Une fois son baccalauréat en poche, Robin Campillo étudie à l'IDHEC (L'Institut des hautes études cinématographiques). C'est pendant cette période qu'il rencontre Laurent Cantet, avec qui il coécrit et monte L'Emploi du temps (2001), Vers le sud (2005), Entre les murs (2008, Palme d'or au 61ème festival de Cannes), Foxfire confessions d'un gang de filles (2013) et L'Atelier (2017).
En 2004, Robin Campillo saute le pas et réalise son premier long métrage, Les Revenants, un film fantastique qui inspirera la série du même nom. Plusieurs années après ce premier essai concluant, l'artiste tourne Eastern Boys, dans lequel un quadragénaire bourgeois voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec un jeune sans-papiers d’Europe de l’Est. Le long métrage plébiscité par la critique obtient le prix Orizzonti du meilleur film à la Mostra de Venise et est nommé aux César 2015 dans les catégories Meilleur film et Meilleur réalisateur.
En 2017, Robin Campillo créé l'événement lorsque son troisième long métrage, 120 battements par minute, reçoit un accueil extrêmement favorable au 70ème Festival de Cannes où il obtient le Grand Prix. Là encore, le réalisateur s'attaque à un sujet fort, la lutte pour la prévention du sida au début des années 1990 par les militants d'Act Up-Paris. Il faut attendre six ans pour découvrir le film suivant du cinéaste : dans L'Île rouge, Campillo revisite son enfance passée dans une base de l’armée française à Madagascar, au début des années 70.
Laurent Schenck