Dans un long-métrage à la pointe de la technologie, parce que pensé dès le début pour le format Imax, Tom Cruise et Christopher McQuarrie ont joué sur la complicité développée avec les fans depuis trois décennies et misé à fond, presque trop même, sur la patte "Mission: Impossible", à savoir les cascades stupéfiantes et improbables.
Après une mise en place qui inspire le respect, le film s'enfonce dans des dialogues verbeux, que ne sauve pas l'interprétation assurée par un casting de haut vol : Vincent Cassel, Diane Kruger et Guy Pearce.
À la réalisation, Daniel Minahan fait preuve de la plus grande élégance, dans une reconstitution sobre et réaliste, tout en dessinant des personnages attachants et complexes, sur un scénario romanesque qui emporte de bout en bout comme dans un film d'action. Étonnant.
"La Chambre de Mariana" touche au cœur dans ce qui aurait pu se limiter à être un mélodrame quelconque. Il va au-delà, en s'avérant un grand film d'apprentissage nourri de romanesque.
Si l'intensité des deux comédiens parvient à faire de ce film une jolie variation autour de l'idée de la fulgurance d'une rencontre, et de l'intimité qu'une seule nuit peut parfois suffire à faire éclore, cette suite de saynètes dans la nuit parisienne finit néanmoins par ressembler à un post Insta, vantant les meilleurs spots nocturnes de Paris, un brin lassant.
Parfois un peu mélo, le film est néanmoins porté par Valérie Bonneton, d'une justesse remarquable dans un registre où elle n'avait jusqu'ici pas eu l'occasion de s'exprimer.
La prouesse de Coogler est aussi technique, car le film a été tourné dans tous les formats disponibles aujourd'hui dans les cinémas. Les cinéphiles apprécieront tout comme ils se délecteront d'un film subtil signé par un auteur habité.
Lettres siciliennes est une longue démonstration, parfois trop esthétisante et qui ronronne quelque peu, mais le propos et la chute valent largement le détour.
Avec son film, Pat Boonnitipat injecte un peu d'humanité dans une société anesthésiée, qui se désintéresse sans vergogne du sort de ses aînés. Une piqûre de rappel nécessaire, réalisée avec une sensibilité naturelle.