Il émane de ce récit gentil, qui n’est pas mièvre pour autant, un sentiment de légèreté allié à une forme d’irrévérence tout à fait inoffensive, largement préférable à l’agressivité visuelle et sonore des dessins animés qui inondent actuellement les grands et petits écrans.
Drôle, rythmé, [ce] film interroge les aléas de la création artistique autour d’un couple, Henri et Nora, incarnés par William Lebghil et Vimala Pons, tous deux excellents.
Située dans l’apparemment triste ville canadienne de Winnipeg, Une langue universelle, le deuxième long métrage de Matthew Rankin, gravite entre Buster Keaton, Wes Anderson et Abbas Kiarostami.
Sandrine Kiberlain trouve, dans « Sarah Bernhardt : la divine », l’un de ses rôles majeurs et remet en lumière, pour le grand public, une femme en avance sur son temps.
Le dernier film de Nabil Ayouch décrit la résilience d’une chanteuse d’aïta, ce chant traditionnel de liberté et de révolte, mais menace paradoxalement de la figer dans sa représentation.
La question de la représentation des Farc et de l’accusation de narcoterrorisme reprise en boucle pendant des décennies par les médias a en partie noyé leur message et terni la légitimité de leur lutte. Pierre Carles tente de remettre les pendules à l’heure. À la sienne en tout cas. En proposant un contre-discours qui fait des Farc des combattants contre l’oligarchie et la prédation des richesses.
Dans No nos moveran, Pierre Saint-Martin Castellanos suit la croisade d’une avocate pour retrouver le policier qui a tué son frère, cinquante-cinq ans plus tôt. Le travail sur le noir et blanc transcende cette geste, parfois cocasse, sur une famille dysfonctionnelle de Mexico.
N’en déplaise aux esprits chagrins, le cinéma français sait produire des œuvres à la fois exigeantes et populaires, loin des fameux appartements haussmanniens parisiens. Un splendide plan-séquence initial donne d’emblée le ton en promenant la caméra dans une fête rurale. Et déjà pointe l’attachement profond de la cinéaste à son territoire.
Œuvre de caractère baroque, fantastique, adaptée de plusieurs récits de Bruno Schulz (...) le résultat d’un travail de mise en scène gigantesque, tant au plan du décor, des costumes, qu’à celui de la caméra et de la direction d’acteurs.
Kirill Serebrennikov adapte le roman d’Emmanuel Carrère dans un film à la mise en scène flamboyante mais dont la violence interroge autant que le parcours de ce personnage sulfureux.