Coup de chapeau à Sandrine Kiberlain pour son talent à endosser ce rôle prestigieux, dans une production ambitieuse, sans concession, et dont le jeu rend hommage à une icône du patrimoine français, quelque peu oubliée et réhabilitée.
Avec des images aux tonalités chaudes, un montage énergique, la musique au cœur du film et une caméra au plus près de Touda, le réalisateur nous campe dans les pas de son héroïne.
L'intrigue des plus tendues dans ce cadre inhabituel pour un thriller, doublé d'un casting des mieux agencés, participe d'un des meilleurs films de cette fin d'année.
À trop vouloir en dire, cette ambitieuse adaptation du roman de Nicolas Mathieu finit par étouffer l'émotion, ratant par excès de générosité la traduction de la prose riche et vive de l'écrivain en langage cinématographique.
"Limonov, la ballade", un film éblouissant dans la mise en scène signée par un Kirill Serebrennikov inspiré, mais un peu frustrant sur la dernière partie du parcours d'un utopiste devenu fasciste.
Troisième film de Laura Luchetti, la maîtrise du cadre et de la lumière, de l'exigence de la reconstitution, des décors et des costumes, aspirent l'œil, et entraînent dans un récit où l'amour va avoir fort à faire face à un contexte idéologique moraliste et répressif, où les sentiments sont mis à mal par le pouvoir.
Couleurs saturées, rythme endiablé, décors et costumes acidulés… Le kitsch et l'outrance sont les maîtres mots de ce film qui ne laisse pas une seconde de répit au spectateur.
Servitude volontaire, embrigadement, asservissement, résilience et émancipation sont explorés dans "Rabia". Le long métrage est une fiction mais il a valeur de document.
"Grand tour" revivifie la force du cinéma des origines, dans la sincérité de sa cinématographie, vecteur d'émotions plastiques et sentimentales. Grand film.
Le film trouve un délicat équilibre entre le drame et la comédie, dans la veine du cinéma social britannique. La magie opère grâce à une mise en scène rythmée, des dialogues vraiment savoureux et à une magnifique distribution [...].
Ce film épuré, porté par un Vincent Lindon au sommet de son art, est une prouesse formelle, qui invite par sa radicalité à une réflexion quasi métaphysique sur le courage et le sens des responsabilités.