"Unstable" est une adorable comédie sur le milieu du travail, assez étrange pour avoir l'air original et suffisamment traditionnelle pour ne pas se perdre.
Si ça avait été une mini-série HBO, à laquelle le sujet se prête facilement, le traitement aurait été totalement différent, avec une atmosphère bien plus sombre et cinématographique. Adressée à un plus large public, la série est plus accessible et moins subtile. Alaska Daily est une sorte de Lou Grant au cercle arctique, avec une gestuelle plus grande, des dialogues plus éloquents et un lieu de travail plus excentrique.
La série est à son plus haut niveau quand elle s’éloigne des intrigues criminelles et laisse Dwight montrer son côté plus doux et exprimer quelques regrets sur son parcours professionnel.
Il ne s'agit pas de rejeter l'expérience vécue de l'auteur - dans laquelle beaucoup se connaîtront. La série reste un film téléfilm tire-larmes, qui reste bien joué et joliment écrit.
Sur le spectre style-substance, Station Eleven s'inscrit comme une œuvre imparfaite mais captivante dont les défauts narratifs sont masqués par la qualité de l'exécution.
Les performances sont, dans l'ensemble, bonnes et le créateur Taylor Sheridan, lui-même acteur ("Sons of Anarchy"), a le don d'écrire des dialogues qui sonnent bien dans la bouche des acteurs.
Le final de la saison est véritablement passionnant et plein de suspense, mais, vraiment, même en tant que partisan de la télévision lente, nous aurions pu y arriver en deux fois moins de temps et avec deux fois plus d'effet.
Cette mini-série fait revivre d'anciens thèmes mais laisse tomber suffisamment de nouveaux conflits - internes et autres - pour faire avancer le récit sur un nouveau terrain.
Jusqu'à présent, tout va bien, c'est le genre de série que vous regarderez peut-être plus par intérêt que par engagement mais qui peut finalement vous surprendre - pour le meilleur ou pour le pire.
"Only Murders" est un mystère sur les mystères et la façon dont ils vous attirent et vous retiennent, faisant écho aux podcasts que les personnages aiment et veulent imiter.
La série est pleine de sentiments. Elle parle de l'importance de la famille et des amis, ceux sur qui vous pourrez toujours compter : votre Scooby Gang, vos Bowery Boys, votre équipe de l'ombre.
L'Etoffe des héros n'est pas mauvaise ou même ennuyeuse, elle est seulement mince et ne convainc pas. Son budget se voit (dans le mauvais sens du terme), et ses meilleurs points se trouvent ici et là dans de petites choses -des performances individuelles, des échanges épars et les babioles et gadgets qui décorent l'écran.
La série peut sembler parfois en surchauffe, confuse et sans nuances, et pas uniquement parce qu'absolument tous les personnages blancs sont mauvais, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, qu'ils soient de simpes benêts ou des monstres absolus. Sa puissance émotionnelle a tendance à noyer son humour.
En dehors de dialogues pas toujours très fins, Little Fires Everywhere est divertissante en tant que soap-opera luxueux porté par des stars, avec son lot de mystères et de savoureuses références à la pop-culture des années 90.
La saison, qui ressemble finalement au très long pilote de ce qui pourrait être une future bonne série, s'apprécie facilement, est joliment jouée et intelligemment conçue, avec des scènes complexes bien faites ; mais elle est aussi parfois déplaisante, un peu folle à l'approche de la fin, et trop longue et chargée pour le matériau.
Les comparaisons avec Scarface, Narcos, ou même Breaking Bad ("mais avec une femme !") sont inévitables, mais il y a une vrai côté télénovela assumé dans Queen of The South, qui se révèle être une critique inattendue de la société actuelle. Une série autant anti-Cendrillon que Scarface au féminin.
Cette série parle de la jeunesse. Elle semble innocente, mais ça ne veut pas dire naïf. Et c'est, presque mine de rien, exaltant. La force de Betty n'est pas dans ses intrigues, mais dans ses moments plus existentiels, évocateurs de cet âge où de petites choses peuvent sembler terriblement importantes, et inversement de grandes choses trop lointaines pour qu'on y pense, quand le temps et l'espace n'ont pas de limites.
"La sincérité et la générosité de la série parviennent à Hollywood de sortir de l'ordinaire, quitte à paraître, parfois, un peu ridicule. Le programme tient à offrir un bon développement à ses personnages. Si la série est facile à regarder et que l'on se prend d'affection pour son désir absolu de libérer une époque de forte répression, on ressent tout de même peu d'urgence dans ce récit."