Spectaculaire, le volet final de la célèbre saga d’Ethan Hunt porté par Tom Cruise joue la carte de la surenchère mais manque d’un méchant d’anthologie.
Avec « Rumours, nuit blanche au sommet », co-réalisé avec Evan et Galen Johnson, Guy Maddin signe son film assurément le plus accessible [...]. Mais aussi son moins stimulant, comme si son cinéma tournait à vide privé de son carburant fétichiste.
Le scénario, précis, centré, raconte ce monde aux alouettes, qui joue des sentiments comme du rêve, machine à broyer implacable. Camille Perton a aussi le goût d’un casting qui, pour le coup, refuse la facilité, de la révélation Iliès Kadri au touchant Sofian Khammes.
L’idée est mignonne, le traitement sans surprises mais plutôt bien troussé. Mais quelle idée, si ce n’est pour boucler son budget, d’avoir confié le rôle principal à Blanche Gardin repartie dans un énième rôle, plus vraiment drôle, de rebelle pas aimable, veule, mais avec, finalement, son petit fond d’humanité. Irritant.
Le film n’ose finalement pas transcender son sujet abrasif, mettant progressivement un voile pudique et peureux sur ces passions incandescentes. Un film courageux mais qui n’ose finalement pas s’assumer complètement.
Un film badass, low-cost dans ses décors et ses scènes d’action, ultra-bavard, mais aux personnages un tantinet fouillés et intrigants, une brochette d’antihéros en pleine déprime existentielle. Certes, les facilités de scénario demeurent mais cette tentative d’autre chose vaut d’être soulignée.
Baigné dans la pénombre, volontairement lent et lourd jusqu’à l’excès, le film finit par perdre ses fidèles à force de distance et de flashbacks bien appuyés.
Si le scénario comporte quelques trous, on pardonne tout devant l’énergie de la mise en scène, les visages nouveaux et le sens du rythme dont fait preuve l’acteur-réalisateur Lawrence Valin.
Parfois didactique, sûrement trop long, le film n’en est pas moins excitant dans son récit vengeur du quotidien d’un régime communiste comme une cocotte-minute sur le point d’exploser. À la fois terrifiant et vivifiant.
Certes, Dominique Baumard n’a ni les moyens ni la maestria d’un Soderbergh (« Ocean’s Eleven ») ou d’un Jewison (« L’Affaire Thomas Crown ») pour que son film entre au panthéon des films de braquage et d’arnaque, mais il a la plume assez fine (il a notamment participé au « Bureau des légendes ») pour que les situations prennent chair et ses personnages avec.
La longue et douloureuse rémission (et la rédemption qui va avec) d’un ou une alcoolique est un sujet assez balisé et « Des jours meilleurs » n’éclate pas le genre. Il n’en demeure pas moins, tant dans l’écriture que dans l’interprétation, une sincérité qui force le respect et l’émotion.
Si la structure et les codes du film fondateur des popcorn movies des années 1980 sont bien là [...], « La légende d’Ochi » rafraichit le genre par son ton tout en nuances et sa forme à la fois sombre et poétique. Soit un vrai film d’auteur populaire pour toute la famille.
Dans ce western Irish maîtrisé, à la narration surprenante, les acteurs impressionnent : Christopher Abbott dans le rôle principal, Barry Keoghan toujours aussi magnétique.
Ce premier long métrage de Mourad Winter survole la production comique de ces derniers mois. Grâce notamment à un scénario, adapté de son propre livre, qui ne renonce jamais, qui marie habilement romantisme, humour et sociologie, porté par des dialogues ciselés, souvent acides, qui rythment sans jamais faillir cette rom com déjantée mais aussi rêveuse et touchante quand elle évoque le deuil impossible.
[...] un film qui se découvre avec un charme certain avant de révéler ses failles : celle d’un parcours sans lendemain, celle d’un essai de cinéma chatoyant mais qui s’étire trop, celle d’un bel objet de cinéma qui finit par manquer de sommeil…