Tristan Séguéla, réalisateur de la série Tapie, réussit un passionnant thriller, porté par Jamel Debbouze, sur les coulisses du football qui séduira autant ses aficionados que les autres.
Entre western haletant et œuvre politique vibrante, le film de Frédéric Farrucci relate la cavale d’un modeste berger corse en butte à la mafia, tandis qu’il devient une figure héroïque de l’île.
Les visages filmés en gros plan, les focales courtes qui floutent l’arrière-plan, ou la blancheur de la neige qui renvoie à la pureté des origines, apportent au film une dimension quasi mystique mais fige un peu le récit.
La fille du réalisateur italien Luigi Comencini explore le labyrinthe de sa mémoire pour restituer de manière bouleversante les soubresauts de sa relation avec son père et leur réconciliation autour d’une passion partagée pour le cinéma.
Ces trois histoires, aussi délicates et douces l’une que l’autre, partagent aux plus jeunes le goût de l’autre et de l’inconnu avec une rare intelligence.
En adaptant au cinéma le livre d’entretiens entre Régis Debray et Claude Grange, le cinéaste se livre à une réflexion intime et profondément humaine sur la fin de vie et appelle à se confronter au sujet de la mort.
Un poil didactique, le film déploie de façon un peu trop sage son propos, toutefois émaillé de séquences oniriques de toute beauté, mais sans doute un peu effrayantes pour les plus sensibles, évoquant le combat de la petite Frida contre la mort.
Gavé de clins d’œil, de gags au douzième degré et de répliques ironiques parfois savoureuses, le spectateur sort un peu essoré de ce spectacle mené à cent à l’heure, qui, comme un chewing-gum mâché trop longtemps, finit par devenir écœurant.
Reste que cet opus supplémentaire illustre aussi une tendance plus générale, dans le cinéma et de nombreux domaines artistiques, comme la musique ou le jeu vidéo, qui est aux suites ou aux remakes d’œuvres déjà parues, et de moins en moins aux œuvres originales.
Omniprésente à l’écran, Angelina Jolie fait corps et voix avec la diva des divas, Maria Callas, sans convaincre tout à fait. La monotonie engourdit peu à peu l’écran.