"Gašper Pust" naît et vit ses premières années en Slovénie. Il émigre ensuite en Algérie avec son père et y séjourne pendant douze longues années. Son baccalauréat en poche, il intègre l’usine à élites HEC, avant d’entamer une carrière dans le milieu bancaire suisse. Mais le jeune cadre se lasse vite de ses prestigieuses fonctions et est gagné par la monotonie de la vie professionnelle. Il démissionne et s’installe à Chamonix, dans les Alpes, où il se met à l’alpinisme et en parallèle, écrit des textes comiques. Il va alors emprunter le patronyme de l’auteur Du côté de chez Swan et devenir Gaspard Proust.
Dès lors, le comédien répond à l'appel des planches et monte son premier spectacle : Sous-développé affectif. A côté, il participe à de nombreux festivals humoristiques qui lui apportent de nombreuses distinctions. Il est ensuite repéré par Laurent Ruquier, qui décide de le prendre sous son aile et le produire. En 2012, son cynisme et son franc-parler, proches de ceux prêtés à Desproges lui valent de remplacer l’humoriste Stéphane Guillon en fin de contrat dans l’émission hebdomadaire de Thierry Ardisson, Salut les Terriens. La même année, il présente un spectacle sobrement intitulé Gaspard Proust tapine au Théâtre du Châtelet, qui se joue à guichets fermés, devenant par la même occasion le premier humoriste à se produire sur la scène de cette salle mythique.
A l’instar de tous les humoristes de renom, Gaspard Proust s’essaye lui aussi au cinéma. En 2011, l’ex-banquier va faire ses premiers pas devant la caméra, d'abord sous les traits d’un troubadour dans la comédie d’époque, Les aventures de Philibert, capitaine puceau, puis dans le court métrage de Benoit Forgeard, Fuck UK. L'année d'après, Frédéric Beigbeder lui offre le rôle principal dans la comédie romantique adaptée de son roman L’Amour dure trois ans (2012), où il campe le chroniqueur mondain Marc Marronnier, auteur d’un best-seller centré sur l’inefficacité des relations longues.
Deux plus tard, il retrouve les plateaux de tournage pour le premier long-métrage de Nicolas Castro, Des lendemains qui chantent.
Marc-Emmanuel Adjou