Oz Perkins a un pedigree prestigieux. Né en 1974, il est le fils du célèbre acteur Anthony Perkins et de la photographe Berry Berenson, il est également le neveu de Marisa Berenson, l’arrière-petit fils de la couturière Elsa Schiaparelli et doit son prénom à son grand-père, Osgood Perkins, un prestigieux comédien des années 20. Dès l’âge de 12 ans, il marche dans les traces de son père en incarnant Norman Bates jeune dans Psychose II de Richard Franklin en 1983, tandis qu’Anthony Perkins et Vera Miles y reprennent leurs rôles respectifs.
Après une scolarité à la Harvard Westlake School de Los Angeles, il décroche une licence d’Arts à l’Université de New York. À la mort de son père des suites du Sida en 1992, il se lance à corps perdu dans le métier de comédien et obtient un an plus tard un petit rôle dans la comédie Six Degrés de Séparation aux côtés de Will Smith et Donald Sutherland. Il apparaît ensuite en policier dans Wolf de Mike Nichols en 1994, crédité sous le nom de son grand-père, Osgood Perkins.
Mais c’est en 2001 qu’il fait ses premiers vrais pas d’acteur au cinéma en campant Dorky David dans le célèbre La Revanche d’une Blonde et dans la comédie Sex Academy. Si c’est une année lumineuse pour Oz Perkins d’un point de vue professionnel, sa vie privée est plus sombre. Le 11 septembre 2001, sa mère se trouve à bord du vol 11 American Airlines qui est le premier à s’écraser contre la Tour Nord du World Trade Center. Un drame qu’il tente de surmonter en se plongeant encore davantage dans le cinéma.
Après plusieurs apparitions dans des films de moyenne envergure dans les années 2000 (La Secrétaire, Spy Girls, Dead & Breakfast…) et dans des séries comme Alias, sa carrière prend un tournant en 2015 lorsqu’Oz Perkins décide de passer à la réalisation avec son premier long-métrage, February, un thriller horrifique qui reçoit un accueil respectable.
L’année suivante, le nouveau cinéaste reste dans la même veine en réalisant I Am the Pretty Thing That Lives in the House pour lequel il fait appel à son frère, le chanteur folk Elvis Perkins, pour en composer la musique originale. Il participe ensuite au documentaire 78/52 Hitchcock’s Shower Scene (2017) qui analyse la célèbre scène du meurtre sous la douche de Psychose, comportant 78 plans et 52 coupes.
En 2020, il reprend sa caméra pour réaliser non seulement un épisode de la série The Twillight Zone mais également le film d’horreur Gretel and Hansel, dans lequel sa fille Beatrix de 12 ans fait à nouveau une courte apparition comme dans son précédent film.
Deux ans plus tard, il renoue avec le métier d’acteur en incarnant le directeur commercial Fynn Bachman dans Nope de Jordan Peele. Mais c’est sous sa casquette de cinéaste qu’il excelle le plus et c’est avec l’horrifique Longlegs avec Nicolas Cage qu’Oz Perkins signe son quatrième long-métrage, avant d’entamer ses deux projets suivants, The Monkey, adapté d’une nouvelle de Stephen King prévu en 2025 et Keeper, en 2026.
par Paola Dicelli