Né le 30 janvier 1959 à Londres, Anthony Hickox a baigné très tôt dans le milieu du cinéma. Il était le fils du solide réalisateur Douglas Hickox, qui avait notamment réalisé L'ultime attaque, la formidable suite du grand film Zulu de Cy Enfield; mais aussi le petit classique de l'épouvante, Le Théâtre de sang, avec Vincent Price. Sa mère était l'illustre monteuse Anne V. Coates, qui fut oscarisée pour son extraordinaire travail sur Lawrence d'Arabie. A 90 ans passé, elle travaillait même au montage de Cinquante nuances de Grey, qui sera son dernier film.
Anthony Hickox signa en 1988 son premier film d'horreur, Waxwork, devenu un petit classique. Inspiré d'un film muet allemand de 1920, le film mettait en scène un groupe d’adolescents invité à visiter un curieux musée de cire qui expose de célèbres classiques de la littérature d’horreur.
"Je pense que Waxwork est quelque chose qui touche les cinéphiles, en particulier les fans de films d’horreur, car on peut dire qu’il a été réalisé avec amour. Je suis moi-même un grand cinéphile. Je voulais transmettre cette joie du cinéma en moi, pour pouvoir en redistribuer avec ce film, et à partir de ce moment, pendant les vingt années suivantes, je n'ai jamais arrêté de travailler" confia Anthony Hickox des années plus tard.
En 1992, il signera une suite, Waxwork II : perdu dans le temps, ainsi que Hellraiser III, creusant un peu plus la mythologie des créatures torturées créée par Clive Barker. Artisan de cinéma bis, on lui doit aussi Warlock : The Armaggedon, mais a également signé des films d'actions avec Dolph Lundgren (Storm Catcher, Jill Rips), et même un direct-to-video avec Steven Seagal (le nanard Piège en eaux profondes en 2006). Une expérience des plus douloureuses avec ce dernier, notoirement connu pour être ingérable sur les plateau de tournage. Son film le plus récent, Infamous 6, inédit chez nous, fut tourné à Hong Kong et est sorti en 2020.