Membre fondateur de Trust, groupe rock français phare des années 1980, Bernie Bonvoisin s'impose comme le porte-parole d'une jeunesse en colère. Signant la totalité des textes du groupe, Bernie Bonvoisin est l'âme du groupe. L'aventure dure près de huit ans, de 1977 à 1985, le temps de publier quatre albums, qui retentissent fortement dans la France giscardienne. Le groupe a gravé dans le vinyle des titres comme Anti-social, Bosser huit heures ou encore Police – Milice, autant d'hymnes à la rébellion. De cette expérience, il hérite un goût pour l'écriture.
La séparation du groupe, qui se reforme le temps d'un concert en 1988, lui permet de se consacrer à son autre passion, le cinéma. D'abord acteur, pour Denis Amar (Hiver 54, l'abbé Pierre) et Mathieu Kassovitz (La Haine), Bernie Bonvoisin devient scénariste. Amoureux du mot d'auteur, cet inconditionnel de Michel Audiard signe en 1997 son premier long métrage, qu'il écrit et réalise, Les Demons de Jesus. Pour l'occasion, il réunit notamment Thierry Frémont, Nadia Farès et Patrick Bouchitey. Le succès de cette comédie banlieusarde située dans les années 60 l'incite à réaliser Les Grandes Bouches, un deuxième long métrage inscrit dans une veine similaire au premier. L'humour est le même, les interprètes sont les mêmes, la profusion des bons mots également.
Bernie Bonvoisin ne renonce pas pour autant à faire l'acteur. Il se donne des petits rôles dans ses films et apparaît au générique de Old School (2000). En 2001, il s'attèle à un projet de taille au casting impressionnant. Pour Blanche, un film de cape et d'épée, le réalisateur convoque, entre autres, Lou Doillon, Gérard Depardieu et Carole Bouquet.