C'est l'histoire d'un bal. D'un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse.
Ce film est adressé à mon ami Vincent, mort il y a dix ans. Vincent était Sourd. Il m’avait initiée à la langue des signes. Je lui donne aujourd'hui des nouvelles de son pays, ce monde inconnu et fascinant, celui d'un peuple qui lutte pour défendre sa culture et son identité.
Edmond Baudoin est auteur de bandes dessinées. Il signe ses livres Baudoin. Moi, je l’appelle Edmond. La matière première de ses livres, c’est lui, sa vie. Il a été l’un des premiers à introduire l’autobiographie dans la bande dessinée.
Ce film de fin d’étude de Laetitia Carton est une mise en forme concluant plusieurs années de recherche pendant son cursus en école d’art, une tentative de description de son sentiment d’impuissance à changer le monde. Il commence par ces mots : “C’est Jean Vigo qui t’a donné envie de faire ce film. Il disait qu’il voulait que ses films provoquent la nausée. Et qu’au moins au cinéma on ne puisse plus supporter la vue de ce qu’on regarde tous les jours avec indifférence, ou avec complaisance, en grandeur nature…”