Rares sont les films d’action où l’on peut – de manière très basique, certes, mais si réjouissante – se projeter à la place d’une héroïne guerrière. On ressort et on regrette presque de n’avoir pas été combattre à leurs cotés.
Pierfrancesco Diliberto signe une tragi-comédie qui picore dans à peu près tous les styles de la comédie "à l'italienne", depuis l'étude de caractères jusqu'au burlesque, en passant par le pastiche politique ou l'échappée politique fellinienne, sans oublier la dédicace générique à Ettore Scola. En ce sens, on peut dire que "Bienvenue en Sicile" est doublement un film historique, puisqu'il revisite aussi une partie conséquente du cinéma italien.
C'est curieux comme le cinéma aime la boxe. C'est encore plus curieux comme nous, spectateurs, aimons les films de boxe. Peut-être parce qu'ils sont toujours de quelque chose d'autre que de boxe. Les hématomes, les nez pétés, les arcades sourcilières pissant le sang sont des blessures infligées par une violence d'au-delà du ring. Bien sûr, sociale.
La conjonction donc de la douleur et de l'Histoire, pas une reconstitution conventionnelle ou ordinaire de l'occupation et de la Libération, car la restitution de ces jours de 1945 est ici plutôt laconique, mais implacable et classe (...).
Dans "Soleil Battant", qui évite aussi bien le mielleux que l'hystérie, la lumière n'est pas seulement le décor somptueux d'un western contemporain où l'on guette l'imminence de l'accident, mais le devenir même de la limpidité.
Est-ce si grave de ne montrer à l'écran qu'un personnage sans contradiction et manichéen ? Non, puisque son caractère univoque et son obstination en sont presque inquiétants. Tant pis aussi si le film ne donne pas de leçon de cinéma.
Le film est à la fois tragique, surréaliste (...) et esthétique. Sa limite est peut-être là, dans sa beauté trop belle. Mais sûrement est-ce un peu con de dire que la limite d'un film est qu'il est trop travaillé...
(...) le film n'interroge pas une seconde la vie politiqie des Afro-Américains. La caméra est au service exclusif de la torture infligée à des jeunes gens (...). Et c'est douloureux. Et c'est terrifiant.
Le plus ahurissant, ce n'est pas tant l'histoire loufoque que nous raconte Vigalondo, mais le fait qu'il parvienne à la rendre émouvante et secouante, en prenant à revers tous les codes du feel good movie et en tordant jusqu'à la pervertir l'image familière de ses deux comédiens principaux, Anne Hathaway et Jason Sudeikis (...).