La série n’a rien d’un navet, elle peut même, à quelques endroits épars, trouver un rythme assez efficace. Mais ce qu’elle remue, politiquement et esthétiquement, n’atteint jamais la hauteur de vue que l’on est en droit d’attendre.
Impressionnants visuellement, les six épisodes de "Territory" se bingent sans déplaisir, mais la série peine à dépasser sa condition de soap opera de luxe, avec ses personnages aux personnalités très délimitées, parfois réduits à leur fonction, ses relents kitsch, et son récit largement éprouvé qui en convoque d’autres.
Portée par la performance habitée de Niecy Nash, la nouvelle production de Ryan Murphy questionne notre rapport à la violence et à ses représentations à travers un dédale narratif tarabiscoté.
Une intrigue volontairement arachnéenne mais finalement assez convenue, qui tamponne scrupuleusement un cahier des charges trop transparent. Bref, un produit dérivé joliment ouvragé mais qui sonne un peu creux, destiné avant tout aux fans de la franchise.
Ce drôle de mélange entre un éloge du passé et sa réactualisation donne une mini-série plaisante, dont les scories un peu visibles - des intrigues amoureuses et sociales légèrement convenues, notamment - ne gâchent pas tout.
Une série inspirée de "Loft Story" qui choisit de privilégier les coulisses du programme plutôt que Loana et Jean-Edouard. Un parti pris efficace par sa montée en puissance, mais qui peine à tenir sur la longueur.
Si la série ne parvient pas toujours à trouver un équilibre entre les genres qu'elle frôle, de l'aventure pure à la romance, si elle n'assume pas non plus sa dimension de fable politique au service des opprimé.es, on aime qu'elle finisse par trouver sa voie dans un territoire de purs sentiments.
Contrairement à son aînée [ndlr : "Broadchurch"], qui s’inspirait des thrillers nordiques dans une atmosphère souvent glauque, "Boat Story" s’amuse beaucoup, même dans la violence radicale – tarantinesque, pourrait-on dire, sans la même profusion stylistique.
Sorte de comédie existentielle doublée d'une dystopie pop, prenant place dans un Japon hyper-connecté et envahi de robots domestiques, la série bifurque peu à peu vers la fiction mafieuse , tendance yakuza eiga, voire le thriller paranoïaque, tout en maintenant un équilibre funambule entre drôlerie et gravité.