C’est dans la jolie banlieue de Mée-sur-Seine qu’Aloïse Sauvage voit le jour en 1992, d’une mère directrice d’établissement scolaire et d’un père documentaliste. Elle grandit dans une fratrie unie de trois enfants et s’intéresse dès son plus jeune âge à la musique.

Très vite, la jeune fille intègre le Conservatoire de sa ville de naissance pour y apprendre divers instruments comme la flûte traversière ou le saxophone. Cela ne l’empêche pas d’aimer se dépenser, et elle s’adonne en parallèle des cours au breakdance. C’est sensiblement à cette période qu’elle commence à écrire ses premiers textes.

Le baccalauréat en poche, cette touche-à-tout rejoint le Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme et elle est ensuite acceptée dans la prestigieuse académie Fratellini, où elle y passe trois ans. C’est là qu’Aloïse Sauvage rencontre la metteuse en scène Raphaëlle Boitel qui deviendra son mentor et qui lui présente même son futur agent.

C’est au cinéma que paradoxalement, la musicienne et danseuse fait ses premiers pas, dans Mal de Pierres de Nicole Garcia (2015) aux côtés de Marion Cotillard. Son interprétation d’Agostine est remarquée par Robin Campillo qui lui propose un rôle dans son nouveau film 120 battements par minute, sélectionné un an plus tard au Festival de Cannes et pour lequel elle montera les marches.

Entre 2017 et 2018, elle met un peu de côté le cinéma pour se consacrer à sa passion pour la musique, ne faisant que des petites apparitions dans Django d’Étienne Comar ou Cold War du Polonais Pawel Pawlikowski. Aloïse Sauvage assure les premières parties d’Eddy de Pretto et sort plusieurs chansons comme Aphone ou Hiver Brûlant. La même année, les plateaux la rattrapent et elle joue dans Hors Normes du duo Nakache/ Toledano. Elle enchaîne également avec le tournage des Fauves de Vincent Mariette avec Lily-Rose Depp.

Mais la musique ne la quitte plus et elle enregistre son premier EP, Jimy, en 2019. Voguant facilement entre tous les domaines artistiques, elle sait autant jouer dans des séries (Dix pour cent, Possessions) que son propre rôle au cinéma dans Je ne sais pas si c’est tout le monde de Vincent Delerm, mais aussi performer sur scène. Sa prestation sur sa chanson À l’Horizontale à la 35e cérémonie des Victoires de la Musique est d’ailleurs très remarquée, au point de sortir son premier album studio, Dévorante, en 2020.

Malgré tout, la jeune artiste poursuit son chemin au cinéma, sortant un film par an entre 2021 et 2023 (Placés, Tout fout le camp et La Syndicaliste) ainsi que les séries Stalk ou Christmas Flow sur Netflix.

Renouant avec sa formation circassienne, elle jouera prochainement dans le premier long-métrage de Reda Kateb Sur un fil le rôle d'une artiste de cirque de rue, ainsi que dans la prochaine saison de Des gens bien ordinaires d’Ovidie sur Canal +.