Gérard Filipelli fait la rencontre de Jean Sarrus et de Gérard Rinaldi en 1965 et devient leur régisseur son sur le groupe musical qu'ils forment avec Luis Rego, Jacques Dautriche et Donald Rieubon : Les Problèmes. Ils s'associent ensuite avec divers chanteurs, dont Antoine, en 1966.
Lorsque Les Problèmes évoluent pour devenir Les Charlots, Dautriche puis Donald Rieubon quittent le groupe, William Olivier le rejoint puis s'en va, et c'est finalement Jean-Guy Fechner (frère du producteur Christian Fechner, alors manager des Charlots) qui devient le nouveau membre. Quant à Filipelli, il est recruté comme guitariste solo.
Lorsque Les Charlots se lancent au cinéma, Gérard Filipelli dit "Phil" fait donc logiquement partie de l'aventure, et apporte un personnage un peu lunaire dans la bande. Souvent le nez en l'air, insouciant et rêveur.
Il sera de l'aventure pour quinze longs métrages de cinéma tournés entre 1971 (La Grande java) et 1992 (Le Retour des Charlots). Entre les deux, il participe à deux films de capes et d'épées (Les Quatre Charlots mousquetaires et A nous quatre cardinal !), un film de sport (Les Fous du stade), des films de bidasses (Les Bidasses en folie, entre autres), un film d'espionnage (Bons baisers de Hong-Kong) ou encore une comédie sociale (Le Grand bazar).
On a aujourd'hui un peu oublié le phénomène qu'ont représenté les Charlots dans les années 70, apportant un humour absurde, des chansons fantaisistes (parfois même grivoises) et leur jeunesse à la télévision et au cinéma français. A cette époque, leurs comédies avaient un succès fou, international, et leurs films étaient attendus par un public de fidèles.
Corentin Palanchini