Le documentaire de Kaku Arakawa, consacré à la création du testamentaire « le Garçon et le Héron », montre avec une transparence rare les échecs et les doutes du maître japonais.
Si "Diamant brut" consacre à Liane quasiment tous ses plans et rend justice au travail minutieux qui se cache derrière sa beauté ouvragée (maquillage, lentilles colorées), il regarde toujours son activité, son goût du paraître, avec une certaine distance.
Sans aspérités ni enjeux dramatiques, le biopic de la star version briques en plastique charrie le cortège habituel de clichés et commentaires ineptes mais ne raconte strictement rien.
Drôle de passage à l’âge adulte, le contraire du récit d’apprentissage, fait des déconvenues d’une vie impuissante à se reprendre et qui s’ensable, sans comprendre. "Desert of Namibia", film original et précieux, têtu et revêche [...].
Cependant, en dépit de la force de ce qui est narré, quelque chose manque, une frustration surgit, inhérente au dispositif systématique, et peut-être trop statique, que Jean-Gabriel Périot construit et auquel il ne déroge jamais.
L’aspect le plus intéressant de cette histoire, à savoir comment la relation va se nouer entre cet homme et cette jeune fille qui ne se connaissent plus, est réduit à quelques scènes tire-larmes d’un bout à l’autre de l’habitacle [...], au point que l’on a du mal à saisir autour de quoi a gravité l’envie de faire ce film (plutôt qu’un podcast sur le sujet).
En maintenant volontairement dans un flou artistique le genre d’activité illicite des gens qu’il représente [...] et en cherchant à la fois à déglamouriser la mafia tout en l’humanisant [...], en brodant un conte névrosé pour sauver le père perdu et – qui sait ? – sauver le désir de paternité en soi tout en dépeignant l’hédonisme dépenaillé d’une existence de paria, le "Royaume" flotte entre deux rives sans en aborder résolument aucune.
Si la question de "No Other Land" est en partie la représentation ou la présentation des choses comme action politique (comment montrer la situation pour lui donner une chance de changer), le cœur du film est bien le reste : la ténacité des habitants à refuser de partir, à s’opposer à l’expulsion et à l’occupation qui gagne du terrain. Son sujet principal, et sans doute sa spécificité parmi les documentaires tournés en Palestine, est la lutte entre la construction et la destruction – conflit matériel, mais aussi juridique et politique, question de permissions, d’interdictions, et aussi question d’image.
Facture télévisée à l’extrême, tempête de déjà-vu sur océan de platitudes, pas la moindre lourdeur ne manque à l’appel du récit de renaissance câlinou et de ses dialogues de fond de cale.
Vingt-quatre ans plus tard, le programme reste le même, boosté à quelque 310 millions de dollars de budget, et sait fort bien nous prendre pour des débiles légers en remplissant son office.
"Here" oscille entre l’embarras et le bouleversement. Zemeckis a toujours eu un certain sens du sacrifice par le mauvais goût, osant des expérimentations révolutionnaires que leur rendu imparfait promettait à l’oubli gêné [...]. Il n’en demeure pas moins une des choses les plus novatrices et les plus déchirantes vues cette année [...].
Film «body horror» où Demi Moore incarne un ex-sex symbol droguée à un sérum de jouvence, le second long de la Française Coralie Fargeat sur le vieillissement féminin se révèle laid et anxiogène.
On n’a jamais vu pareil déficit de tension, d’aventure, d’alchimie boulevardière entre des comédiens venus cachetonner distraitement tout en semblant se rencontrer pour la première fois en personne.