Un docu précieux sur la fabrication du dernier Miyazaki où l’on apprend par exemple qu'il était au petit coin quand on lui a décerné son dernier Oscar.
Une championne de motocross est contrainte de bosser pour des braqueurs. Le résultat est un actioner français Netflix très efficace, dans la veine de la saga motorisée portée par Alban Lenoir.
Discours métaphorique sur une Algérie torturée par ses morts, Les Tempêtes vacille entre le drame et le fantastique mais peine à trouver une intrigue. Chargé par des images de superstition et de deuil, il souffre d’une poésie trop présente où les personnages, pourtant pertinents, se perdent.
Le film étant inspiré d’une histoire vraie, ceci est peut-être fidèle à la réalité. Mais un documentaire aurait alors été une forme plus appropriée pour la raconter.
Bref, une sacrée pile de propagande où tout s'imbrique comme par magie, même le drame de la perte de la grand-mère placée juste avant la fin, comme dans un banal blockbuster. La seule scène à sauver ? L'intervention très drôle de Snoop Dogg, dans un brouillard de beuh, remplacé par du « Spray Tous Publics ». Le seul moment où le film s'amuse vraiment avec sa forme.
Si le rythme du film peut parfois dérouter, la splendeur des images en noir et blanc (pas loin d’évoquer le cinéma de Carl Theodor Dreyer) et la beauté ancestrale de la campagne italienne engendrent une intensité sentimentale rare. Et ressuscitent l’esprit du réalisateur de L'Évangile selon saint Matthieu d’une manière qui tient presque du miracle.
A la manière des Filles d’Olfa et de Little girl blue, Antonella Sudassassi Furniss entremêle docu et fiction pour raconter Ana et faire entendre à travers elle les voix d’autres femmes victimes des mêmes abus, dans une mise en scène inventive peuplée de moments poétiques qui maintiennent le film sur un fil entre rudesse et tendresse, racontant une femme refusant de s’apitoyer sur son sort mais impatiente des beaux moments à venir.
(...) ce film a le mérite de se concentrer sur les ultimes mois de l’auteur de La Métamorphose et son histoire d’amour avec une institutrice qui lui a redonné le goût d’écrire avant de sauver une partie de son œuvre qu’il lui avait demandé de détruire. Mais le récit est hélas à l’image de la mise en scène, trop sage, trop scolaire pour traduire les tourments et la complexité de sa personnalité.
L’extrême lisibilité de l’image aussi plate qu’une voiture neuve n’a rien d’autre à offrir que le visage d’un Lindon en contre-jour se parlant à lui-même. Le LCU (Lindon Cinematic Universe) vient de franchir un nouveau cap.
C’est un premier long-métrage, un thriller à concept qui possède bien des fêlures de jeunesse (n’est-ce pas aussi parce que l’on sait que c’est un premier film qu’on se permet ce genre de phrase ?), mais dont le charme finit par opérer.
Consciente de l’objectification de ces jeunes filles ultra-féminines des classes populaires, et de leur dévalorisation, la réalisatrice avance à tâtons, avec une prudence confinant parfois à l’hésitation. Soulève des questions, qui n’auront jamais de réponses.
McQueen, sentimental et tranchant à la fois, s’inscrit dans la veine du ciné patriotique british, ambiance « keep calm and carry on », tout en bousculant par petites touches les représentations traditionnelles et en poursuivant son travail sur la représentation des corps.
Là où Alien : Romulus (produit par Ridley) déployait des efforts titanesques pour aboutir à un petit clone d’Aliens, le retour, Gladiator II imite également, mais pas pour aboutir à un bête clone du premier film : le film est une série B décadente parce qu’il veut bien l’être - mais une série B ultime, comme les péplums de la grande époque, sans volonté méta ou méprisante.
Et si Beauvois touche régulièrement juste accompagné par un Jean-Paul Rouve très investi, il se perd aussi dans des scènes trop fabriquées (le clin d’œil raté à la scène du delirium tremens du Cercle rouge) et dans le dosage de l’émotion au fil des deux bien trop longues heures de son récit qui poussent à la surenchère lacrymale.
Il y a dans le geste de Senez un mélange de rugosité et de délicatesse qui tue dans l’oeuf toute facilité larmoyante, avant que tout se délite dans une dernière ligne droite maladroite en totale contradiction avec ce qui précède.
On y frise régulièrement le grotesque bien involontaire. Mais l’enthousiasme de gamin de Lelouch – qu’on peut mettre en parallèle avec le Coppola de Megalopolis - emporte bien des choses sur son passage.
On connaît depuis son seule en scène Dernières avant Vegas le talent comique d’Audrey Lamy. On avait eu trop peu d’occasions (Polisse, Les Invisibles, La Brigade…) d’admirer son aisance à gravir des pentes plus dramatiques comme elle s’y emploie ici avec une fluidité, une justesse, une amplitude qui portent le film vers des sommets.