Le scénariste dépoussière le bon vieux Dallas de mamie en y injectant une touche de rien à foutre par moments surréaliste. Landman dégouline de testostérone à tous les endroits et il faut pas mal de recul pour regarder tout ça avec fascination et amusement. D'autant que la série semble se délecter d'une misogynie à peine voilée.
"Dune : Prophecy" ne peut pas espérer égaler les prouesses esthétiques cinématographiques de Villeneuve et l'action s'avère assez maigre. Alors c'est dans les joutes politiques et éthiques complexes que va se construire le coeur de Prophecy. Le décorum en vaut la chandelle.
La mise en scène léchée fait naître des tableaux gothiques sublimes, et l’implication du casting maintient en équilibre ce freak show aussi réjouissant que peu subtil. La série a malheureusement bien du mal à se positionner entre la satire et le premier degré imposé par sa trame policière.
La série tient sur un mélange authentiquement sympa d'aventures, de comédie et de casses. Pas de quoi changer les contours de l'audiovisuel français, mais "Cat's Eyes" a le grand mérite de se trouver au juste endroit entre le charme suranné du manga dont il s'inspire et une certaine modernité dans sa mise en scène.
Séducteur enjôleur, leader charismatique et médecin digne de McDreamy entouré de seconds rôles voués à le faire briller, Joshua Jackson est le sel de cette traversée maritime qui ne vous donnera pas la nausée mais n'a, pour le moment, vraiment rien d'indispensable.
La création du "Loft" racontée comme un feuilleton romancé, qui assume une dramaturgie excessive pour mieux éclairer son impact sur l'époque. Captivant comme des lofteurs dans une piscine.
La réussite d’Une Amie dévouée doit évidemment beaucoup à son cachet « histoire vraie » (...) Mais ce thriller psychologique assez implacable échappe au piège d’un récit uniquement basé sur une succession de faits réels, préférant s’intéresser en profondeur à la psychologie de Chris.
"The Franchise" est une série facile à digérer (le genre dont on enchaine mollement les épisodes en espérant, sans trop y croire, qu’un fou rire viendra), dépourvue de l’élan artistique qui justifierait son existence.
Sans révolutionner le genre du drama sous coke ou atteindre les sommets de Narcos, "Hotel Cocaine" trouve son charme dans l'alternance entre scènes de crime et piste de danse, fusillades et obsession du disco.
De révélations en témoignages, les auteurs sèment le doute et déroulent méticuleusement (9 épisodes, c'est trop) leur histoire tordue. Qui dit vrai ? Qui se cherche des circonstances atténuantes ? Le questionnement est intéressant mais tend à se dissoudre dans un récit difficilement soutenable, où la moindre émotion finit par se liquéfier totalement.
Sans se hisser au niveau du Batman de Matt Reeves, ce spin-off consacré à l’ennemi du Dark Knight se démarque par son récit frénétique et deux solides performances : Colin Farrell, carnassier dans le rôle titre, et une étonnante Cristin Milioti.
Agatha manque de folie et n'a pas trouvé la formule magique pour nous redonner pleinement foi en les séries du MCU. Malgré tout, le charme opère et il y a de quoi s'amuser.
"The Fortress" peine à surfer sur la force de son concept et s'englue dans une dénonciation didactique d'une Norvège fantasmée, dénonçant en filigrane es tendances isolationnistes du monde actuel encore traumatisé par le Brexit. L'intention a beau être louable, le commentaire politique est trop mou et trop convenu.
Avec cette nouvelle série fun et intrigante, le génial Bill Lawrence - créateur de Ted Lasso ou Scrubs – s’offre un petit plaisir très inspiré. Un polar qui tient la route mais qui vaut surtout, surtout, pour l'ami Vince.