Festival des Trois Continents Nantais novembre 2009. Vu "A LA DERIVE" de ce cinéaste viet-namien : des temps forts rachètent le ronron de l'intrigue, pourtant bien amorcée mais qui se dilue, ces braves gens sont-ils donc engoncés dans leur terreur du sexe ! Ainsi, on suppose que ce mariage arrangé n'est pas du tout consommé, simple compagnonnage d'êtres très jeunes, ou tempéraments trop mal assortis, il ne faut pas en faire étalage surtout, enfin on ne divorce pas pour si peu... La jeune sensuelle, plus mère qu'épouse, sent soudain son sang chavirer, comme livrée par une amie (intello plus mûre qu'elle, visiblement cherchant matière à écrire), à un beau mâle, du genre troublant d'emblée mais limite pervers... Connaître quelques émois par personne interposée, dérive comparable à cette escapade en robe tranchée au couteau pendant que gros bébé à la maison s'éclate lui aussi... Splendides images grâce à l'éclairage des intérieurs raffiné, on se croirait visitant du pastel sur soie, ce rose buvard des rideaux d'intérieur irradiant à toute la pièce... Mais on a mal pour eux d'être aussi coincés dans leurs traditions. Opiacé et soporifique par surdose de dérive laissant trop d'amertume. Pourtant c'est admirablement filmé !