Les idées d’Aude Léa Rapin ne sont ambitieuses que sur le papier : souffrant d’un manque de moyens évident, sa mise en scène peine à donner corps à l’imaginaire dystopique.
Il en avait rêvé, il l’a fait : Robert Eggers fait enfin son remake du chef-d’œuvre de Murnau. Totalement respectueux de l’œuvre originale, ce "Nosferatu" 2024 est souvent magnifique, mais un peu trop timide et chiche en émotion.
Hiroshi Okuyama se penche sur le passage de l’enfance à l’adolescence dans un récit plein de finesse, où la complicité des protagonistes se heurte à une sourde pression sociale.
Revenu au Brésil après une escale hollywoodienne, Karim Aïnouz enferme ses personnages dans les murs poisseux de chaleur et d’effluves sexuels du Motel Destino. L’histoire convenue et les affèteries stylistiques dissuadent d’y séjourner trop longtemps.
Entre Paris et Cinecittà, au fil de l’année 1977, une poignée de personnages se rencontrent, se ratent, se courent après, avant que les bons couples se forment. Le tout en chansons et en couleurs vives. Un exercice de style sincère et assez charmant.
Un hommage efficace à Ernest Cole, photographe de l’Apartheid, mais trop interventionniste : le rythme effréné du montage et le recadrage systématique des photographies donnent le sentiment que Raoul Peck ne croit pas assez en la force intrinsèque de son sujet.
Dans "Le Déluge", Gianluca Jodice dévoile l’intimité déchirante du couple royal, transformant ces figures historiques monumentales en êtres humains vulnérables.
Le nouveau film de Matthew Rankin confirme le talent exceptionnel d’un cinéaste singulier, faisant partie de la belle famille des excentriques, de Wes Anderson à Roy Andersson.
Guillaume Nicloux met à nu les passions et les tourments de l’actrice Sarah Bernhardt dans un biopic singulier. Parfois improbable et dispersé, l’ensemble se regarde avec curiosité et devrait même séduire pour la performance de Sandrine Kiberlain.
Libéré de ses afféteries habituelles, Schrader rend hommage à Russell Banks, qu’il adapte, pour dépeindre un homme coupable d’avoir fui ses responsabilités.
Ce programme de cinq courts métrages sur le thème de Noël, évoque avec intelligence la nature, la fraternité et la différence sans jamais tomber dans la facilité ou la mièvrerie. Un beau moment à partager avec les plus jeunes.
Ce requiem pour les époux volcanologues Krafft est un enchantement ; un enchantement géologique et métaphysique dans lequel Werner Herzog nous fait regarder en face notre propre finitude, notre mort, et nous apprend à nous en émerveiller.