Ce film épuré, porté par un Vincent Lindon au sommet de son art, est une prouesse formelle, qui invite par sa radicalité à une réflexion quasi métaphysique sur le courage et le sens des responsabilités.
Récit initiatique, héritage, valeurs de la famille, il y a toute la Corse dans "Le Royaume". La douceur des visages et de la langue, les croyances et la vengeance, la complexité d'un territoire et des personnages puissants que l'on emporte avec soi en quittant la salle.
"Here" raconte l'histoire d'un lieu et de ses habitants depuis la nuit des temps : beau sujet ambitieux, mais freiné par un manque de rythme et une réduction à des poncifs.
Les comédiens Mireia Oriol et Urko Olazabal livrent avec virtuosité leur partition quand la cinéaste espagnole rend perceptible, de façon graduelle, les mécanismes souvent indicibles et indescriptibles d'un drame, devenu cas d'école.
"Finalement" restera sans doute parmi les meilleurs films de Claude Lelouch. Son sujet, ses acteurs, son personnage principal, ses pérégrinations et ses rencontres, traduisent un sentiment de vie que le cinéaste cherche et parfois parvient à transmettre.
"En tongs au pied de l'Himalaya" rend hommage sans pathos à la ténacité et au courage de tous les parents de ces enfants dotés d'"un petit truc en plus".
Avec "Une part manquante", Guillaume Senez nourrit une œuvre très personnelle, centrée sur des histoires intimes autour de la question de la famille, inscrites dans une peinture plus large de la société et du monde.
Le réalisateur norvégien d’origine kurde Halkawt Mustafa explore l’intime et interroge les rapports humains à travers une histoire vraie. Un film ambitieux.
Avec ses décors superbes, son interprétation remarquable, sa photo et ses effets spéciaux de grande classe, "The Substance" réunit tous les atouts pour séduire les amateurs du film de genre.
Dans une réalisation fluide baignée d'une belle lumière, cette partition est parfaitement interprétée par les comédiennes et leurs pendants masculins, qui nous emportent définitivement dans les rebondissements de cette charmante comédie romantique à trois bandes.
Au boulot ! est une succession de rencontres, aussi émouvantes les unes que les autres. Le documentaire dit aussi le fossé abyssal entre un discours politique et médiatique déconnecté et culpabilisant et la réalité d'un monde en souffrance.
À 94 ans, Clint Eastwood n'a rien perdu de sa dextérité à renouveler le beau classicisme qui nourrit sa riche filmographie. Il dépasse avec "Juré n°2" les formes attendues du film de procès [...].
"Anora" reflète l'air du temps dans le récit d'une femme, a priori soumise par sa dépendance pécuniaire à l'égard des hommes et qui, en fait, mène le jeu. Le film en tire une originalité et une identité fortes, exigeantes et en même temps populaires, au sujet et au traitement très contemporain, dans sa photographie, son rythme et sa psychologie.
Un scénario plus resserré et une réalisation plus épurée auraient sans doute permis à ce premier film sensible, qui traite d'un beau sujet, d'être complètement abouti.