Mikael Persbrandt affirme sa volonté de devenir comédien à l'âge de 20 ans, lorsqu'il participe à la mise en scène du Roi Lear de William Shakespeare par Ingmar Bergman, en 1984. L'acteur passe devant la caméra avec un premier rôle dans le téléfilm comique Nigger (1990), l'histoire d'un couple blanc qui donne naissance à un enfant noir. En plus du théâtre, la télévision permet à Persbrandt d'acquérir une certaine notoriété, notamment grâce à ses rôles récurrents dans les séries "Rederiet" et "Anna Holt - Polis".
En 1997, Mikael Persbrandt se concentre sur une carrière au cinéma, et enchaine les apparitions dans des films. S'il multiplie les seconds rôles sur grand écran et s'essaie à tous les registres, ce sont surtout ses thrillers qui marquent les esprits du public suédois (Tueur d'état, Øyenstikker, One Way).
Jonglant entre cinéma, télévision et théâtre, la carrière de Mikael Persbrandt ne traverse cependant pas les frontières scandinaves, malgré plusieurs rôles importants : celui d'un homme politique suédois dans le biopic Instants éternels (2008), qui lui vaut l'équivalent d'un César, ainsi que le policier Gustav Larsson, l'un des personnages principaux de la série télévisée Beck (2009).
C'est finalement grâce à Revenge de la Danoise Susanne Bier, récompensé par l'Oscar du Meilleur film étranger, que l'acteur acquiert en 2011 une visibilité internationale. Profitant d'un nouveau souffle donné à sa carrière, il porte la trilogie suédoise Hamilton en jouant les agents secrets et fait un écart par Hollywood en incarnant Beorn dans le Hobbit de Peter Jackson. En 2013, Mikael Persbrandt est l'Hypnotiseur dans le thriller de Lasse Hallström, adapté d'un best-seller mondial.
Auteur : Cécile Desclaux