On salue la qualité du récit, qui alterne efficacement entre des ellipses, des scènes tenues à l'essentiel, et d'autre au contraire qui prennent leur temps.
Le choix d’une adaptation animée (une grande réussite esthétique) donne au livre de Jean-Claude Grumberg des allures de conte, qui ne peut que bouleverser.
Dans ce rôle pas évident, d'autres actrices en vogue auraient pu faire un numéro convenu et vaniteux. Audrey Lamy, heureusement, ne donne pas l'impression qu'elle se regarde jouer.
Classique dans sa forme, simple et limpide, le film a le mérite de rappeler qu'à chaque époque, le progrès rencontre forcément des freins et des oppositions.
Parmi les points forts qui justifient la Palme d'or reçue à Cannes, notons la maîtrise du récit, son habile mélange tragi-comique, la force du personnage d'Anora, et des effets visuels savamment dosés.