Rabah Ameur-Zaïmeche a 2 ans lorsque ses parents quittent l'Algérie pour s'installer en région parisienne. Après des études de sciences humaines, il tourne en DV, à Montfermeil, dans la Cité des Bosquets où il a grandi, son premier long métrage, Wesh Wesh, qu'est-ce qui se passe ?, qu'il a financé lui-même en vendant ses parts de l'entreprise de son père. Réalisateur, scénariste, producteur (la société Sarrazink a été créée en 1999), le charismatique Rabah Ameur-Zaïmeche y joue aussi le rôle principal, celui de Kamel, jeune homme qui, après avoir purgé une double peine de prison, revient clandestinement en France et recherche un emploi.
Après ce coup d'essai lauréat du prix Louis Delluc de Meilleur premier film et salué par sa vision de la banlieue très éloignée des clichés, le réalisateur part tourner son deuxième long métrage, Bled number one, dans sa région natale, au Nord-est de l'Algérie, avec un casting composé pour une large part de membres de sa famille. On y retrouve Kamel, lors de son exil forcé en Algérie, confronté à une société qu'il connait mal. Alliant force documentaire et audaces formelles, le film, présenté en Sélection Officielle à Cannes (section Un Certain Regard) en 2006, y remporte le Prix de la Jeunesse. Deux ans plus tard, il revient sur la Croisette, cette fois à la Quinzaine des réalisateurs, avec Dernier maquis, une œuvre poétique et politique qui aborde un sujet délicat : la pratique de l'Islam au sein de l'entreprise.
Le cinéaste revient en 2011 avec Les Chants de Mandrin, histoire située au XVIIIe siècle, où il signe encore une fois la réalisation, le scénario, la production, tout en interprétant l'un des rôles principaux. Il partage la scène avec Jacques Nolot et Hippolyte Girardot dans cette aventure sur l'exécution du héros populaire Louis Mandrin. Le film est sélectionné aux festivals de Locarno et Vienne.