On a l'impression de se retrouver un "Urgences" où les filets mignons auraient remplacé les quintuples pontages : ça crie, ça bouge dans tous les sens et les héros font ce qu'ils peuvent pour combiner vie personnelle te vie professionnelle.
De sa vie intime à son duel avec le Français Alain Prost, cette fresque existentielle filmée pied au plancher et interprétée par le talentueux Gabriel Leone est une vraie réussite.
Réalisée par le romancier jamaïcain Marlon James, "Get Millie Black" est avant tout une plongée hallucinée (et hallucinante) sur une île en proie à une violence endémique nourrie par la misère, et où flottent sans cesse les fantômes de la colonisation. Brillant.
Objet étonnant, cette série s'est donné les moyens de ses ambitions, avec chorégraphies dingues, spectacles grandioses, guests de qualité et bande-son aux petits oignons signée par l'incomparable Bertrand Burgalat.
Un choc culturel qui prend aujourd'hui la forme d'une série particulièrement réussie, tant dans son versant coulisses que dans ses circonvolutions intimes. Que du bonheur !
Mise en scène efficacement par un cinéaste habitué du cinéma de genre, Just Philippot, la série choisit un point de vue inconfortable qui peut décontenancer, voire mettre à distance le spectateur. Mais le sujet est suffisamment fort et les interprétations solides, pour que le récit reste prenant.
Pour sa première incursion dans l'univers des séries, le réalisateur Alfonso Cuaron signe un thriller efficace et vénéneux qui questionne avec subtilité le culte de la transparence et le poids de la culpabilité.