Un mix improbable entre "Bad Boys" et "Taxi", avec une touche marseillaise bien frappée. C’est bruyant, c’est absurde, ça ne tient pas debout… Mais c’est fun, avec deux as de la vanne attachants.
Pour aborder le sujet des violences sexistes et sexuelles, Noémie Merlant livre un long-métrage sur les aventures des trois amies qui oscillent entre drame, comédie, horreur et fantastique. Parfois de manière maladroite, toujours avec fougue.
Le travail agricole, les gestes artisanaux, la fabrication du comté : tout est célébré, observé, avec une précision minutieuse. La vie aussi. L’amour, la camaraderie, les bals, les bagarres et les chevauchées à moto.
Le placage du plateau de cinéma sur le réel du décor naturel se voit beaucoup : l'artificialité visible saute aux yeux, comme des effets spéciaux ratés. Elle contrarie la croyance en une incroyable aventure montagnarde et nuit gravement à l’immersion.
Si Elphaba est une sorte de vilain petit canard que chaque petit enfant seul, différent ou harcelé comprendra, que chaque incompris aimera, Glinda se ridiculise à force de fatuité. C’est marrant. Tout en elle est factice, et les scénaristes s’en sont donné à cœur joie pour faire comme Greta Gerwig avec Barbie : déconstruire sa petite mythologie de poupée parfaite.