À travers l’histoire d’un restaurateur à la dérive, qui participe au Vendée Globe de manière virtuelle au fond de son jardin, le cinéaste signe un film maladroit mais touchant, sans doute le plus personnel de son auteur.
Tout semble authentique dans ce film très bien écrit par le cinéaste, en collaboration avec la talentueuse Jeanne Herry (réalisatrice de Pupille et Je verrai toujours vos visages), car tout s’y met en place avec naturel et par petites touches.
Robert Zemeckis, le réalisateur de Retour vers le futur et de Forrest Gump, propose un dispositif original pour livrer une réflexion hélas peu convaincante sur le temps qui passe.
Emmanuel Mouret signe une nouvelle variation sur le sentiment amoureux à travers l’expérience différente qu’en font trois amies enseignantes. Il mêle ici de la gravité au marivaudage avec le très beau personnage de Joan, incarné par une India Hair bouleversante.
Après Délicieux, Éric Besnard revient au film historique avec «Louise Violet», portrait d’un beau personnage d’institutrice dans un village d’Auvergne à la fin du XIXe siècle.
Réalisatrice engagée, en prise avec le réel, Iciar Bollain s’empare de ce sujet de société en évitant tout didactisme, montrant que les images, mieux que les mots, peuvent traduire la réalité de ce phénomène.
Dans ce film, la vérité compte moins pour le cinéaste que la façon dont son personnage s’arrange avec elle et avec sa propre culpabilité. Tourné à Savannah, il s’inscrit ainsi volontairement dans la filiation d’un de ses meilleurs films, Minuit dans le jardin du bien et du mal, sans jamais atteindre cependant sa splendide ambiguïté.
Le comédien Reda Kateb réussit sa mue en cinéaste avec ce premier film attachant sur les clowns qui interviennent en service pédiatrique. Il est servi par des acteurs intenses, à commencer par la très juste Aloïse Sauvage.
Si le film comporte de jolies trouvailles, notamment lorsqu’il flirte avec le fantastique et nous alerte sur un monde en danger, il se fait plus lourdement démonstratif dans l’évocation de la disparition du père.