui ponctuent l’ensemble.
Bien que hautement perfectible dans son écriture, [la série] s’impose grâce à son propos pertinent et à ses personnages attachants comme étant l’une des meilleures séries à destination des jeunes adultes de Netflix.
Manifest connaît ainsi des débuts maladroits, cherche son ton — aussi bien visuel que narratif — et dose mal son mystère. Cela ne l’empêche cependant pas d’avoir un certain charme.
Si les récits de faits divers ont le vent en poupe actuellement, Dirty John exploite à bon escient le sien. Ce qui aurait pu être juste un peu de sensationnalisme se transforme en une série analytique et entrainante sur le comportement humain.
Concrètement, Russian Doll est efficace à plus d’un niveau. De son casting à son écriture, en passant par sa réalisation et sa bande-son. Elle nous sert une histoire parsemée de rires, d’émotions, d’idées ingénieuses et de petites excentricités.
Sex Education est une vraie réussite. (…) C’est drôle, c’est beau, c’est touchant, c’est un message de tolérance et de bienveillance à mettre entre toutes les mains.
Au bout du compte, cette première saison de Titans doit nous montrer le potentiel du DC Universe et, en cherchant à faire cela, échoue à nous prouver que la série en a vraiment un. (…) Le résultat est souvent frustrant quand il n’est pas simplement ennuyeux.
Shawn Ryan ne nous délivre pas le nouveau The Shield, mais il a clairement la volonté de ne pas proposer un produit CBS totalement dénué de saveur. Certes, ce n’est pas une tâche aisée, mais le début de la série montre du potentiel, en partie parce que les épisodes sont relativement divertissants et que Shemar Moore s’impose comme étant une tête d’affiche plus charismatique qu’escompté (…)
Sur le papier, Elite pouvait paraître un peu racoleur. Du 13 Reasons Why à l’espagnole avec des acteurs de La Casa de Papel (Maria Pedraza, Miguel Herran et Jaime Lorente Lopez), c’était un peu comme faire un pot pourri de ce qui marchait sur la cible adolescente/jeunes adultes sur la plateforme ces dernières années. Sauf que la série a vraiment su dépasser tout cela pour nous proposer une série addictive aux personnages vraiment attachants. Ceux qu’on aime le plus étant d’ailleurs ceux qui étaient les plus stéréotypés au départ et qui nous offrent de très belles évolutions.
Au bout du compte, The Haunting of Hill House avait une histoire simple à raconter de manière compliquée et cela fonctionne grâce à un casting qui permet bien souvent de passer outre les longueurs, les répétitions et tout ce qui rend finalement le propos moins intéressant et le visionnage éreintant.
Les 6 épisodes de Bodyguard nous délivrent tout ce que l’on était en droit d’attendre d’une série de Jed Mercurio. Ce dernier maitrise les codes du genre pour donner le jour à un récit accrocheur où les enjeux ne cessent de grimper au fil du temps pour notre fameux garde du corps. On obtient alors un thriller aussi divertissant que prenant.
Au bout de sa première saison, Killing Eve a déjà tout d’une grande. Sobre et élégante, intense et novatrice, elle ne cherche pas à réinventer le genre, elle le réécrit à sa sauce sans oublier le plus important, ses personnages. Après huit épisodes, le plaisir est total, la prise de risque justifiée et le manque va être dur à combler en attendant une seconde chasse à la femme confirmée.
En ne sortant jamais des sentiers battus, The Innocents peine à dépasser l’intérêt que suscite son épisode pilote, aussi bien emballée soit-elle. La paresse de son écriture se fait sentir tout au long d’une saison sans enjeu ni passion. Ce sont huit épisodes durant lesquels le destin de June et Harry importe peu et laisse sur plus de frustrations qu’autre chose.
Un magicien qui aide le FBI à résoudre des affaires ? Sur papier, Deception sonnait juste ridicule. Le résultat — bien qu’un peu trop oubliable — fonctionne presque mieux qu’attendu avant tout car tout le monde sait que c’est ridicule et qu’il n’y a rien de mal à cela.
Pour peu que l’on soit au fait de ce genre de série, The Rain se révèle alors prévisible malgré quelques bonnes idées ça et là et des personnages intéressants. Mais le tout est trop précipité et imprégné de ses consœurs pour captiver et, arriver au bout des huit épisodes, nous laisse sur un goût de pas assez, un agglomérat d’actes manquées ou avortées. Il reste que la saison est courte et se regarde facilement, ayant les mêmes défauts que toute série Netflix ou presque, un air anecdotique sans être mauvais.
Au final, Speakerine mérite largement le coup d’œil. Elle se penche intelligemment sur une époque riche d’un point de vue politique tout en offrant un assez beau portrait de femme en pleine émancipation.