Pas grand-chose à retenir de ce petit caprice à 130 millions de dollars, qui ne remplit même pas sa mission première – nous expliquer pourquoi son héros est devenu si méchant.
Se déroulant entièrement dans la tension entre deux pôles, le loufoque déchaîné et la mélancolie lancinante (celle qui bruit, passive, poétique, dans chaque grain de son argentique), le film sur son mode hipster œdipien, pose d’intéressantes questions. Le cinéma iranien est-il une langue universelle ?
Le résultat est aussi charmant qu’on pouvait l’espérer, le film ayant le courage de ses idées farfelues, campées dans un romantisme en relief, presque «à la dure» plutôt que trop moelleux.
A la faveur [d'un] basculement très beau, le film gagne en puissance, évalue désormais distance physique et psychologique qui sépare les deux mondes inconciliables mais qui coexistent dans la force étrange de leur antagonisme, une proximité qu’on croirait à ça de devenir cordiale voire amoureuse.
Cette logique de bifurcation – on aperçoit d’ailleurs régulièrement Fife, un plan à la main, essayer de se repérer en voiture – constitue autant l’attrait que la limite d’Oh, Canada : volontairement morcelé et décousu, le dispositif s’avère aussi ludique que frustrant, dessinant un puzzle dont les pièces ne s’emboîtent pas tout à fait.
A partir des archives d’un couple de volcanologues alsaciens, le documentariste s’immerge dans d’époustouflantes images d’éruptions montées comme un opéra.
Pêle-mêle de pudeur et d’impudeur – le temps de faire diversion puis d’aller droit au cœur –, les "Femmes au balcon" est ce film mal fichu, l’œuvre d’une cinéaste française parmi les plus précieuses.
"Noël à Miller’s Point" [...] évoque plutôt, dans sa narration éclatée et sa succession d’épiphanies, certaines nouvelles de James Joyce, où un objet se fait le vecteur d’une bombe à émotions qui n’explose jamais tout à fait [...] et où les non-dits hantent le chassé-croisé de relations auxquels seuls les spectateurs (ou lecteurs) pourront extraire tout le suc, depuis leur position d’observateurs totalement sous le charme.
Quatre courts du maître russe de l’animation, révéré pour ses sublimes créations en papier découpé, sont réunis pour une heure d’ébahissement vertigineux.
A l’image de ses chevaux qui s’ébrouent et se lancent au galop au détour d’un plan, ou de cette vache qui semble montrer une voie vers le bonheur simple, Vingt Dieux fait confiance à l’entièreté de l’environnement de Totone pour lui permettre de s’élever, pas socialement mais humainement, pas de beaucoup mais juste assez pour décocher in extremis un franc sourire de vrai héros contemporain.
Apitoyé et démesurément étiré, au montage incompréhensible [...], le film a la gravité forcée du message humain qu’il s’est donné pour mission de transmettre : la transphobie, c’est mal.