(...) Cela ne justifie pas que le film sorte pratiquement à la date anniversaire de la mort de Ghislaine Marchal vingt ans plus tôt : celle-ci n'y est pour rien si sa mort a été attribuée à Omar Raddad. En sortant à un autre moment, "Omar m'a tuer" aurait été aussi légitime qu' "Indigènes" ou "Hors-là-loi".
"Noir océan" installe de vrais moments d'intimité et d'émotion en distillant les moments de grande solitude, la fragilité, le besoin d'amour commun aux trois jeunes gens (interprétés par trois comédiens attachants) ...
"Mike" est un joli et émouvant film atypique tourné de façon simple et directe, rempli de situations cocasses où l'humour absurde côtoie une réalité souvent tragique.
L'image est proprement magnifique, captant chaque rocher, semblant s'accrocher à chaque grain de poussière et chaque squelette de végétation. L'enfer traversé s'en trouve magnifié...
On regrettera forcément le manque de rythme du film et, au-delà, le manque de puissance des dialogues. On se laissera malgré tout bercer par une oeuvre poussive mais pas désagréable.
"Brighton Rock", malgré quelques défauts infimes, se place en tête de peloton dans sa relecture audacieuse d'une époque et sa représentation sans chichis d'une certaine frange de criminels.
Avec ses dialogues hilarants et ciselés sur mesure pour ses interprètes, Katia Lewkowicz nous offre un film vif, à l'humour acide, bien loin des clichés et sempiternelles ficelles que l'on retrouve dans nombre de films portant sur le même thème.
Sans jamais glorifier ni condamner les actes de ses protagonistes, superbement interprétés par Martin Sheen et Sissy Spacek, Malick leur réinvente une vie à mille lieux des codes de notre société de consommation. Une oeuvre rebelle en quelque sorte.
Film à sketchs sur l'amour à différents âges (la jeunesse, la maturité et "l'âge de raison"), ce film interminable et désolant est raté dans toutes les largeurs.
"L'affaire Rachel Singer" ne fait pas film sérieux mais remake du dimanche soir (...) La version israélienne ("The Debt") libérait des intentions plus sincères et moins apprêtées car le traitement, plus réaliste, ne s'arrêtait pas à plaire uniquement au public.
Le film, malgré sa capacité à susciter la peur, se voit affublé de défauts qui l'empêchent d'atteindre l'excellence. La faute à un scénario cousu de fil blanc et à certains passages qui tombent un peu dans le ridicule.
Sur un sujet rebattu cent fois (la difficulté de grandir et de s'affranchir d'un passé familial douloureux), Mike Mills parvient à se frayer un chemin original grâce à un montage non linéaire et à un mélange doux-amer de mélancolie et d'humour...
Même s'il ne vole pas toujours très haut, "Low Cost" est néanmoins souvent drôle, et parfois si juste dans le trait que l'on ne sait si l'on doit rire ou pleurer d'appartenir à un peuple capable d'engendrer de tels spécimens...
Se prenant pour David Fincher (celui de "Fight Club", les emprunts sont d'ailleurs nombreux), le bien nommé Neil Burger ne réussit à cuisiner là qu'un Big Mac indigeste, soit un bon gros film commercial farci d'ingrédients aseptisés. Bon appétit.
On sent bien l'ambition à demi avouée du réalisateur de faire avec "Médianeras" un "Manhattan" argentin, mais ni le scénario ni la mise en scène ne creusent véritablement le postulat.
Mise à part une petite longueur dans le scénario au milieu du film, le film de Joann Sfar demeure un vrai bijou, même si certains n'adhéreront pas à son message.
Formidable puits à névroses, "Sailor & Lula" est un vrai film de malade, aussi naïvement romantique lorsqu'il s'agit de dépeindre une histoire d'amour tout feu tout flamme que génialement trash dans son portrait (fantasmé) d'une Amérique peuplée de freaks hypersexuels et fascinés par la mort.