Trude était ma grand-mère. Une femme admirable, une rescapée, une femme terrible. Volonté impérieuse de la survie. Je refusais de la filmer. Je ne voulais pas me tourner vers le passé, je voulais filmer la vie, pas la mort, je voulais être libre. Jusqu’à ce que le discours inflexible de Trude commence à fléchir, et que je comprenne qu’il était temps de me tourner vers elle et la regarder, librement. Pour filmer la vie et la mort, à ma manière, au présent.
Audrey a quitté Eric. Reste leur fils de sept ans, Mathieu : Audrey le met chez sa mère, « en attendant ». Mais en attendant quoi ? De trouver un logement, un emploi, un compagnon stable ?